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M. Tebboune, le sauveur de l’Algérie !

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M. Abdelmadjid Tebboune aime s’écouter disserter sur ses immenses exploits économiques. En guise de cadeau de fin d’année, il nous a ainsi ressassé dans son dernier discours devant un parlement bien sage qu’il a encore « sauvé » l’économie algérienne.

Si l’on en croit la parole presidentielle, l’Algérie va très bien. Elle fait pâlir de jalousie les plus grandes économies mondiales : croissance insolente, inflation domptée, salaires revalorisés, leadership africain assuré et une diplomatie qui fait trembler les puissants. Pourtant, dans la vraie vie, l’économie algérienne est liée au prix du baril de pétrole comme un pendu accroché à sa corde. Tout le reste n’est qu’enfumage​ à la petite semaine.

Une prospérité en trompe-l’oeil

À écouter M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie aurait enfin tourné la page de la dépendance aux hydrocarbures, bâtissant une économie « diversifiée et résiliente » qui n’a plus peur des tempêtes. Dans son discours, il enfile les mirages comme autant de vérités absolues. Las, les chiffres rappellent une vérité moins héroïque : l’essentiel des devises vient toujours du pétrole et du gaz, et la moindre secousse sur les cours internationaux suffit à faire trembler tout l’édifice. On maquille la rente en réussite industrielle, comme si repeindre un pipeline suffisait à en faire une usine.​ Mais il y a pire, la réussite de « la nouvelle Algérie » fait face à une conspiration mondiale qui lui envie ses exploits. Avec M. Tebboune, la paranoïa atteint son acmé.

Dans les déclarations officielles, on découvre que l’industrie nationale décolle. « Le secteur industriel contribue désormais à hauteur de 10% au produit intérieur brut (PIB) et nous ambitionnons de porter cette contribution à 13% », a-t-il soutenu sans trembler, précisant même que la couverture du marché national en médicaments produits localement a atteint 82%.

L’agriculture, elle, explose, l’export hors hydrocarbures s’envole donc, selon les chiffres avancés par le locataire d’El Mouradia. On se croit déjà dans le plein-emploi ! Piquez-nous qu’on se réveille ! Dans les faits, ces secteurs restent pourtant trop étroits pour absorber la main-d’œuvre, financer le budget et amortir un contre-choc pétrolier sérieux. Le chômage est toujours à deux chiffres, n’en déplaise à ceux qui arguent le contraire. On parle de milliers de projets, de zones industrielles, de start-up par centaines, mais le climat des affaires, les ukases contradictoires qui tombent d’en haut comme des missiles, la bureaucratie et l’instabilité des règles découragent encore nombre d’investisseurs.​ Pourquoi diable alors servir la Vérité à un parlement ébaubi et s’en encombrer ? Pour se donner une contenance sans doute et se convaincre de constructions imaginaires.

La générosité du tiroir-caisse

L’imprévisible M. Tebboune se vante de n’avoir imposé ni austérité ni cures d’amincissement budgétaire, tout en distribuant revalorisations de salaires, hausses de pensions et aides multiples. Politiquement habile, économiquement risqué comme équation pourtant. Cette fausse générosité repose sur la rente et non sur une productivité enfin réveillée. Elle est surfaite. À force d’acheter la paix sociale avec l’argent du sous-sol, on fabrique une société dépendante d’un trésor volatil dont personne ne maîtrise le prix.​

Dans les discours, le pouvoir d’achat grimpe, l’inflation recule, et tout va visiblement beaucoup mieux. Dans les foyers, la cherté de la vie, le chômage des jeunes et la précarité de l’informel racontent une tout autre histoire. Il y a pourtant bien loin entre l’Algérie décrite par le chef de l’Etat et l’Algérie réelle. Celle-là même que Tebboune ne connaît pas et n’a pas pour habitude de croiser puisque comme tout dirigeant imbu de ses pouvoirs inespérés, il se contente des avis de ses laudateurs patentés.

En réalité, quand M. Tebboune parle de transformation de l’Algérie, il faut y voir une fossilisation générale. Ses dernières déclarations relèvent moins du bilan que d’une propagande assumée : les chiffres sont favorables, les résultatsprometteurs. Ses conseillers relèguent les fragilités structurelles, voire les ignorent. Oui, certaines améliorations existent, mais elles tiennent davantage à un contexte énergétique porteur qu’à une révolution économique pilotée depuis le palais d’El Mouradia.

A la lumière de ses grandes réalisations donc, il lance : « Conformément à mes engagements, je continue à œuvrer avec la même détermination au service du vaillant peuple algérien et de la défense des intérêts du pays », a-t-il tonné devant les deux chambres du Parlement, au Palais des nations. Puis, il promet : « Ni les difficultés, ni les tentatives de perturbation de l’intérieur comme de l’extérieur, ne nous détourneront de nos objectifs ». Un hic parmi mille quand même : si tous les indicateurs sont au vert comme on nous rebat les oreilles, pourquoi les Algériens prennent d’incalculables risques pour fuir le pays, souvent en famille, dans des embarcations de fortune ?

Une observation tout de même. Aucune allusion bien entendu aux libertés souverainement bafouées, à la presse mise au pas, aux partis réduits à des faire-valoir. Les 250 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons ont dû suivre l’imbuvable discours de aamou Tebboune avec une colère rentrée. ​Il est vrai toutefois que le pouvoir, comme l’a expliqué Machiavel, n’est pas là pour plaire, mais pour se faire craindre. Et les droits ne s’octroie pas, ils s’arrachent. En l’espèce le renoncement est malheureusement manifeste.

Un dernier augure. Tout porte à croire que Tebboune va violer la Constitution en 2026 pour faire sauter le verrou des deux mandats et s’offrir, un 3e voire un 4e mandat, comme Fakhamatouhou Bouteflika, avant que celui-ci ne soit chassé comme un malpropre par une partie de l’armée suite à la pression populaire. Pour ne pas gâcher la bonne année à nos lecteurs, formulons le vœu que nous soyons démentis.

Hamid Arab

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2 Commentaires

  1. C’est definitivement Aami tebboune ! Un vieux qui vit trés sérieusement dans ses délires et ses fantasmes. Le monde entier nous envie, les grandes puissances nous envient, notre diplomatie etc… . Il y croit. Bourré d’alcool, de coke et de pillules, bien sûr qu’il croit à ses délires. Les revalorisations ? En 6 mois, on a imprimé plus de 6000 milliards de dinars… et face au desastre qui s’annonce, sous couvert de lutte contre le blanchiement, les banques algériennes désormais ne reconnaissent plus le dinar algérien.
    Qui donc investirait dans un pays dont le Président n’a pas de parole, pas de dignité, pas de décence. Un pays dont le Présiden t est instable, déséquilibré mental ? Qui donc investirait dans un pays dont les banques elles mêmes ne reconnaissent désormais plus la monnaie nationale ?

  2. Amusez vous à lire Algérie patriotique le journal de la propagande gouvernementale ,la vous pourrez consulter des articles et des réactions de lecteurs qui montrent une Algérie forte ,conquérante ,crainte et enviée par le monde entier et ou les 4/5 des articles sont à charges contre la France et le Maroc avec des témoignages d’Algériens vivants en France qui nous la décrivent comme raciste islamophobe ruinée mais qui en aucun cas n’ont l’intention de la quitter pour rentrer au pays

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