« Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. » Cette célèbre réplique d’Hamlet de Shakespeare, prononcée par le personnage de Marcellus, résonne de manière troublante dans le contexte algérien.
Plus de quatre siècles après son écriture, elle sert de prisme pour analyser les maux qui rongent l’État algérien, où le spectre de la corruption et des intrigues de palais semble hanter le pouvoir. L’analogie est d’autant plus pertinente que le fantôme de l’ex-chef de la DGSI en fuite, tel celui du père d’Hamlet, symbolise un malaise profond et une crise de légitimité.
Un pouvoir miné par les conflits internes
La pièce de Shakespeare met en scène une famille royale fracturée par un meurtre et une usurpation. Le royaume du Danemark est malade parce que son dirigeant, Claudius, est un imposteur dont le pouvoir repose sur un crime. De la même manière, l’appareil politico-sécuritaire algérien est perçu par beaucoup comme gangréné par des luttes de clans et des conflits d’influence, où les intérêts personnels l’emportent sur l’intérêt national. Les scandales de corruption, souvent révélés au grand jour, ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Ces affaires, impliquant des hauts responsables et des intermédiaires, mettent en lumière un système où l’opacité et le népotisme sont les règles du jeu. Le fantôme de l’ancien chef de la DGSI qui a échappé à la vigilance de ses anges gardiens alors qu’il était en résidence surveillée n’est pas qu’un fugitif ; il est la représentation plus que symbolique, tangible de cette « pourriture » qui est en train de ronger le pays jusqu’au trognon. Sa fuite est un aveu implicite des défaillances et des dérives du système sécuritaire lui-même, supposé être le gardien de l’État.
La légitimité en question
L’une des leçons les plus fortes d’Hamlet est que la santé d’un État est inextricablement liée à la légitimité morale de son leadership. Un pouvoir corrompu et sans base éthique ne peut engendrer qu’un État instable, où la confiance des citoyens s’érode.
En Algérie, les luttes de pouvoir ont des conséquences directes sur la gouvernance et la stabilité. Elles paralysent la prise de décision, entravent les réformes nécessaires et alimentent un climat de méfiance et de désillusion au sein de la population.
La « pourriture » du système n’est donc pas un simple dysfonctionnement ; c’est une menace existentielle pour l’avenir du pays. Tant que ces fantômes continueront de rôder dans les coulisses du pouvoir, la quête d’une gouvernance saine et d’un État prospère restera un objectif lointain, laissant planer le doute sur la capacité de l’Algérie à surmonter ses maux internes pour construire un avenir meilleur.
Samia Naït Iqbal


L’incompétence a été et continue d’être la règle de base pour tout accréditation au sein du sérail en plus de faire preuve de cette forme d’aplaventrisme répugnant qui s’affiche ostentatoirement sur ces hideux visages addicts à un cocktail d’humiliation et d’effacement. De ce terreau germent de serviteurs zélés (d’une durée de vie d’éphémère à la vie d’une chrysalide) tels ces wali fous furieux lors de pseudo visites de terrain, ou ces gendarmes au niveau des barrages fixes à rançonner les infortunés passants …
Qu’est ce que tout cela va produire ? Rien !
« tels ces wali fous furieux lors de pseudo visites de terrain, ou ces gendarmes au niveau des barrages fixes à rançonner les infortunés passants …
Qu’est ce que tout cela va produire ? Rien ! »
Un beau resumé de la situation actuelle.
En gros, tout le monde fait semblant de faire quelque chose pour assurer sa courte survie.
On ne pourra JAMAIS avoir de pays stable et prospere quand tout est basé sur de l’improvisation quotidienne, le mensonge et le bluff.