23 novembre 2024
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A quoi servent les mémorandums d’entente de Sonatrach ?

DECRYPTAGE

A quoi servent les mémorandums d’entente de Sonatrach ?

Ces derniers temps, les différentes entités du secteur de l’énergie, signent très peu de contrats mais de nombreux accords d’entente et conventions qui renvoient à des arrangements généraux sans aucun engagement des uns et des autres souvent ne faisant allusion à aucun cadre réglementaire.

Ainsi pour nous limiter qu’à ces exemples,  le dimanche 29 septembre 2019, avant même la signature de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, l’agence Alnaft avait signé « une convention » portant sur la participation de la compagnie américaine ExxonMobil à l’étude d’évaluation du potentiel des hydrocarbures du bassin du domaine minier du Sahara algérien.

Pour le communiqué final transmis à l’APS, on précise uniquement que la signature de cette convention  « s’inscrit dans le cadre de la mission de cette agence Algérienne visant la promotion et la valorisation du domaine minier des hydrocarbures ». On apprend par ce communiqué qu’ExxonMobil viendra rejoindre dans ce projet la compagnie Italienne ENI, la française Total et le groupe Norvégien Equinor. S’agit-il d’une évaluation des gisements existants, en cours de recherche, de prospection ou celle du domaine libre évalué à 798 950 km2 ?

Le plus confus dans cette affaire est cette précision du communiqué qui stipule : « ExxonMobil montre ainsi son intérêt à l’instar des autres compagnies (faisant certainement allusion au trois citées plus haut ) pour le domaine minier algérien, qui recèle encore d’important ressources en hydrocarbures »

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Si notre domaine minier est riche en hydrocarbures, pourquoi alors demander l’assistance de ces compagnies pour l’évaluer et encore plus si elles sont convaincues de cela, qu’est ce qu’ils attendent pour « contractualiser » leur intention au lieu de tourner autour du pot ? Surtout que cette étude est en cours dans un cadre  formellement« contractuel » avec BEICIP-Franlab depuis le 10 septembre 2017 dont la première phase clôturée en juin 2019 a montré « un potentiel qui place l’Algérie aux premiers rangs mondiaux en termes de ressources en hydrocarbures générées.

Cette phase a porté sur l’évaluation régionale de l’ensemble des bassins du Sahara et a permis d’identifier les zones les plus prometteuses. » Ce qui reste donc c’est uniquement concrétiser « des contrats » pour soit les explorer soit les exploiter et augmenter ainsi le volume des hydrocarbures tant attendu par la nation. Après des années de discussions inutiles qui ont fini par son abandon  purement et simplement, le projet Desertec est revenu sur la scène de l’énergie toujours sous forme d’un mémorandum d’entente entre le groupe Sonelgaz et l’initiative Dii Desert Energy, attendu dit on pour ce mois d’avril pour finalement approfondir quelle négociation puisqu’elle est déjà faites il ya des années ?

Enfin on apprend dans un communiqué disponible dans le site de Sonatrach et repris par l’APS et tous les quotidiens nationaux que le 16 avril dernier, ce groupe a procédé à la signature de deux mémorandums d’entente  avec deux sociétés, la russe Zarubezhneft et la turque Turkiye Petrolieri Anonim Ortakliôi (TPAO) pour dit on engager des discussions sur les opportunités concernant l’exploration, le développement et l’exploitation des hydrocarbures en Algérie qui vont rentrer dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Ce qui est tout à fait inutilement promotionnel c’est cette affirmation sur le ce communiqué « La signature de ces deux mémorandums d’entente confirme le dynamisme retrouvée du domaine minier algérien et ce dans le cadre des nouvelles dispositions attractives introduites par la Loi sur les activités hydrocarbures.

Lesdits accords permettront, notamment, la relance de l’activité exploration en partenariat et un juste partage des risques dans cette activité capitalistique » Or, cette loi n’est pas encore complétés par ses textes d’application qui sont nombreux.

Ensuite discuter autour de quels blocs puisque le 5e appel d’offre n’est pas encore prêt ? Et surtout sa forme n’est pas encore précisée ? S’agit-il de projets existants comme celui qui aurait pu être lancé en 2017 en vain ? Ou les 150 découvertes annoncées en grande en pompe par l’actuel ministre de l’énergie ? Auquel cas, il s’agira d’inviter des partenaires pour venir partager les efforts entrepris par Sonatrach depuis plus de 34 ans pour ne prendre aucun  risque comme s’est mentionné dans ce communiqué. ? Faut-il encore préciser que la nouvelle loi dans l’un de ces objectifs reste celui d’encourage l’exploration dans des zones non encore prospectées et celles à géologie complexe  comme le nord par exemple.

Il faut rappeler par ailleurs que Sonatrach a signé des centaines de mémorandums d’entente sans pour autant les lier à une loi ou réglementation quelconque ? Ensuite, il reste abracadabrant qu’une négociation suivie d’une signature avec deux partenaires soient concrétisées dans une situation de confinement total ou partiel où tout déplacement national et international est suspendu ? Comment sont ils venues ces partenaires pour le faire ?      

Rabah Reghis

(01) https://upload.latest.facebook.com/SONATRACH/posts/866290577207267

Auteur
Rabah Reghis

 




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