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dimanche, 2 novembre 2025
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L’écrivaine et éditrice Zineb Melizi placée en détention provisoire

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Le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs a ordonné, jeudi, le placement en détention provisoire de l’écrivaine et éditrice Zineb Melizi, également connue sous le nom de Salima Melizi (65 ans), tout en reportant son procès à l’audience du jeudi 6 novembre 2025.

La décision est intervenue à la suite de sa convocation dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, en lien avec un commentaire publié sur Facebook au sujet d’Ibtissem Hamlaoui, présidente de l’Observatoire national de la société civile et du Croissant-Rouge algérien. Dans ce message, Melizi critiquait Hamlaoui -celle qui, rappelez-vous se plaignait du bruit que faisaient les manifestants du Hirak Tanekra – et évoquait des allégations de mauvaise conduite et de mauvaise gestion au sein des institutions qu’elle dirige.

Les autorités ont dès lors engagé des poursuites judiciaires à son encontre pour outrage à un fonctionnaire public, menace envers un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, et non-respect de convocations officielles. Autrement dit, Ibtissem Hamlaoui est intouchable et interdite à toute critique.

L’écrivaine Zineb Melizi avait comparu la veille, mercredi 29 octobre, devant la brigade de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs (Alger) pour être entendue dans le cadre de cette affaire. Il lui avait alors été demandé de revenir le lendemain, munie de son passeport. Le même jour, le juge a ordonné son incarcération provisoire, en attendant son procès.

Cette mesure a suscité une vive émotion dans le milieu littéraire et intellectuel algérien, où Salima Melizi est connue pour son engagement en faveur de la liberté de création et pour son franc-parler. Plusieurs écrivains et militants des droits humains ont dénoncé une « dérive inquiétante » du pouvoir judiciaire et une nouvelle atteinte à la liberté d’expression.

Avec l’interdiction de participation au Sila qui frappe les éditions Koukou et Tafat, l’arrestation de cette écrivaine rappelle aux étourdis la réalité des pratiques du pouvoir algérien. Celle d’un système autoritaire qui ne souffre aucune contestation.

« On enferme une écrivaine pour un commentaire critique. C’est la parole, et non la violence, qu’on criminalise », déplore un membre du PEN Algérie, estimant que cette détention « illustre la crispation du régime face à toute voix indépendante ».

Pour d’autres observateurs, cette affaire traduit la fragilité du débat public dans un climat où les réseaux sociaux sont devenus un espace d’expression souvent surveillé. Depuis plusieurs années, des journalistes, blogueurs et militants ont été poursuivis pour des publications jugées offensantes envers des responsables publics ou des institutions.

Zineb (Salima) Melizi n’est pas une figure inconnue : auteure et éditrice, elle s’est imposée comme une voix féminine singulière dans la littérature algérienne contemporaine, mêlant réalisme, engagement et mémoire. Épouse de l’écrivain Abdelaziz Ghermoul, elle partage avec lui une exigence de parole libre et de fidélité à l’esprit critique.

Son arrestation intervient dans un contexte politique tendu, marqué par les commémorations du 1er Novembre et les prises de position officielles appelant à l’unité nationale. Mais pour de nombreux observateurs, le contraste est saisissant entre les discours officiels exaltant la liberté conquise par la Révolution et les pratiques judiciaires qui restreignent la parole citoyenne.

À quelques jours de son procès, prévu le 6 novembre, le cas de Salima Melizi dépasse le simple cadre judiciaire. Il pose une fois de plus la question cruciale du statut de la parole critique en Algérie et du rapport du pouvoir à celles et ceux qui choisissent d’écrire autrement.

Il est utile de rappeler en ce 1er Novembre qu’il y a plus de 200 détenus d’opinion en Algérie. Des Algériennes et des Algériens embastillés pour leurs idées et leur refus du silence devant les errements du pouvoir que représente la dyarchie Tebboune-Chanegriha. Des universitaires, comme Mira Mokhnache, des journalistes, comme le Français Christophe Gleizes, des écrivains comme Boualem Sansal, des poètes comme le jeune Mohamed Tadjadit… sont derrière les barreaux de l’arbitraire.

La réalité est celle-là en ce jour anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance, tout le reste n’est qu’écran de fumée.

Mourad Benyahia 

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4 Commentaires

  1. Une femme honnête jetée en prison sur ordre de lIbtissam Hamlaoui, la fausse blonde, la favorite de Tebboune et de quelques généraux. Le message est clair, la veille du 1er Novembre, aucune date n’est sacrée pour Tebboune le tyran. Le message est clair : le crime de lese majesté est instauré en Algérie. Toute critique ou information concernant les membres de la clique de malfrats à la tête de l’Etat et de l’armée est considéré comme un crime de lese majesté. Le message est clair : il n’y a plus de lois, plus de constitution, plus de règles, plus de principes, plus d’honneur, plus la moindre once d’humanité à la tête de l’Etat et de l’armée. L’Algérie c’est eux, le peuple algérien c’est eux. L’appareil sécuritaire est de leur côté, il se comporte comme une armée d’occupation et en conséquence, ils peuvent se permettre absolument tout. Ils ont droit de vie ou de mort sur nous.
    Je peux dire sans exagérer que même pendant la colonisation, nous ne vivions pas sous un régime à ce point déshumanisé.
    Et pourtant, il faut le dire : Ibtissam Hamlaoui, en plus d’être incompétente, est une corrompue inouïe. Elle a saccagé le croissant rouge algérien et infamie suprême : elle s’est même permis de détourner une partie de l’aide internationale destinée aux refugiés sahraouis. Elle devrait être en prison. Je lance un appel aux activistes de la diaspora : entamez des démarches auprès de la croix rouge internationale pour que cette répugnante intriguante n’y soit plus admise et que le CRA soit exclu tant qu’elle est Présidente.

  2. Hé oui ! Chère madame Melizi vous irez dormir en prison pour avoir dérangé la sieste de nos responsables. La sieste c’est important elle permet, même de jour, de fuir la réalité.
    Et puis, vous le saviez pertinemment que madame Ibtissem Hamlaoui n’aime pas être dérangée pendant la sieste, le Hirak l’avait déjà assez agacé…En prison vous allez connaitre la valeur de la sieste, car il n’y aura point de sieste. Bon courage Madame, et restez toujours éveillée !

  3. « L’écrivaine et éditrice Zineb Melizi placée en détention provisoire ». Honte à vous justice du téléphone. Quiconque redoute la critique a forcément des choses à cacher. Ne dit-on pas que celui qui n’a pas de paille dans le ventre n’a pas de raison de craindre le feu? À Mme Hamlaoui, je dirais tout simplement « If you can’t stand the heat, get out of the kitchen » et continuez à faire tranquillement votre sieste maintenant que vous êtes débarrassée de ceux qui vous empêchaient de dormir en ronronnant. Arrêter une écrivaine en plein salon du livre pour une simple critique sur facebook. Où va l’Algérie? M. Boudiaf s’était déjà posé la question en 1964. The answer my friend is blowing in the wind!

  4. Je cite: « La réalité est celle-là en ce jour anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance, tout le reste n’est qu’écran de fumée. »

    Il fut un temps ou c’etait Guerre de Liberation. Je conviens qu’avant d’etre Libre, il faut d’abords etre Independent – de pense’e et d’action – Ou serait la difference de la Liberte’ par rapport a l’Independence? A mes yeux, c’est la nuance, al meme qu’on peut s’imaginer exister entre « Pense’e » et « Raisonnement », qui elle(difference) est plus perceptible et palpable. Cette transformation n’est pas de la gym mentale pour le plaisir de l’oisivite’. Loin de la – elle invite le QUESTIONNEMENT et la REMISE EN CAUSE – de ce 1er Novembre-meme et son evolution.

    La barbarie Francaise n’est pas a demontrer. C’est plus qu’une reputation, c’est la reference en la matiere(barbarie). Sa marque Depose’e s’appele la torture et la cruaute’ – maintenant reconnues et demontre’es comme MARQUE DES BARBARES. Cela resume la montagne de reponses p[ropose’es a aux questions de quoi, quand, comment et pourquoi. Parfois-meme, et ca fait guagner des Prix de Literature et meme de la renomme’e, de poser les questions derive’es, c.a.d. les pourquoi des pourquoi ! Voici une example qui illustre ce que je veux dire:
    Pourquoi la torture(FR)? Pour arreter le terrorisme(AL).
    Pourquoi le terrorisme(AL)? Pour liberer de la barbarie(FR).
    Pourquoi la barbarie(FR) ? Pour liberer du sous-developement (pour ne pas dire y a plus rien a confisquer en France-meme.ne pas trop questionner » – Aux Algeriens ou aux Francais? – Aux Algeriens biensur, parce que les Francais eux, ont deja invente’ leur guillautine et l’ont meme bien exploite’ – Plus de Rois, plus de Comptes encore moins de pape ! Grace aux Allemands, les dernieres merdes de la derniere poubelle sont etale’es tout le long du champs de Mars, de l’ELyse’e jusqu’a l’Arc du Triumph Americain. Imaginez que se soit dedie’ aux Russes, aujourd’hui, ca ne serait pas Rabin Trump qui semerait la terreur, mais les Camrades Francoise assiste’ de Abdel-Mouh – Sa page Wiki dirat quelque chose comme « descendant de la cousine, de l’oncle, du frere et de la tente de mouh avant Ali juste apres Omar. Vu cette descendance divine il sera Sultan-President, c.a.d. un Berzidane.

    Bref, les Francais ont arrete’ de se poser des questions, ils ont acquis aupres des Americans la Machine-a-Reponse: La Republique. Il n’aurait fallut que les Algeriens fasse de meme – et ils l’ont fait !
    Il en sort (a) Les Beni-Uma de l’ADF et les flous du ALN.

    Un coup de magie et toutes les madamates de l’ADF epousent l’ALN et changent de nom… pas que ! Elles nient tout, jusqu’a leur race, culture et histoire…
    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
    Et la question qui paine a se poser – Ou est le bilan de l’Arabo-Islamisme? Defaite et echeque l’un apres l’autre et ca ne va nulle-part. Il est temps de bouger de « Pense’e-delir » a « Reflechir », c.a.d. TOUT QUESTIONNER, TOUT REMETTRE EN CAUSE !!!

    Ca ne sert a rien de courir, il faut partir a point. Comprennez au moins ca de 2 siecles de coquinnerie avec Fransa, et surtout que si l’arabo-islamisme avait quelque-chose a offrir, on le saurait apres 14 siecles.

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