Le brave ministre de la Communication, Mohamed Meziane, se démène comme il peut pour plaire à ceux qui l’ont engagé. Il était de sortie à Ouargla ce samedi, et il n’a pas manqué de rappeler aux journalistes algériens qu’ils doivent être… tenez-vous bien : professionnels, intègres et précis. Parce qu’apparemment, il fallait qu’on leur redise — ils avaient sûrement oublié.

Dans un grand moment de solennité, lors d’une rencontre régionale ultra-vitale (avec des journalistes, des « acteurs du secteur » et probablement trois chaises vides), le ministre a sorti la grande rhétorique, les grandes déclarations : les temps sont durs, l’Algérie est enviée par tout le monde… l’objectivité doit être votre boussole pour la défendre, ressasse notre expert en communication. Bien sûr, à condition que l’info vienne de « sources fiables » — comprenez : pas celles qui contredisent la ligne officielle. Autrement dit, les journalistes déjà réduits à servir de simples télégraphistes sont sommés de renoncer à toute idée d’indépendance !

Notre ministre, comme avant lui Ammar Belhimer, Mohamed Laagab, a décidé de livrer une bataille héroïque contre l’ennemi juré du régime : la rumeur ! Cette créature perfide tapie dans les réseaux sociaux, qui ose véhiculer des informations que les médias d’État n’ont pas validées. Des fake-news qui pourrissent le quotidien du bon peuple et parasite les grands projets de Tebboune. Alors M. Meziane insiste sur la formation continue des journalistes, pour qu’ils apprennent enfin à relayer correctement… les communiqués ministériels. Seulement, il y a un hic, Mohamed Meziane confond journalisme et communication ! Mais il le fait sciemment. Il n’est pas ignorant des subtilités des métiers le grand sachant !

Côté stratégie nationale, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune — infatigable phare de la clairvoyance — travaille à instaurer l’équilibre dans tout, même dans l’information de proximité. Car rien ne dit “justice sociale” comme un reportage bien équilibré entre deux coupures d’électricité. M. Abdelmadjid Tebboune, « œuvre inlassablement, et avec clairvoyance, à assurer l’équilibre entre les différentes régions du pays, non seulement aux plans économique et social, mais aussi dans le domaine de l’Information », soutient sans sourire notre immense ministre de la Communication.

M. Meziane, dans un élan inspiré, a aussi proposé la création d’un « front médiatique unifié ». Un truc bien homogène, bien propre, bien aligné — qui ne laisse aucune place à l’impertinence ou, pire encore, à la diversité d’opinion. Il a aussi parlé de nouveaux textes de loi qui, bien sûr, garantiront la liberté d’expression… tout en encadrant bien solidement ce qu’il faut (ou pas) dire.

Quant à la suite du programme ? D’autres rencontres tout aussi passionnantes à Oran, Constantine, et pour le grand final : Alger. Objectif ? Construire une “stratégie” (le mot magique) pour enfin refléter la « réalité » du secteur médiatique en Algérie. Spoiler : on la connaît déjà, la réalité.

Et pour couronner le tout, quatre ateliers aux titres aussi futuristes que flous, histoire de donner l’impression qu’on parle de choses sérieuses. Intelligence artificielle, 5G, métiers du futur… tout y passe. Manquerait plus qu’un atelier sur les journalistes martiens.

La rédaction

7 Commentaires

  1. Vous voulez parler du journal du telephone ?
    Celui qui idolatre, chante les eloges des bras casse’s, cultive la diversion et le mensonge ?
    Sinon tous les journaux independents, decents, transparents qui travaillent pour le bien du peuple et surtout pour l’informer sont soit clos ou chasse’s du pays.

  2. Tout est noir. Pas un cheveu gris en vue, pas une once de désordre sur cette tête qui appelle à ‘l’unicité journalistique’ ! Un vrai petit Staline, adorateur du créateur du slogan : Celui qui sort du rang ‘Naâtih !

  3. Ce ministre dite de communication travail exclusivement au service du président élu 2x frauduleusement, il savait cela mais rien le gène même sa conscience,. Dans l’école du parti unique on apprend pas l’honnêteté politique mais comment niquer le pouvoir!

  4. Le plus grand charlatan jamais vu fait semblant de dire quelque chose.
    Vas y continue de brosser ton maitre car que sais tu faire d’autre ?
    Parle nous des 5 millions de cages a poules « distribuees ».
    Parle nous des gros avancements de la nouvelle algerie en science et technologie sans oublier le nombre de mosquees construites pour que le sommeil devienne encore plus profond.
    Que fashion tu comme travail au juste en dehors de khorotiser aux micros devant les cameras ?
    En fait que font les autres supposes ministres en dehors de chanter les louanges de le la junte et de 3ammihoum ?

  5. Le plus grand charlatan jamais vu fait semblant de dire quelque chose.
    Vas y continue de brosser ton maitre car que sais tu faire d’autre ?
    Parle nous des 5 millions de cages a poules « distribuees ».
    Parle nous des gros avancements de la nouvelle algerie en science et technologie sans oublier le nombre de mosquees construites pour que le sommeil devienne encore plus profond.
    Que fais tu comme travail au juste en dehors de khorotiser aux micros devant les cameras ?
    En fait que font les autres supposes ministres en dehors de chanter les louanges de le la junte et de 3ammihoum ?

  6. Imaginez si un journaliste devient « precis » dans la nouvelle algerie !
    Precis est synonyme de dire la verite’ yakhi !
    Alors suppose qu’un journaliste te demande la verite’ sur votre legitimite’- Pour etre plus PRECIS, comment on peut etre elu a 5% ?
    Vous pensez que votre fait accompli est digere’ et oublie’ ?
    Vous assumez que les gens sont des ignards et ont oublie’ que vous etes une dictature ou que vous avez vole’ les elections et impose’ une dictature militaire ?
    Yakhi le perroquet yakhi.
    Ministre de la communication est synonyme de magnetophone de la
    issaba.

  7. Face aux défis du 21e siècle, à quoi peut bien servir un ministère de la communication? Surtout avec à sa tête une très pâle copie du sinistre Joseph Goebbels. À l’image de ce dernier, M. Mohamed Meziane se croit élu pour la noble mission d’envoûter les Algériens par des envolées lyriques où l’absurde le dispute au grotesque. Ce faisant, il ne réalise même pas que comme Sisyphe, il n’est en fait missionné, le temps de son mandat, qu’à faire rouler « son » rocher jusqu’en haut de la colline qui en redescenderait systématiquement sans jamais pouvoir atteindre le sommet. En d’autres termes, tout ce qu’il brasse ce n’est que du « rih f’chbek »!

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