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lundi 15 septembre 2025
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Boudjedra contre Sansal et Daoud : «Ce sont des écrivains colonisés, l’histoire les avalera »

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Invité ce lundi sur la télévision publique algérienne, le romancier et ancien maquisard Rachid Boudjedra n’a pas mâché ses mots. Face aux micros, l’auteur des Figuiers de barbarie a livré un verdict sans appel contre Boualem Sansal et Kamel Daoud, qu’il accuse de glorifier le colonialisme et de falsifier l’histoire nationale au profit de « la reconnaissance du maître colonial ».

Cette sortie intervient à l’occasion de la réédition de son ouvrage Les contrebandiers de l’histoire, dans une version augmentée publiée chez Dar El Hikma. Sept ans après sa première publication, le livre s’impose, selon Boudjedra, comme une mise en garde face à « une entreprise organisée de réécriture toxique de notre mémoire collective par certains écrivains algériens ».

Sansal et Daoud : cibles directes

Rachid Boudjedra n’élude pas les noms : Kamel Daoud ? Un écrivain « ordinaire » qui « insultait les Algériens dans ses chroniques et vantait les “bienfaits” de la colonisation en dénigrant même la Révolution ». Pour Rachid Boudjedra, le prix Goncourt 2025 est donc insignifiant !

Boualem Sansal ? Un « pantin idéologique », atteint selon lui de troubles psychiques, « proche de l’extrême droite française » et colporteur de « thèses dangereuses, sans fondement ». Pourtant l’écrivain de 80 ans est actuellement en prison. Ce qui n’émeut manifestement ni Boudjedra ni le journaliste qui l’invite.

Le ton est dur, frontal, sans concessions : « Ils sont atteints d’une pathologie que Frantz Fanon appelait le complexe du colonisé. Ils considèrent le colon comme supérieur. Ils sont aliénés, déracinés, coupés de la pensée algérienne. »

“Une mode passagère vouée à l’oubli”

Pour Boudjedra, cette génération d’écrivains qui trouve écho dans les cercles éditoriaux français ne survivra pas longtemps : « Ce sont des phénomènes passagers. Dans quelques années, même la France les aura oubliés. » Il accuse en outre ces auteurs de bénéficier du soutien de « lobbys sionistes » en Europe pour servir une narration favorable à l’ancien colonisateur.

Face à cela, il en appelle à une mobilisation des intellectuels algériens : « Il faut mener une guerre du stylo, un front culturel pour répondre à ces mensonges. »

Il insiste aussi sur la nécessité de réformer en profondeur l’enseignement de l’histoire dans les écoles et universités algériennes, pour barrer la route à toute tentative de réécriture falsifiée.

Rencontre avec Tebboune

À noter que cette sortie médiatique survient le jour même où le président Abdelmadjid Tebboune a reçu officiellement Rachid Boudjedra au palais présidentiel. Un geste politique fort, qui semble marquer le soutien du pouvoir à l’un des écrivains les plus virulents contre ce qu’il appelle les “contrebandiers de l’Histoire”.

Djamal Guettala

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12 Commentaires

  1. Quel raisonnement simpliste dont il accouché ce boudjedra ! Le francophone est donc colonisé ! Et l’arabophone, lui, ne l’est pas, parce qu’il est chez lui,… en Arabie !?
    Ah lui, il écrit aussi en français donc il est de quel bord?
    Est-il colonisé par le Moyen-Orient, par la France ou les deux?
    Les feux des projecteurs sont aveuglants! A chacun sont moment de gloire?!
    S’acoquiner avec Tebboune « plébiscité » par les dézédiens, c’est du nationalisme ! Vivre en France, écrire dans des journaux et revues français pue la trahison ?!
    Dualité réductrice !
    Parcequ’il se dit communiste et athée, il se range donc du côté des justes ?!
    Il est petit, très petit !
    Il est vile et servile !
    Pourquoi a-t-il choisi la France pour y effectuer ses études supérieures ? Pour quoi n’est il pas allé en Egypte ?l
    La langue structure la pensée, c’est connu, mais est-ce que sa pensée a été structurée par le Saint-Esprit !
    La pensée de ce boudjedra serait le fruit d’une pensée autochtone, locale !!
    Quelle prouesse! Quel talent ! Quelle modestie !!
    Boudjedra et Khadra contre Sansal et Daouda?!
    Cest malheureux !
    Ce régime ne sait rien faire d’autres que créer des catégories!
    Depuis quand est-ce que le président de la Dézédie reçoit les écrivains ? C’est une nouvelle tradition mise en place la nouvelle dézédie ?
    Va-t-assister à d’autres rencontres ?!

  2. On peut constater que Boudjedra est le défenseur du récit de l’histoire officielle où la complexité est malheureusement absente !

    C’est bien que des auteurs puissent publier des livres aux opinions différentes : le problème c’est que certains sont obligés de le faire à l’étranger ! Et que ces écrivains mis en cause puissent répondre ! En ce qui concerne le pamphlet de Boudjedra, il aurait pu être plus intéressant s’il était écrit avec moins d’émotions et un peu plus d’objectivité. il est tout aussi regrettable de louer le soutien politique ambigu qu’il a reçu !
    Toutes les personnes emprisonnés ne lui posent pas de problème à Boudjedra ! On peut constater que c’est un fervent défenseur de la dictature ! 2007 est loin lorsqu’il l avait critiqué comme Sansal, la société Algérienne qui était dominée par l’islamisme avec la bénédiction de la junte !

  3. Pathétique! Les véritables “contrebandiers de l’Histoire” ne sont pas forcément ceux auxquels fait référence M. Boudjedra celui qui, il y a quelques années a subi une véritable ignominie (dixit Saïd Bouteflika venu à rescousse). Oubliant ceux qui ont voulu le lyncher pour s’être déclaré athé, il n’hésite pas à tirer sans état d’âme sur les ambulances (Sansal qui croupit en prison) juste pour demeurer dans les bonnes grâces des maîtres d’aujourd’hui.De  » l’escargot entêté » à l’escargot avili. Tout un parcours!

  4. Je ne veux pas tirer moi non plus sur des ambulances (Sansal est en prison et Daoud exilé) mais les deux se sont rangés du côté de l’extrême droite française et ses affidés dont la haine envers l’Algérie et les Algériens est leur seconde nature.

    • Teboune qu’est ce qu’il faisait à Rome avec Meloni , je crois bien quelle est de l’extrême droite ; c’est pour brader les richesse du pays .; elle lui a fait baissé le froc . Revenons au petit canasson de Boudjedra ; il a fait des déclarations pire que Sansal . il-y-a à peu prés du 10 ans de cela dans une interview , il a reconnu la marocanité du sahara occidentale et il rajoute que l’Algérie doit beaucoup au Maroc et à la Tunisie pour son indépendance , et il rajoute sans l’aide de ces deux pays frère cela aurai était difficile . Le défilé à El-Mouradia de DJ Sneack , de Khadra et Boudjedra prouve que le pouvoir est au aboie et cherche à redoré son blason ; le bouquet c’est la rencontre avec le Pape « urbi orbi  » mr Teboun. Mr Samy la haine du peuple Algérien ; c’est le régime qu’il la distille au grand jour et tous les jours . Azul vive l’indépendance de la Kabylie .

      • Georgia Meloni est peut être de l’extrême droite italienne mais elle a de bonnes et même d’excellentes relations avec l’Algérie dans le respect mutuel et une coopération fructueuse pour les deux pays que lie une Histoire millénaire et la Grande bleue. Entre méditerranéens on s’entend bien, quoi de plus normal!!! Si ça fait des jaloux et des envieux, qu’ils ne s’en prennent qu’à eux-mêmes et à leur stupidité!!! Et comme dit l’adage « les chiens aboient mais la caravane passe ».

  5. « Boudjedra sort la kalachnikov — et les bigots de Sansal vont sentir le vent passer »
    Je ne partage les postures de Doudjebra sur le rôle des écrivains dans la société. Selon lui un écrivain doit être utile , au service de sa société , limite consensuel ,moua je pense que non.
    On connaît la position de Doudjebra , il est de la trempe des Ouettar et des gardiens du temple. Sa position ne souffre d’aucune ambiguïté. Et ce qu’il dit crûment contre Sansal et K.D est partagé pas beaucoup d’autres. Ceci dit Sansal et K.D ne sont pas des petits écrivains. Bien sûr qu’un jour il passeront de mode. Mais qui Lit Faulkner Stendhal ou Balzac aujourd’hui.

    Eh bien voilà. Il fallait que ça tombe, et c’est tombé. Rachid Boudjedra, l’éternel tranchant, le vieux fauve de la littérature algérienne, vient de décocher une salve qui devrait résonner longtemps dans les salons feutrés de Saint-Germain et les chapelles postcoloniales algéro-parisiennes. Il ne prend pas de gants. Il prend le scalpel.
    Dans le viseur : Kamel Daoud, Boualem Sansal — et tous ceux qui, à ses yeux, ont troqué la complexité pour le confort, la dignité pour la rente mémorielle. « Une pathologie du colonisé », tranche Boudjedra. Fanon en témoin, il accuse ces écrivains de s’être intoxiqués à l’idée d’une supériorité occidentale, d’écrire pour plaire au maître plutôt que pour déranger ses certitudes.
    Le ton est frontal, sans appel. Il n’attaque pas un style. Il démonte une posture. Selon lui, ces écrivains n’écrivent pas depuis l’Algérie, mais contre elle — du moins, contre une certaine idée de sa souveraineté. Ils sont devenus, dit-il, des « déracinés », des « aliénés », qui méprisent leur propre mémoire et flattent celle de l’ancien colon.
    La suite ? Une prédiction au vitriol : « Ce sont des phénomènes passagers. Dans quelques années, même la France les aura oubliés. » On sent la gifle littéraire, mais aussi politique. Boudjedra n’y va pas par quatre chemins : il parle de « lobbys », de guerre culturelle, de trahison intellectuelle. Et tout cela, le jour même où il est reçu en grande pompe par le président Tebboune, comme pour transformer ses mots en manifeste officiel.
    Alors bien sûr, les bigots de Sansal — ceux qui encensent son verbe dès qu’il prononce le mot « islamisme » en toutes lettres majuscules, ceux qui font de lui une icône de la résistance civilisée — vont se sentir visés. Et c’est tant mieux. Car la vraie question n’est pas de savoir si Boudjedra est excessif (il l’est), ni s’il est jaloux (il ne l’est pas). La vraie question, c’est celle qu’il pose malgré tout : à qui parle-t-on, quand on écrit ? Et depuis où ?
    Sansal écrit pour l’universel, dit-on. Mais lequel ? Celui qui l’applaudit depuis Paris pendant que l’Algérie s’enlise ? Daoud déconstruit la mémoire nationaliste ? Très bien. Mais au profit de quoi ? Boudjedra, lui, dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : à force de courir derrière la reconnaissance française, certains écrivains ont oublié leur propre langue intérieure.
    Alors oui, l’attaque est rude. Peut-être injuste. Mais salutaire. Car dans ce débat, il n’y a pas d’anges — seulement des narrateurs qui se disputent le monopole de la vérité. Et parfois, il faut un vieil orage pour rappeler que l’orage, c’est aussi du climat littéraire.

  6. Quand on défend la liberté d’expression et l’etat de droit on considère que ces ces deux principes sont au dessus de tout la question n’est pas d’être d’accord avec boualem sansal ou Kamel Daoud encore que les deux ne sont pas dans la même situation l’un en prison et l’autre pas par ailleurs défendre la libération de boualem sansal c’est de ne pas etre d’accord avec toutes ses positions politiques loin de la et surtout le patriotisme n’a rien à voir par ailleurs boualem sansal a t il remis en cause explicitement les frontières actuelles de l’Algérie je ne le crois pas il a simplement émis un point de vue sur les relations historiques entre l’Algérie et le Maroc et là il a commis un crime selon les maîtres de la maffia d’Alger qui considerent que l’histoire officielle de l’ Algérie leur appartient c’est à eux et à leurs chiens de garde de l’ecrire et comment ils pourront répondre au fait que durant la periode de l’émir Abdelkader les élites tlemceniennes avaient demandé dans une pétition allégeance au sultan du Maroc ce qui ne veut pas dire que les habitants de tlemcen demandent aujourd’hui hui le rattachement de tlemcen au maroc c’est un non sens ce qui veut dire que la periode apres 1830 marquée par l’avancée des troupes coloniales et l’effondrement de la régence turque etait une periode trouble méfions nous des anachronismes quant à Rachid Boudjedra je garde de lui le souvenir d’une manifestation à Alger contre le coup d état de boumedienne depuis l’eau a coulé sous les ponts de Gaulle avait raison de dire que la vieillesse est un naufrage quant à Yasmina khadra le raciste anti kabyle il a beau ecrire des centaines de livres il n’aura jamais le prix Goncourt …

  7. La vieillesse est un naufrage. Gros con ! Je vais bruler tous mes livres de Boudjedra. Je ne pardonne pas qu’un écrivain qui fut persécuté puisse accepter de se rendre à 4 pattes chez un tyran comme Teboune. Cela étant dit, il ne faut pas oublier que ce vieux con est communiste et fait partie de ceux qui dés 62 ont construit, cautionné, soutenu le système totalitaire algérien.

  8. Supposons que Daoud et Sansal ont le complexe du colonisé que dirons nous de Khadra et Boudjedra qui prête mains forte à un régime de dictateur . Un écrivain qui ne porte pas la voix du peuple à l’opinion nationale et internationale pour défendre les vraies valeurs il ne peuvent être que médiocre . Tous les quatre se sent des écrivains francophone ; Daoud et Sansal c’est des électrons libres on aime ou pas mais ils ne soumeils chrche de la reconnaisance ttent à aucun dictat . Khadra et Boudjedra c’est comme des vermines rompant .Ils cherchent de la reconnaissance dans un milieu de crapule . Azul , Vive la Kabylie indépendante .

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