Samedi 4 janvier 2020
Des dizaines d’activistes en prison : qu’attend le président Tebboune pour les libérer ?
La remise en liberté provisoire pour nombre de détenus d’opinion jeudi ne règle pas le problème des droits de l’homme. Ni celui des dizaines d’autres qui sont toujours en détention, certains condamnés d’autres maintenus depuis des mois en détention provisoire.
Même si la mesure de remise en liberté de 76 détenus est une première mesure de détente qui augure, espérons-le, d’autres décisions autrement plus vigoureuses, il reste encore près de la moitié des 150 activistes en détention.
Le régime a libéré certains mais a maintenu d’autres en détention. Les Karim Tabou, Fodil Boumala, Samir Belarbi, Abdelouahab Fersaoui, des noms qui ont émergé dans le mouvement de dissidence citoyenne croupissent à la prison d’El Harrach. L’opinion ne s’explique pas pourquoi libérer certains et maintenir d’autres en prison. Y a-t-il deux justices ?
Les millions de manifestants sortis vendredi 3 janvier 2020 l’ont rappelé : il est urgent de libérer les détenus d’opinion. C’est le premier pas pour entamer des négociations pour une feuille de route de sortie de crise dans l’année qui commence.
Avec un gouvernement qui décidément ne répond pas aux attentes citoyennes et un président particulièrement mal élu, la case négociation est incontournable.
Le président Tebboune ne peut pas se revendiquer du Hirak et maintenir sous le boisseau des porte-voix de ce même mouvement. Cette ambiguïté ne trompe personne.
Il y a des urgences à tous les étages des institutions de l’Etat. Mais celles qui touchent les libertés individuelles sont primordiales. Donc établir une sécurité juridique pour tout un chacun pour mettre fin à l’arbitraire et au non-droit relève de ces décisions capitales que le gouvernement se doit de prendre pour trancher avec l’erratisme passé.
Il y a aussi une évidence aujourd’hui : l’Algérie ne peut plus se permettre de perdre 10 autres mois de paralysie. Le peuple algérien a dit son mot établi ses attentes, aux décideurs de prendre leurs responsabilités.
Pour ne pas oublier. Une avocate a rendu publique cette liste non exhaustive des détenus d’opinion.
– Karim Tabou
– fodil Boumala
– Samir belarbi
– Saadedine Islam
– Houari Zohir
– Ahmed Benmohamed
– Abdelouahab Fersaoui
– Said Madi
– Abdelkrim Zeghilèche
– Mohamed Khouani
– Nour el houda oggadi
– Brahim Daouadji
– Abdelkader Tejini
-Oussama Tayfour
– Keddour Chouicha
– Brahim Laalami
– Dahmane Zenani
– Mohamed boukhari
-Oussaidene Mohamed…