23 novembre 2024
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On ne dialoguera pas pour sauver le régime politique

Talaie El Hourriyet répond à Amar Ghoul

On ne dialoguera pas pour sauver le régime politique

« Le dialogue ne peut être un instrument de circonstance pour assurer le pérennité du pouvoir politique en place et la perpétuation de la mainmise de forces extraconstitutionnelles sur la décision politique », écrit le BP de Talaie El Hourriyet dans son communiqué rendu public samedi 22 décembre.

Le propos est sans ambiguité, il vient remettre à sa place un Amar Ghoul qui clamait il y a quelques jours que même le parti de Talaie El Hourriyet est pour le dialogue qu’il propose.

Extraits de la déclaration

«L’année 2018 se termine sur une crise politique aiguë, une situation économique critique avec des indicateurs au rouge et des prévisions inquiétantes pour les prochaines années, et un profond malaise social (…)

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La crise politique a impacté lourdement le fonctionnement de l’ensemble du système politique. Le pouvoir politique en place n’a jamais été aussi autocratique, le champ des droits et libertés aussi restreint, la gouvernance aussi déficiente alors que la corruption fait des ravages.

Cette situation est davantage aggravée par la confusion qui règne sur la scène politique à l’approche de l’échéance des élections présidentielles, rend l’environnement politique national encore plus opaque, plus illisible, et plus incertain et expose notre pays à un risque réel d’instabilité.

Dans cette confusion, des  scénarios s’élaborent pour tenter de sauver le régime politique en place et lui permettre de sortir de l’impasse politique actuelle, à son unique avantage.

De telles initiatives sont, en soi, une reconnaissance de la situation difficile que traverse notre pays, par des segments du pouvoir politique en place qui a toujours nié que notre pays vivait une crise profonde dont il porte l’entière responsabilité.   

Alors que le pouvoir politique en place n’a, malheureusement, jamais dénié répondre aux propositions responsables et sérieuses de partis de l’opposition et de personnalités nationales pour une sortie de crise consensuelle, n’hésitant pas à accuser les auteurs de ces initiatives de vouloir semer la fitna et de tenter de déstabiliser le pays, des cercles de ce même pouvoir politique reconnaissent, aujourd’hui des vertus au dialogue et à la concertation, à quatre mois de l’échéance du mandat présidentiel actuel.

Pour Talaie El Hourriyet, dont le président Ali Benflis, avait déjà proposé, dans son programme électoral pour les élections présidentielles de 2014, l’ouverture d’un dialogue inclusif pour une sortie de crise, consensuelle, pacifique, durable, graduelle, proposition qui a été avalisée dans une résolution du Congrès constitutif du parti et dont la première étape est la consécration de la légitimité populaire par des élections libres.

Le dialogue ne peut être un instrument de circonstance pour assurer le pérennité du pouvoir politique en place et la perpétuation de la mainmise de forces extraconstitutionnelles sur la décision politique.

Le dialogue n’a de sens que s’il est engagé dans l’intérêt exclusif du peuple, au-dessus de toute autre considération, qu’il emporte l’adhésion de toutes les forces vives de la Nation et qu’il s’inscrive dans le cadre du strict respect de la Constitution et des Lois de la république.

Le dialogue que préconise Talaie El Hourriyet  est un dialogue dont les modalités, l’ordre du jour, le format, le calendrier et la liste des participants, sont définis par voie consensuelle.

Pour Talaie El Hourriyet, la finalité du dialogue est l’instauration progressive d’un Etat de droit qui, seul, peut assurer la pleine citoyenneté ,la légitimité et le fonctionnement harmonieux des institutions de la République.

De ce fait, Talaie El Hourriyet ne peut adhérer à une quelconque démarche qui risque d’aggraver la crise au lieu d’ouvrir la voie à une solution durable de la crise que vit notre pays.

Talaie El Hourriyet est, par ailleurs, convaincu que la tenue d’élections libres, régulières, loyales, transparentes, aux échéances électorales prévues par la Constitution, est de nature à éviter à notre pays le risque d’instabilité et à permettre au peuple algérien d’exprimer souverainement ses choix. »

Le Bureau Politique s’est, de nouveau penché sur le développement du phénomène de la ‘harga’, phénomène dont il craint qu’il prenne la dimension d’un exode qui exprime l’état d’esprit d’une frange de notre jeunesse qui a perdu espoir et confiance en l’avenir.

Le Bureau Politique exprime sa perplexité devant l’inaction des autorités politiques face à cette situation dramatique si ce n’est le recours à la répression assimilant ces jeunes de manière irresponsable à des délinquants.

Les membres du  Bureau Politique s’inclinent devant la mémoire de tous ces jeunes qui ont perdu leur vie dans ces actions désespérées et présentent leurs condoléances les plus attristées à leurs familles et proches.

Auteur
La rédaction

 




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