Vendredi 14 décembre 2018
Séisme au sommet de la souveraineté nationale !
Qu’est-ce qui se passe au-dessus de nos têtes ? Tout indique que l’Algérie est menacée par une secousse politique dont le détonateur est sûrement cette course vorace vers des paradis mercantiles.
Les répliques ont d’ailleurs atteint le centre cardinal de la société. L’esprit patriotique se voit dévorer par cette dangereuse rapacité sans limites manifestée d’une façon, à la fois, ostensible et provocatrice en défi contre un peuple désorienté, éparpillé, morcelé et qui, paradoxalement, assiste au naufrage de son pays sans qu’il puisse manifester une minime réaction.
Les indicateurs sont au rouge. L’Algérie est en pilotage automatique. A quelques jours d’une année encore passée à improviser des solutions, le clan au pouvoir entretient l’incertitude sur 2019. Alors que la jeunesse a perdu tout espoir de renouveau, les derniers investisseurs retiennent leur souffle, craignant de voir le pays plonger dans le tourbillon de protestations sociales.
Un climat d’anarchie massif émaille la scène nationale, les manœuvres politicardes deviennent quotidienne, la souveraineté nationale est en passe d’être un jeu entre les mains d’un gang dont la motivation est de s’emparer de l’argent public. Une atmosphère mélangée de peur et surtout de stupeur suite à l’apparition de ces étincelantes brigues émanant des sérails.
Le citoyen est frappé d’une forme d’engourdissement imposant. La classe politique du pays, malgré le nombre incommensurable des partis, suit impatiemment le délabrement de l’Etat.
Ni les intellectuels, ni les politiques, ni les cadres de la nation n’ont pris part au secours de ce pays victime d’une gérance des plus tordues !
La société, en mal de leaders, est livrée à elle-même. Tous les signaux indiquent que nous traversons une période cruciale et imprévisible, les choses vont de pire en pis, le citoyen assume le statut d’un spectateur exhaustivement passif, résultat d’un dégoût collectif qui a ciblé l’instinct rebelle des algériens, sinon comment expliquer cette forme de laisser-aller, d’indifférence voire d’insensibilité à l’égard d’une situation nationale des plus périlleuses ?
La légèreté comme système de gestion des affaires officielles de l’Etat, affiche la volonté de ces usurpateurs du pouvoir de s’emparer, par le moyen de la ruse, des recettes publiques en hypothéquant l’avenir des générations algériennes.
Le duel Tebboune-patronat s’est achevé, il y a plus d’une année de ça, selon les uns, avec le triomphe éclatant du clan dit de l’argent, le peuple reste le grand perdant dans toutes ces manœuvres selon les autres.
Ceux-là, c’est-à-dire ce clan gagnant par les moyens sinueux de la corruption, ont affiché leur vorace volonté d’avaler toutes les richesses de ce pays tant que ce peuple continue à essuyer cette ignominie qui le hante depuis des années, alors nous n’avons qu’à leur souhaiter bon appétit et au peuple bon sommeil.
Un pas vers l’instauration d’une oligarchie monarchique est déjà franchi, la nomination d’Ouyahia dans un contexte national aussi délicat dénote que la mafia politico-financière a pris le dessus sur le patriotisme de tout un peuple.
Les choses sont maintenant claires, l’espoir d’une Algérie républicaine s’étouffe devant la réalité d’une monarchie en marche n’en déplaise au peuple qui gémit encore sous les flagellations d’un quotidien morose !