3 mai 2024
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Rebrab interdit d’activités commerciales et de gestion d’entreprises

Issad Rebrab

L’homme d’affaires, Issad Rebrab, est interdit de toute activité commerciale ou de gestion d’entreprise, y compris au sein du groupe familial, Cevital qu’il a lui-même créé. 

Cette mesure a été prise par le procureur de la République du pôle pénal économique  et financier près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

C’est ce qui est révélé dans une note adressée par le Conseil national des notaires adressée à la Chambre nationale des notaires qu’il a lui-même répercutée à tous les notaires exerçant sur le territoire national.

Le document dit en substance qu’en application de la décision du magistrat instructeur, tous les notaires exerçant sur le territoire national sont tenus de se conformer à la décision de la juridiction concernée et ce, jusqu’à l’émission d’un avis contraire par la même instance judiciaire.

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Pour rappel, l’ex-Pdg du groupe Cevital, Issad Rebrab, a été présenté, jeudi 18 mai 2023, devant le parquet d’Alger. Une présentation qui intervient suite à son audition par les services de la police judiciaire de la sûreté nationale, selon le journal eboursedz  qui précise que les faits sont liés à des transactions du groupe Cevital avec des entités basées à l’étranger. Cette décision est pour le moins curieuse puisque l’homme d’affaires a passé la main dans la gestion du groupe à son fils en juin 2022.

A l’issue de son audition, le juge d’instruction a décidé de placer Rebrab sous contrôle judiciaire.

Il convient de signaler que cette décision de la justice intervient à une semaine (à la fin du mois en cours) de l’inauguration de l’usine de trituration de graines oléagineuses implantée par le Groupe Cevital dans les limites du port de Bejaia. L’inauguration a été annoncée par le wali  de Bejaia, lors de sa  visite  la semaine dernière, sur le site de l’usine.  Il est même  prévu que des membres du gouvernement dont le premier ministre, Aimène Benabderahmane prennent part à la cérémonie d’inauguration de l’usine.

Relevons tout de même cette curiosité  de notre système : un wali, donc représentant des autorités publiques qui annonce l’inauguration d’un usine privée !! Un procédé que vous ne trouverez pas dans les républiques qui savent faire la part des choses entre le privé et le public. Mais on est en Algérie.

Le général-major Ali Ghediri et le dernier château

Deuxième et dernier point : ces déboires de Rebrab surviennent curieusement à quelques jours du procès de l’ancien candidat à la présidentielle Ali Ghediri. Un homme dont on dit Rebrab très proche. Le général-major à la retraite qui devait sortir de prison dans un mois est condamné à 6 ans de prison, ce qui prolonge son séjour carcéral de 2 ans encore. Soit bien après la présidentielle que Tebboune et son clan ne veulent pas voir chahutée par une quelconque candidature problématique.

Samia Naït Iqbal

9 Commentaires

    • Rien d’étonnant.
      Ce placement sous contrôle judiciaire est normal. Nous sommes tous sous contrôle judiciaire d’ailleurs. Et le bon peuple ne peut ou ne veut pas le savoir. Il ne peut même plus s’en rendre compte du fait que ceux qui sont sensés les amener à réfléchir, à penser, en l’occurrence certains journalistes, ou citoyens qui osent quelques analyses, purgent des peines de prison.

      Il ne reste plus à « ces journalistes qui ont le virus de la critique positive et rationnelle pour le bien du pays, à se taire. Pour ceux qui se sentent harceler par le besoin pressant de l’exercice intellectuel qui consiste à analyser et commenter des faits divers, des situations économiques et politiques ou des sujets se rapportant à la culture, ils sont priés de cibler l’objet de leurs centres d’intérêts hors d’Algérie » ou mieux de ne parler que des gaouli ou des makokos.

      Restent les laudateurs du système de gouvernance qui sont prolixes sur le tares des ennemis de notre pays et qui glorifient les régimes politiques auxquels on ressemble de plus en plus.

      Sachez que le Rédacteur en Chef de tous les médias algériens se trouve au Palais El Mouradia à Alger où il décide, instruit, veut, ordonne, exige… après avoir reçu les instructions de la caste militaire qui l’ont placé là, où il est. Le virus Fln est comme le covid il est toujours là.

      Donc
      1. « Il est absolument interdit à des articles publiés de faire état de commentaires contredisant la vérité de l’Algérie nouvelle »
      2.« La relation entre la gouvernance Tebboune et les médias est celle du dirigeant et du dirigé. »
      3. La « liberté de la presse » est un des « sept périls »  qui mettra fin à cette gouvernance.

      M. Rebrag et le général-major à la retraite ne sont que l’illustration d’un pays qui sombre dans un système dictatorial qu’ont connu les Irakien sous Saddam, les Libyens avec Kadafi et que connaissent les Syriens actuellement.

  1. Il aurait due prendre ses biens et aller investir ailleurs. Ici c’est l’incertitude infinie dans pays instable et en decadence. Un pays devenu une caserne-prison.

    • En effet, on investit pas dans une republique de dictateurs sans foi et ni loi. Investir au far west est plus stable que dans un pays devenu une prison.

  2. Ce pouvoir issu du coup de force par l’armée des frontières en juillet 1962 n’en finit pas de gérer ce pays comme sa propriété privée. Ceux qui ont assassiné Boudiaf, qui mettent en prison un général bardé de diplômes coupable d’être candidat aux élections présidentielles et qui empêchent Issâad Rebrab de construire son pays pour lequel son père s’est sacrifié n’aiment pas l’Algérie. Ils sont là pour le pouvoir absolu et le partage de la rente, c’est tout.

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