L’introduction de l’anglais dans le cycle primaire en Algérie, officialisée par les autorités depuis la rentrée 2022-2023, a marqué un tournant dans la politique linguistique nationale. Cachez-moi cette langue française que je puis supporter, nous intime le courant arabo-baathiste.
Présentée comme une réforme structurante, cette décision s’inscrit dans une volonté de préparer les élèves dès le jeune âge à maîtriser une langue désormais incontournable dans les domaines de la science, de la technologie et de la communication globale. Un choix que le journal El Khabar a salué à travers plusieurs articles, en insistant sur sa portée stratégique.
Mais au-delà de la pertinence de cette réforme, la tonalité adoptée par le quotidien dans son traitement éditorial soulève des interrogations. En opposant frontalement l’anglais au français, et en présentant ce dernier comme un « reliquat de la colonisation », El Khabar semble s’engager dans une logique de rupture, là où d’autres voix plaident pour une approche complémentaire et inclusive.
Un virage éditorial assumé
On est désormais bien loin du quotidien El Khabar historique qu’Issad Rebrab a failli acheter ! Depuis quelque temps, El Khabar adopte une ligne éditoriale résolument favorable à un recentrage linguistique autour de l’arabe et de l’anglais, au détriment du français.
En cela, le quotidien, fondé par des journalistes profondément attachés aux valeurs de modernité, d’ouverture et de pluralisme sous toutes ses formes, semble aujourd’hui s’éloigner de cet héritage. En adoptant des postures idéologiques rigides, il glisse vers une vision réductrice du débat linguistique, qui n’a parfois rien à envier aux discours les plus fermés et conservateurs qu’il dénonçait autrefois.
Cette orientation, si elle peut se comprendre dans le cadre d’un repositionnement stratégique, marque toutefois une rupture nette avec l’esprit fondateur du journal.
Des figures comme Rezki Cherif, Ali Djerri ou le regretté Omar Ourtilane incarnaient un attachement profond à une modernité ouverte et inclusive, où la pluralité linguistique était considérée non comme une entrave à l’identité nationale, mais comme une richesse à cultiver. En s’éloignant de cet héritage, El Khabar semble aujourd’hui céder à une lecture plus rigide et idéologique, au détriment de la complexité et du dialogue.
À travers une rhétorique qui oppose désormais systématiquement « anglais moderne » à « français hérité », le journal s’inscrit dans une lecture à forte charge symbolique, où la langue française est réduite à son passé colonial, sans considération pour sa place actuelle dans la vie académique, scientifique et culturelle du pays.
Un débat complexe, à mener sans passion
La valorisation de l’anglais, en soi, est une orientation qui répond à des impératifs réels : ouverture sur les savoirs, adaptation aux mutations technologiques, facilitation de l’accès aux publications scientifiques internationales. La formation d’enseignants, le recrutement de professeurs d’anglais et l’intégration de cette matière dans les premières années de scolarité témoignent d’un effort structuré.
Cependant, il serait contre-productif de penser cette avancée en termes de substitution ou d’exclusion. Le français, qu’on le veuille ou non, reste une langue de travail dans de nombreux secteurs en Algérie — santé, droit, université — et continue de jouer un rôle d’interface dans les échanges internationaux. Le rejeter ou le marginaliser pourrait créer des déséquilibres contreproductifs, notamment pour les jeunes générations appelées à évoluer dans un monde plurilingue. Pas seulement, tout indique que cette traque du français est menée par un courant arabo-islamiste proche de la Turquie. Un courant qui oeuvre depuis longtemps pour éloigner l’Algérie de la France. D’où l’entretien des braises antifrançaises par tous les moyens.
Une vision apaisée de la pluralité linguistique
L’enjeu pour l’Algérie n’est pas de trancher entre les langues, mais d’en faire un usage intelligent et complémentaire. Une politique linguistique efficace ne se bâtit pas sur le ressentiment ou les oppositions symboliques, mais sur des critères d’efficacité, d’inclusion et de cohérence. L’arabe, l’anglais, le français — et même tamazight — peuvent coexister dans un cadre structuré, équilibré, au service de l’intérêt national.
Le rôle de la presse, à cet égard, est essentiel. Elle peut contribuer à enrichir le débat, à éviter les raccourcis idéologiques, et à accompagner sereinement les mutations linguistiques du pays. Car ce qui est en jeu, au fond, ce n’est pas une langue contre une autre, mais la capacité à bâtir une école et une société ouvertes sur leur temps.
L’anglais est un outil d’avenir. Le français reste un acquis. L’arabe et tamazight demeurent un socle. La pluralité linguistique n’est pas un luxe, c’est une richesse. Encore faut-il la penser sans crispation.
Samia Naït Iqbal
Pour lire l’article dEl Khabar : https://urlr.me/2KJdpQ
Priere de corriger le titre et d’ajouter la phrase « et Tamazight a la poubelle « , Le cauchemar continue.
AH’LIL D ALH’IF
ID’ELLI D TAARAVT
T-D’EFRITT-ID TEFRANSIST
TURA TUSAD TEGLIZIT
AZEKKA AHAT D TAT’ELYANIT
I-TMAZIGHT NNI, TUTLAYT TAYEMMATT N IMRAWEN IMAZIGHEN ?
ULA D TARWA-S T-DJATT
TURA IMI I-STA3FA UMCUM.
AFIYID AQVAYLI I-H’EMLEN GMA-S ULTMA-S AGED AFAGH UCCEN I-SUDNEN TIXSI.
AFIYID AARAV IS’FAN
AGED AFAGH ADFEL IH’MAN.
AYEN ID’RAN YIDNAGH DRUS
NUKLAL T’LAM.
Les arabo-bathistes veulent imposer leur idiome rétrograde à ceux qui ne sont pas du même bord. Ils pensent ainsi avoir les coudées franches pour s’accaparer les reines du pouvoir et galoper tombour battant comme les tortues d’Arabie pour rattraper l’âge d’or de cette supposée civilisation des lumières qui éclairait sombrement l’esprit clairvoyant du nomade des dunes dorées et seches des plaines infertiles mais saintes du moyen orient.
Ils ont probablement raison parce qu’ils tiennent par là la clé de l’au-delà. Celle où l’arabe est langue unique. Celle où le téléphone, le numérique, de la mosquée, le boucher, le livreur d’alcool et de bière, le fabricant des tenues afghanes, les portiers des cliniques de rruqya, les adulés animateurs des émissions de voyance diurnes et nocturnes manient habilement le verbe cher à Quraych.
En arrière toute! Il faut rattraper l’incolor temps perdu pour repartir de zéro et faire en sorte cette fois que désert conquiert des espaces à 360° du point zéro. Il faut que la religion de moumouh reigne partout accompagnée bien évidemment de la sacrée langue des minarets dorés de Al-Azhar et zaytouna…
Que ceux et celles qui rêvent follement du Paradis y aillent le plus rapidement possible,
Au lieu de palabrer sur le sexe des anges, soyons factuels juste un moment: quelle famille algérienne, hormis celles de ceux qui sèment le mal, peut financer les études universitaires de sa fille/fils dans une universités anglo-saxonne ? Aucune. Car avec l’anglais à likoul, les universités françaises nous seront fermées par la barrière superficielle de la langue érigée par les professionnels du mal.
L’université française a par contre, a accueilli et accueille encore, tant que la destruction du français n’est pas arrivée à son terme. Tous les étudiants désireux d’approfondir leurs études. Qu’ils soient enfants de capteurs des richesses ou enfants de Jhon Doe, ils sont reçus pourvu qu’ils satisfassent aux critères.
Tout ce gnagna sur le colonialisme, l’adéquation ou non de telle langue n’est qu’un attrape nigaud. L’essentiel est ailleurs : maintenir les enfants des gens honnêtes dans le statut d’exécutants subalternes.
Ils veulent imposer une autre langue juste pour des raisons idéologiques car pour ces irresponsables l’intérêt du peuple et son avenir sont secondaires .
Ils pratiquent une gouvernance basée sur le bricolage et l’improvisation en fonction des évolutions politiques et les humeurs des décideurs sans aucune légitimité.