Mercredi 9 octobre 2019
Karim Tabou placé dans le couloir de la mort
Karim Tabou, coordinateur de l’UDS, non agréé a été placé dans le couloir des condamnés à mort, révèlent ses avocats.
Depuis son placement en détention provisoire, les autorités ont décidéé de le placé en isolement dans le tristement célèbre couloir des condamnés à mort.
Maîtres Aïssa Rahmoune, Zoubida Assoul et Mustapha Bouchachi sont restés dubitatifs devant cette sanction pénitentiaire qui frappe leur client, qui n’est ni «un criminel» ni un «délinquant», mais un homme et un activiste politique qui a un discours porteur. Pour ce collectif d’avocats, le placement en isolement de Tabou est une condamnation avant l’heure, révèle El Watan.
Comme s’il ne suffisait plus de mettre un opposant en détention, on décidé de le placer dans le compartiment le plus sinistre de la prison.
«La procédure judiciaire veut que Karim Tabbou soit placé avec les autres détenus dès lors qu’il y a présomption d’innocence. On n’isole pas quelqu’un qui n’est pas encore jugé. Lorsque l’on met quelqu’un en isolement dans ce genre de procès, on assimile cela à une première peine, il s’agit d’une condamnation qui ne dit pas son nom», explique Me Rahmoune dans le même média.
Il faut avouer que ceux qui ont pris cette décision se sont assis sur le droit et tout ce que compte l’Algérie comme législation.
A quoi répond cette décision ? Veut-on tuer à petit feu Karim Tabou, un des porte-voix du mouvement de dissidence populaire ?
Il y a une certitude : le pouvoir militaire veut briser les reins de la contestation en multipliant les décision les plus arbitraires.
Il faut rappeler que le moudjahid Lakhdar Bouregaâ (86 ans) est entré en grève de la faim depuis dimanche en solidarité des détenus d’opinion qui sont, eux, en grève de la faim depuis vendredi 4 octobre.