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mardi 15 juillet 2025
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Géométrie d’un bannissement : Rebrab, symptôme d’un Etat fermé

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Il est des silences plus bruyants que les sentences. Depuis le 9 juillet 2025, le nom d’Omar Rebrab, fils aîné du fondateur de Cevital, circule dans toutes les colonnes économiques d’Algérie, mais en creux, à demi-mot, comme une ombre évincée du jeu. Une décision de justice, brève mais implacable, a ordonné le gel de toutes ses opérations bancaires et interdit à ce dernier d’exercer la moindre activité économique ou commerciale.

À première vue, il ne s’agirait que d’une suite logique à un contentieux ancien. Mais en Algérie, où la justice économique épouse souvent les contours mouvants de la géopolitique intérieure, la chronologie et le profil de la cible disent parfois plus que le texte de la décision.

Une décision juridique au service d’une logique politique

Officiellement, l’affaire repose sur des irrégularités douanières datant de plusieurs années. La filiale EvCon du groupe Cevital aurait importé des équipements industriels surfacturés ou d’occasion, en infraction avec les normes en vigueur. Une enquête est diligentée. Des accusations sont formulées. Rien de neuf dans un pays où l’importation est un terrain miné, soumis à l’arbitraire administratif autant qu’au contrôle des changes.

Mais ce qui surprend, c’est la soudaineté et la brutalité de la mesure : l’ensemble du dispositif bancaire algérien a été mobilisé pour faire obstacle à la moindre transaction de la part d’Omar Rebrab, comme si celui-ci représentait une menace systémique.

Pas une interdiction temporaire. Pas une convocation judiciaire. Une asphyxie économique nette et totale, sans procès public. Comme un bannissement économique.

La double peine des Rebrab : quand l’industriel devient figure politique

Il faut replacer cette décision dans une séquence plus large. En 2020 déjà, Issad Rebrab, patriarche du groupe, avait été condamné à de la prison ferme pour des faits similaires. En 2023, il fut interdit de toute gérance. Omar, héritier direct et artisan de la diversification du groupe vers l’automobile, l’immobilier et la distribution, prenait alors le relais.

Sa réussite avec Hyundai Motor Algérie et sa présence dans des secteurs stratégiques comme la grande distribution, les centres commerciaux ou l’agroalimentaire faisaient de lui bien plus qu’un simple PDG, un acteur majeur de la scène économique, doté d’une surface sociale et médiatique que peu de responsables d’entreprises peuvent revendiquer en Algérie. C’est précisément cela que le pouvoir ne pardonne pas.

L’État algérien tolère les fortunes, parfois même les encourage. Mais il ne tolère pas les indépendances. Quand un conglomérat privé commence à faire de l’ombre à la verticalité du pouvoir politique, à vouloir s’immiscer dans le champ médiatique (comme lors de la tentative de rachat d’El Khabar par Cevital), ou à faire entendre une voix dissonante, il devient un problème d’État.

Une lecture politique difficile à contourner Il faut être d’une ingénuité confondante pour croire à la neutralité de cette décision. Tout dans sa mécanique, son calendrier, sa portée, sa cible, relève de l’acte politique maquillé en technocratie judiciaire.

Car enfin, pourquoi frapper maintenant ? Pourquoi s’acharner sur le fils après avoir neutralisé le père ? Pourquoi ne pas attendre l’issue d’un procès équitable ? Pourquoi verrouiller les banques, interdire toute fonction de gérance, comme si Omar Rebrab devenait soudain un dissident dangereux ou un agent économique subversif ? On devine en creux une volonté d’étouffer un modèle économique non-étatique, de reprendre le contrôle sur les flux de richesse, d’en finir avec les grandes figures économiques devenues trop visibles, trop puissantes, trop libres.

Dans un pays où l’État reste le premier employeur, le premier investisseur et parfois le premier censeur, l’autonomie économique est souvent perçue comme un acte d’insubordination.

Ce que cette affaire révèle de l’Algérie contemporaine

Le cas Omar Rebrab ne dit pas seulement quelque chose de la justice. Il dit tout d’un système. Il révèle une vision ancienne du pouvoir, où l’État ne se contente pas de réguler mais aspire à dominer, à uniformiser, à effacer toute tête qui dépasse. Il signe aussi un retour à l’économie administrée par la sanction plutôt que par l’incitation, par la peur plutôt que par le dialogue.

Dans un moment où l’Algérie aurait besoin de revitaliser son secteur privé, d’attirer l’investissement, de créer de la richesse hors rente pétrolière, la mise au ban d’un acteur comme Rebrab est un signal contraire : le succès économique ne protège pas, il expose. Il ne libère pas, il condamne.

Quand le pouvoir confond autorité et contrôle

Le pouvoir algérien a peut-être gagné une manche. Il a rappelé qu’aucune fortune ne saurait s’émanciper de sa tutelle. Mais il a aussi affaibli le peu de crédibilité qu’il restait à l’idée d’un État de droit économique. Il a dit à la jeunesse que réussir, innover, créer, diversifier (si c’est hors du giron étatique) est un luxe que le pouvoir ne tolérera jamais.

Omar Rebrab est interdit d’exercer. Mais cette interdiction en dit long sur ceux qui l’ont prononcée, ils veulent des sujets, pas des citoyens. Des rentiers, pas des créateurs. Des loyautés, pas des réussites.

Le cas Rebrab : symptôme d’un capitalisme d’État négatif

Dans les systèmes hybrides, où l’économie privée cohabite avec un État profondément centralisé, l’enrichissement privé n’est jamais neutre. Il est toujours, d’une manière ou d’une autre, sous condition de loyauté implicite. La richesse, dans ces contextes, n’est pas un droit issu du mérite ou de l’innovation, mais une délégation précaire accordée par le centre. Elle devient un capital contingent, légitime tant qu’il ne devient pas autonome. Dès que ce capital prétend à une forme de souveraineté (dans le discours, dans la presse, dans l’ambition industrielle) l’État l’interprète comme une trahison.

Omar Rebrab, en incarnant un capitalisme moderne, structuré, internationalisé, a franchi une ligne rouge invisible. Il a voulu faire du privé une force motrice, non pas subordonnée mais parallèle à l’État. En Algérie, cela ne s’appelle pas une ambition, cela s’appelle une menace.

Ce que l’on observe ici, c’est le fonctionnement typique d’un capitalisme d’État à tendance défensive, où le secteur privé ne peut exister qu’à l’ombre du pouvoir. Non pas pour créer de la richesse libre, mais pour renforcer symboliquement la puissance de l’État lui-même.

L’économie comme théâtre de pouvoir, non comme espace de production

L’Algérie contemporaine n’a pas encore basculé dans une économie de marché véritable. Ce qui y prévaut, c’est un système d’économie d’autorisation, où les licences, les exonérations, les permis, les crédits, les importations, les marges bénéficiaires sont négociés avec le politique, et non dictés par les lois du marché.

L’argent ne circule pas, il s’obtient. L’entreprise ne grandit pas, elle s’aligne. Le mérite n’est pas récompensé, il est toléré, tant qu’il ne dérange pas. Dès lors, l’affaire Omar Rebrab prend une portée beaucoup plus large, elle devient un révélateur du pacte implicite entre l’État et le capital privé. Ce pacte est simple, tu peux être riche, à condition de ne jamais prétendre à une quelconque indépendance symbolique.

Tu peux investir, mais sans t’exprimer. Tu peux bâtir des usines, mais pas des récits. Rebrab a brisé ce pacte. Il a voulu être un homme d’influence dans un pays où l’influence est réservée aux militaires, aux chefs de clans, aux représentants de la souveraineté de façade. Il a voulu montrer qu’un capital algérien pouvait être stratège, visionnaire, non inféodé.

Le système, lui, a montré qu’il ne tolère que les fortunes silencieuses ou les fortunes serviles.

Le pouvoir algérien face à la notion de « sujet économique »

L’un des plus grands échecs idéologiques de l’Algérie indépendante, c’est de n’avoir jamais fait émerger de « sujet économique » libre. C’est-à-dire un citoyen producteur, entrepreneur, inséré dans une logique de responsabilité et de compétition, et non de distribution et de loyauté.

Le régime n’a pas cultivé une classe d’industriels autonomes, mais des clientèles : des patrons de l’import, des concessionnaires protégés, des partenaires passifs du système. Le cas Rebrab était une rare exception. Un entrepreneur de la deuxième génération post-indépendance, ayant bâti un groupe diversifié, résilient, qui parlait d’export, d’innovation, de valeur ajoutée.

Ce type de profil est incompatible avec l’ADN du système, fondé sur le contrôle et la rente. Car il rompt avec le schéma mental selon lequel la richesse ne doit pas précéder la légitimité politique.  

Rebrab, ou l’anti-modèle dans une économie de façade

L’Algérie aime proclamer qu’elle veut un secteur privé fort. Elle le dit dans les discours, dans les plans quinquennaux, dans les forums d’investissement. Mais chaque fois qu’un privé devient réellement fort, il est rappelé à l’ordre. Comme si l’État ne pouvait supporter que des simulacres de capitalisme, jamais des forces réelles. Comme si la croissance du privé ne devait jamais menacer le monopole moral de l’État sur la réussite.

Omar Rebrab, à travers sa trajectoire, a montré une chose essentielle : que l’indépendance économique était possible sans collusion, sans capture, sans allégeance.

Cela, dans un État autoritaire, est un crime. Non pas au sens juridique, mais au sens symbolique. On ne défie pas le système en faisant de l’argent, on le défie en montrant qu’on n’a pas eu besoin de lui pour le faire.

Vers un avenir sans capital national ?

En sanctionnant les Rebrab, l’État algérien ne fait pas que neutraliser une famille d’industriels. Il envoie un message à toute une génération : « Si tu veux réussir, fais-le en silence. Ne rêve jamais d’autonomie. » C’est le contraire d’un projet de modernisation. C’est l’enterrement programmé d’un tissu économique libre, remplacé par des start-up sponsorisées, des vitrines de modernité sans ancrage ni pouvoir réel.

Car l’économie moderne n’a pas besoin seulement de lois. Elle a besoin de figures. D’exemples. De visages. De récits d’émancipation. En brisant l’image d’un Rebrab, le régime détruit aussi la possibilité de croire que l’on peut réussir ici, sans demander la permission. Il reconduit ainsi l’ethos rentier, celui de l’attente, de la soumission, de la dépendance.

Contre-modèles géopolitiques : ce que d’autres États ont compris

Sans être un parangon de liberté, le Maroc a compris une chose fondamentale : il faut encadrer le secteur privé, non l’humilier. Il a su faire émerger des groupes puissants (OCP, Attijariwafa Bank, Akwa Group…) en les insérant dans une stratégie nationale d’ouverture, d’exportation, de diplomatie économique.

Résultat : des partenariats avec l’Europe, la Chine, les États du Golfe. Une industrie automobile florissante. Des IDE en croissance. Même l’État y trouve son compte : il conserve la main, mais délègue l’exécution.

La Turquie d’Erdogan, Là aussi, le pouvoir central reste fort. Mais le régime islamo-nationaliste a intégré les « Tigres anatoliens », ces patrons pieux et patriotes venus de l’intérieur, dans son projet de développement. Il a créé une bourgeoisie industrielle conquérante, qui s’est imposée comme le bras économique de l’ascension turque.

La logique : on peut dominer sans étouffer. Encadrer sans empêcher. Transformer l’entrepreneur en levier, pas en suspect. La Malaisie, le Vietnam, l’Indonésie, ces pays, partis de structures autoritaires post-coloniales, ont compris que le passage à la modernité passe par la libération encadrée du capital privé.

Ils ne font pas l’apologie du capitalisme débridé. Mais ils ont identifié l’ennemi principal : la stagnation, pas la réussite.

Manifeste final : pour une refondation de l’État algérien autour de la liberté productive

Il est temps de poser la question à nu : à quoi sert l’État si ce n’est à rendre possible ce qu’il ne peut faire lui-même ? Un État qui réprime l’initiative, qui sabote l’excellence, qui punit l’autonomie, ne défend pas l’intérêt national : il défend sa propre peur. Repenser l’État algérien, ce n’est pas le priver de sa souveraineté. C’est lui rappeler sa mission première : assurer la fluidité des forces vives, non leur domestication. Le secteur privé n’est pas un ennemi de l’État. Il en est la conséquence logique. Il est ce qui advient quand l’État réussit à créer de la confiance, de la stabilité, de la prévisibilité.

Ce qu’il faut en Algérie, ce n’est pas un État fort. Ce n’est pas un État faible. C’est un État suffisamment mature pour ne pas s’offusquer d’être dépassé par ses enfants. Un État qui ne craint pas que surgisse un Rebrab, une autre Issaba d’hommes libres et bâtisseurs, mais qui leur dise : « Allez plus loin que moi. Ce sera ma fierté, non ma fin. »

Rabia Hassanine

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7 Commentaires

  1. Votre « plaidoyer » est loin d’aider Rebreb, au contraire, vous l’offrez vite, comme levier au Maroc. Avec cet article qui n’a rien de documenté, plutôt que de chercher des informations vérifiées, vous offrez votre récit personnel comme nous étions des vases à remplir. Avec ce genre de reflex d’aplaventrisme, vous ne faites que renforcer l’idée qu’il serait en phase avec quelques projets plus sibylline. Vous auriez cité la Turquie comme modèle alternatif, je vous l’accorderais, dans la mesure où en Turquie il y a une tradition, minime soit elle, de droit économique et de culture de production diffuse. Le Maroc est simplement l’accaparement des richesses réussi, ce dont rêvent les plus algériens qui se cherchent un accès au magot. Plus de 80% des richesses appartiennent à la famille royale et vous osez parler du secteur privé autonome, nuance, le royaume autonomise « ses acquis » de toute potentielle ingérence du peuple marocain. Si le secteur « privé » est si autonome, c’est parce que la répartition des richesses a été déjà actée avant la naissance de cette génération, donc au plus le « citoyen marocain » est dépouillé de ses propres richesses, alors que l’Algérien a encore la chance ou l’illusion d’y accéder, vu que les jeux sont en partie encore ouverts. La vitesse, je dirais l’audace avec laquelle vous livrez ce cas Rebreb aux enjeux régionaux vous discrédite comme journaliste, outre à renseigner de cette crise identitaire, islamistes et (pseudo-laïc) ont leurs références ailleurs, on a l’impression qu’il faille toujours montrer patte blanche à l’étranger. Cette crise plus grave que le groupe Rebreb, qui a tout mon soutien moral – mais dans l’incapacité d’accès aux informations des dossiers, je m’interdis de tenter une quelconque défense qui aurait des effets boomerang-.

  2. Bien vu. Il faut que chaque algérien soit désormais convaincu que nous n’avons aucune chance de nous développer tant que la mafia militaro islamiste sera au pouvoir. Depuis 1962, l’armée et ses supplétifs civils s’acharnent à saccager l’économie et la société algérienne.
    – Détruire toute chance de prospérité : dés le départ, les colonels puis les généraux ont décidé que l’économie algérienne ne devait être qu’une économie de pénurie et que le peuple devait se sentir encore plus misérable que sous la colonisation. Je crois que c’est Ouyahia qui, involontairement, avait rendu publique la philosophie des généraux : « affamez votre chien, il vous suivra ». Une économie de pénurie permet de rendre le peuple dépendant, de créer une classe de privilégiés et donc de clientèle et de soutien. Officiellement c’est à cause de Retailleau, de Mohamed 6, des Emirats qu’on est sous développé. Mais non : le pays est riche, en tout cas suffisamment pour permettre à l’Algérie de se développer. Le seul obstacle c’est l’armée, sa malhonneteté et sa philosophie cynique.
    – Détruire toute estime de soi : dés le départ, les colonels puis les généraux ont décidé que les algériens ne devaient pas être fier positivement d’eux mêmes. Cela fait 63 ans que le régime essaye de nous faire croire que nous sommes des incapables, des bons à rien, inciviques, indisciplinés… Cela fait 63 ans que le régime développe chez l’algérien la culture de la haine de soi, la haine des siens, la haine des autres, la haine de l’autre, le dénigrement systématique de soi et des siens. La seule chose autorisée : la fierté surjouée et la fanfaronnade comme un mécanisme de défense, comme un mouvement de compensation face à la haine de soi et des siens que les généraux ont réussi à enfouir profondément en nous. Nous sommes bons à rien : la preuve, même pour le BTP, nous avons besoin des turcs…
    – Détruire toute possibilité d’émergence d’une classe d’entrepreneurs et de travailleurs qui, par leur simple travail, prouveraient qu’une autre gouvernance est possible, qu’une autre façon de gérer est possible, que réussir est possible. L’incompétence à tous les niveaux est une politique délibérée. Les algériens doivent être convaincus de leur incompétence individuelle et collective.
    – Détruire toute possibilité d’émergence d’une classe d’entrepreneurs et de travailleurs qui par la force des choses deviendrait une force sociale que cette armée de mafieux ne peut voir que comme une force concurrente, que comme une menace.
    La colonisation, Retailleau, les Emirats n’y sont pour rien. Le seul facteur de sous développement de l’Algérie ce sont les généraux. Tant qu’ils tiendront le pays, malheur à celui qui aime son pays, malheur à celui qui veut travailler, malheur à celui qui aime le travail bien fait, malheur à celui qui veut être utile à l’Algérie et aux algériens, malheur à celui qui voudrait faire rayonner son pays.
    Chaque algérien doit désormais en être convaincu : les généraux détestent l’Algérie et les algériens. Les généraux ne veulent que le malheur de l’Algérie

  3. Merci pour cette contribution.
    Cela dit.
    C’est vrai que le maroc a fait un très grand progrès technologique mais l économie reste sous la tutelle du royaume ; ça marche bien même avec une partie de la population qui ne profite pas du développement.
    En Algérie c’est très compliqué le problème majeur c’est le pétrole.
    Si on revient à l’affaire proprement dite, au début il y avait un soupçon de surfacturation. Pourquoi une extrudeuse doit faire le tour du monde avant d être livrée en Algérie avec plusieurs étapes de facturation ???? Sachant que le dinar n’est pas convertible.
    En principe la banque extérieure d’Algerie doit agir au niveau de la mise en place de la lettre de crédit (s’ils ne savent pas comment je peux les aider).
    Du moment que le dinar n’est pas convertible et qu’il y a un gouffre entre le taux officiel et le taux port said, il y aura toujours la tentation et les suspicions.
    Et généralement on laisse faire pour pouvoir coincer après.

    Si en plus une entreprise privée montre au peuple qu’elle est compétente florissante ça pose problème.
    Si en plus l’entreprise est kabyle ça pose un grand problème.
    CQFD

  4. Ne vous esquintez les neurones à essayer d’expliquer que l’eau mouille.
    Cette junte ne veut pas de concurrence sur la place. C’est clair, non ?
    L’ordre est clair : A la moindre tentative de prendre ses petites aises
    économique, politique, sociale ou qu’une tête qui sort d’un poil du rang…
    Elle s’expose au danger de la ‘Sainte Pierre’ de Tebboune: Istn, Prison,
    razzia sur vos biens, et la liste n’est pas exhaustive.
    Voilà tout est dit sur Al Gazaïr el Gadida !
    Un seul ami (fainéant) : Le temps…

  5. Par ce spectacle judiciaire le régime terroriste croit que la fortune de l’industriel(Rabrab )vient de LENSEJ et pas de son travail , une attaque contre des biens privés !!!

  6. Un État sclérosé en errance comme un navire sans gouvernail ni boussole, qui vogue au gré des courants statistiques.
    La politique est un art subtile, mais aux Tagarins la priorité est au grade et la gâchette ! Ce n’est pas une question de bipèdes, mais de jugeotes et des jugeotes dans ce périmètre il y en a point!
    La maladie de la gouvernance à tout prix à produit le néant et le néant c’est se perdre dans le désert au lever du jour !
    Au Maroc où tout s’est joué pendant la guerre, le Malg et ses adeptes ont eu le temps largement suffisant de bien tout ficeler, ficeler pour ne jamais perdre les reines du pouvoir.
    A trois reprises ils ont failli le perdre et tout le monde connaît les conséquences : en 65, Ben Bella allait céder, Boumediene accoucha d’un redressement révolutionnaire alors que de la révolution il n’en connait rien!
    En 92 Boudiaf allait changer les règles du jeu, les militaires lui ont écourté ses jours, en 2019 les dézédiens ont tenté de reprendre la main, les militaires les ont bâillonnés.
    Ils ont compris qu’il n’y a pas de place pour les deux. Pour l’instant, la place leur revient de force!! Jusqu’à quand???

  7. Je me souviens qu’il y a quelques années Cevital voulait construire à Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès un méga complexe pétrochimique qui devait créer 1 million d’emplois et rapporter à l’Algérie en exportations quelques 40 milliards de dollars. Le pouvoir en place a décidé de ne pas autoriser cette réalisation. Et maintenant ce même pouvoir veut empêcher l’entreprise Cevital de fonctionner en lui mettant des chicanes partout. Et comme dit un dicton kabyle « rouhen asseghzen iyemmas itsfrassen aguelzim » (ils sont partis pour creuser la tombe pour enterrer sa mère, il leur cache la pioche) .Ce n’est ni plus ni moins que ce que les Chaouis appellent « taghenant » et les Kabyles « tismine » cette jalousie morbide qui ne tolère pas que l’autre soit mieux que soi. Tu es plus beau que moi je te déteste, tu es plus riche que moi je te déteste ,tu as une maison plus belle que la mienne je te déteste. Et ainsi de suite et tout y passe car cette stérile jalousie crée des conflits interminables souvent entre les membres d’une même famille. C’est kafkaën et quand c’est un Etat qui joue à ça on ne sait plus à quel saint se vouer.

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