Marine Le Pen, cheffe de file des députés Rassemblement national, s’exprimait samedi dans le cadre d’une convention à l’Assemblée des parlementaires nationaux et européens de l’alliance RN-UDR. Une occasion pour agiter la menace d’une censure du gouvernement.
Peur sur le gouvernement Bayrou ! La cheffe du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a demandé samedi 28 juin les élus de son parti de se préparer aux prochaines batailles électorales, y compris à la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale en réponse « à l’affaissement parlementaire » du gouvernement.
« Il serait assez dangereux, je crois, de se convaincre qu’il n’y aura pas de dissolution », a lancé la cheffe de file du RN, en ouvrant à l’Assemblée une « convention de l’Union nationale », réunissant des parlementaires nationaux et européens de l’alliance entre le RN et l’Union des droites pour la République (UDR), presque un an jour pour jour après le premier tour des dernières législatives.
Marine Le Pen a revendiqué une « victoire stratégique », avec la « dislocation du bloc central » réunissant les groupes de l’ancienne majorité (Renaissance-MoDem-Horizons) et Les Républicains, qui « ne semble plus obéir à aucune direction » selon elle. Eric Ciotti, patron de l’UDR, a pour sa part lancé un appel aux électeurs et militants de son ancien parti LR : « Rejoignez nous, l’espoir, il est là, le courage, il est là ».
Evoquant une « possibilité, pas une probabilité », à l’approche de la date du 8 juillet à laquelle Emmanuel Macron récupèrera son pouvoir de dissolution, Marine Le Pen a prévenu que « l’histoire ne repassera pas les plats : s’il y a une dissolution (…) nous devons l’emporter ». « On est tous d’accord pour se dire que ce gouvernement ne vivra pas très longtemps (…) parce qu’il est frappé du sceau de l’impuissance », a ajouté le président du RN Jordan Bardella, avant l’ouverture de cette convention.
Oubliées donc ses casseroles judiciaires ? Peu sûr. Lestée d’une lourde condamnation, la cheffe du RN ne peut pour le moment se présenter à la présidentielle.
Avec AFP