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vendredi 18 juillet 2025
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Après une longue attente, entrée en vigueur imminente de l’allocation tourisme

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Annoncée à la fin de l’année 2024, la revalorisation du droit de change pour les voyageurs algériens à destination de l’étranger n’entrera finalement en vigueur que le dimanche 20 juillet 2025, soit plusieurs mois après le délai initialement promis par les autorités.

C’est par la note n°05-2025, signée ce jeudi par le Gouverneur de la Banque d’Algérie, que la mesure a été formellement actée.

Selon ce texte, le montant du droit de change pour voyage est désormais fixé à 750 euros par an pour les citoyens majeurs et 300 euros pour les mineurs, et ce, au profit des citoyens résidant en Algérie. Cette mesure était attendue mais ne nous hâtons pas de nous en réjouir, attendons sa mise en pratique réelle et concrète. Tout Algérien en voyage en aura-t-il le droit ou sera-t-elle soumise encore à un maquis bureaucratique ?

Un retard qui interroge

L’instruction précise les conditions d’éligibilité et les modalités d’obtention de cette allocation auprès des banques agréées. Mais aucune explication n’est donnée sur le retard accusé dans sa mise en œuvre. Or, cette mesure avait été présentée à l’époque comme l’un des engagements phares du chef de l’Etat, censé entrer en application dès le début de l’année 2025.

Des observateurs avertis n’ont pas manqué de s’interroger sur les raisons de ce décalage, non évoquées dans le communiqué publié par la Banque d’Algérie. Le sujet a d’ailleurs été plusieurs fois soulevé à l’Assemblée populaire nationale (APN), sans obtenir de réponse claire. Interpellé sur la question, le ministre des Finances s’est contenté de renvoyer la responsabilité à la Banque d’Algérie, laissant planer un flou sur l’origine réelle du blocage.

Un geste symbolique mais encore limité

Malgré ce retard, la révision du droit de change est saluée comme une avancée par de nombreux citoyens, surtout au vu de la dépréciation continue du dinar et de la persistance d’un écart important entre le taux officiel et celui du marché parallèle. Toutefois, pour une large partie de la population, le montant alloué reste insuffisant au regard des coûts des séjours à l’étranger, notamment pour les étudiants ou les malades se soignant hors du pays.

Cette décision intervient alors que les autorités affichent leur volonté de réorganiser progressivement le système de change et de réduire la pression sur le marché informel, sans pour autant annoncer de réforme structurelle d’envergure. Car sinon comment expliquer la risible mesure d’importation en « cabas » lancée par Tebboune encore une fois ?

Samia Naït Iqbal

Repères historiques : l’évolution du droit de change en Algérie

Depuis l’indépendance, la réglementation du droit de change en Algérie a été étroitement liée à la politique de contrôle des devises et à la situation macroéconomique du pays.

 Années 1970–1980 : Le régime du dinar inconvertible est consolidé, avec un contrôle rigide des changes. Toute sortie de devises nécessite une autorisation préalable. Le droit de change touristique est pratiquement inexistant pour les citoyens ordinaires.

 Années 1990 : Dans le contexte d’ajustement structurel, l’Algérie met en place certaines ouvertures prudentes, sans pour autant libéraliser complètement le marché des devises. Le droit au change pour les voyageurs est instauré mais avec des plafonds très modestes, et reste soumis à autorisation.

 Années 2000 : La Banque d’Algérie établit le plafond de 15 000 DA, puis 70 euros, au titre du droit de change pour voyage, un montant qui n’évoluera que très marginalement pendant plus d’une décennie.

 Depuis 2010 : Malgré la hausse du nombre de voyageurs algériens à l’étranger, le plafond reste bloqué à environ 100 à 130 euros selon le taux officiel, bien en-deçà des réalités du marché. Cette situation contribue à l’essor du marché parallèle des devises, qui devient un recours quasi généralisé.

 Décembre 2024 : Le président de la République annonce une révision du droit de change, portant le plafond annuel à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs, décision formellement mise en œuvre en juillet 2025 par la Banque d’Algérie, avec un retard de plusieurs mois.

Samia Naït Iqbal

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