Les exportations algériennes de barres d’armature en acier pour béton vers les États-Unis se retrouvent dans le viseur de Washington.
Le département du Commerce américain a annoncé, le 17 décembre 2025, des conclusions préliminaires positives dans le cadre de son enquête antidumping visant ce produit stratégique de la sidérurgie algérienne, selon une publication officielle de l’Administration du commerce international (ITA).
Les autorités américaines estiment que les barres d’armature en provenance d’Algérie ont été commercialisées sur le marché américain à des prix inférieurs à leur valeur normale, constituant ainsi une pratique de dumping au regard du droit commercial américain.
Une sanction préliminaire d’une ampleur exceptionnelle
Dans ses conclusions, le département du Commerce retient une marge de dumping moyenne pondérée de 127,32 % à l’encontre de Tosyali Iron Steel Industry Algeria SPA, principal producteur-exportateur concerné. Ce taux, identique pour la catégorie « tous les autres exportateurs algériens », repose sur la méthode dite des « faits disponibles avec conclusions défavorables », généralement appliquée lorsque les autorités jugent la coopération de l’entreprise insuffisante ou les données transmises incomplètes.
Une telle marge, particulièrement élevée, équivaut de facto à une barrière quasi prohibitive à l’entrée du marché américain.
Un marché désormais fortement compromis
Les données officielles américaines montrent que les États-Unis ont constitué, ces dernières années, un débouché significatif pour les barres d’armature algériennes. En 2022 et 2023, les volumes exportés ont dépassé les 360 puis 440 millions de kilogrammes, pour une valeur avoisinant les 270 millions de dollars par an. En 2024, ces exportations ont déjà connu une chute marquée, signe possible de tensions commerciales croissantes.
Si les conclusions préliminaires sont confirmées en mars 2026, l’entreprise exportatrice algérienne s’exposerait à l’imposition de droits antidumping équivalents à plus du double de la valeur du produit, rendant toute exportation vers les États-Unis économiquement non viable.
Des implications lourdes pour Tosyali Algérie
Sur le plan commercial, cette procédure comporte plusieurs conséquences directes pour Tosyali Iron Steel Industry Algeria SPA :
Perte probable du marché américain, l’un des rares débouchés à forte valeur ajoutée hors Méditerranée ; désorganisation de la stratégie d’exportation, avec la nécessité de redéployer les volumes vers des marchés plus concurrentiels ou moins rémunérateurs ; risque de précédent, d’autres pays pouvant s’appuyer sur la décision américaine pour engager des procédures similaires et pression sur les marges et les capacités de production, dans un contexte international marqué par la surcapacité sidérurgique et la montée du protectionnisme.
À cela s’ajoute un impact réputationnel non négligeable, les accusations de dumping pouvant fragiliser la crédibilité commerciale du groupe sur certains marchés.
Une procédure encore en cours
L’enquête est loin d’être achevée. La décision finale du département du Commerce est attendue aux alentours du 3 mars 2026. En parallèle, la Commission du commerce international des États-Unis (ITC) devra déterminer si les importations algériennes ont causé ou menacent de causer un préjudice matériel à l’industrie sidérurgique américaine, condition indispensable à l’application définitive des droits.
La plainte à l’origine de la procédure a été déposée par la Rebar Trade Action Coalition, un lobby regroupant plusieurs géants américains de l’acier, dont Nucor, Gerdau Ameristeel et Steel Dynamics.
Un signal de plus du durcissement commercial américain
Cette affaire illustre une nouvelle fois le durcissement de la politique commerciale américaine, où les instruments antidumping sont de plus en plus utilisés pour protéger l’industrie nationale face à la concurrence étrangère. Pour l’Algérie, elle pose la question plus large de la vulnérabilité de ses exportations industrielles face aux mécanismes du commerce international et de la nécessité d’une stratégie d’anticipation juridique et commerciale plus offensive.
La rédaction
Comment fonctionne le mécanisme antidumping ?
Le mécanisme antidumping est un instrument juridique du commerce international permettant à un État d’imposer des droits supplémentaires sur des produits importés lorsqu’il est établi que ceux-ci sont vendus à un prix inférieur à leur « valeur normale », généralement le prix pratiqué sur le marché intérieur du pays exportateur ou un coût de production de référence. L’objectif affiché est de neutraliser un avantage de prix jugé artificiel et de protéger l’industrie nationale contre une concurrence considérée comme déloyale, conformément aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Aux États-Unis, la procédure repose sur un double examen : le département du Commerce évalue l’existence et l’ampleur du dumping, tandis que la Commission du commerce international (ITC) détermine si les importations concernées causent ou menacent de causer un préjudice matériel à l’industrie américaine. Ce n’est qu’en cas de conclusions positives des deux instances que des droits antidumping définitifs sont imposés, souvent pour plusieurs années, avec des effets dissuasifs majeurs sur les exportations visées.
Source : Administration du commerce international (ITA), département du Commerce des États-Unis – trade.gov.


Mais cje vais lui expliquer a donald, que le prix tres bas est destine aux « freres » de la racaille. En verite’, ce fer finit en Arabie ou ca construit a tout venant et ca IMPORTE d’AMERIQUE a coups de MILLIERS DE MILLIARDs. Puis, comment aider la construction de nouvelles villes Israeliennes en Palestine ? Duuuh !!!
Les autres pays Africains qui accptent cette MDR dans l’Union Africaines sont impardonnables ! Faut les VIRER !!!