Vendredi 16 février 2018
Qui mettra l’Algérie loin du ridicule ?
Le ridicule se répand inexorablement partout en Algérie, sans que personne ne s’émeuve outre mesure, d’aucuns ayant peut-être intérêt à ce que les choses demeurent en l’état.
Beaucoup de responsables dans le secteur public choisissent des collaborateurs qui ne remplissent pas les conditions requises, dans le but évident de pouvoir les ridiculiser publiquement et se sentir ainsi tout puissant.
Djamel Ould Abbès, qui n’a sûrement pas cru ses oreilles quand on l’avait appelé pour lui annoncer son parachutage à la tête du FLN, est l’un de ces collabos. Combien de fois, en effet, ne l’a-t-on pas vu se ridiculiser en public, sans gêne, ni soucis. Son garde-à-vous devant le portrait d’Abdelaziz Bouteflika restera dans les annales des scènes ridicules algériennes.
Amar Saadani, lui, a affirmé, l’air benêt, qu’il avait acheté un appartement à Paris pour sa fille malade et qu’il avait présenté à l’époque tous les documents justificatifs au patron du DRS. Mais quand on l’a chargé de s’attaquer au même patron, il l’a fait, toute honte bue, indifférent au ridicule.
Quant à ceux qui affirment que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, dirige le pays le plus normalement du monde, ils se moquent des Algériens, parce qu’ils sont tout simplement redevables envers celui qui les a bombardés à des postes qu’ils n’espéraient pas, même dans leurs rêves. Le ridicule pour eux fait donc partie des risques de leur nouveau métier non mérité.
La liste des laudateurs insensibles au ridicule dans leurs sales besognes n’est pas exhaustive, elle est plutôt longue, très longue même. Il suffit d’ailleurs de regarder la télévision ou lire les journaux pour constater de visu que le phénomène a de beaux jours devant lui en Algérie.
Heureusement qu’il y a encore chez nous des entreprises privées dont les patrons vous recrutent pour votre expertise, non pour des louanges hypocrites, parce qu’ils savent très bien que le ridicule n’est jamais loin.