Mardi 15 octobre 2019
Le journaliste Saïd Boudour placé sous mandat de dépôt, la LADDH dénonce
Une semaine à peine après sa remise en liberté, Saïd Boudour, journaliste et militant des droits de l’homme est placé, ce mardi 15 octobre sous mandat de dépot.
Chaque semaine qui passe apporte son lot d’arbitraire et de mépris de la part du pouvoir. Ce mardi, c’est le journaliste Saïd Boudour qui a été placé sous mandat de dépôt. La chambre d’accusation est revenue sur la décision prise lundi 7 novembre par le juge d’instruction. Et a placé ce militant sous mandat de dépôt.
Arrêté dimanche 6 octobre puis placé en garde à vue, Saïd Boudour avait été présenté le lendemain devant le procureur du tribunal d’Oran qui a décidé de sa remise en liberté provisoire.
Saïd Boudour est accusé de porter atteinte au moral de l’armée, atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué… Des accusations qui sentent la manipulation et l’outrance quand elle vise un militant pacifique comme Saïd Boudour.
Dans un communiqué la section d’Oran de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) rappelle que Saïd Boudour est un journaliste doublé de son activité de militant des droits de l’homme particulièrement actif dans le mouvement de dissidence populaire à Oran. Son arrestation vise sans nul doute à intimider, faire peur, voire neutraliser les militants les plus actifs sur le plan local. La LADDH dénonce certains journalistes « doubab » proches du pouvoir qui profitent de la situation pour tenter de salir Saïd Boudour.
La LADDH dénonce ce placement sous mandat de dépôt et rappelle que « ce n’est pas le premier ni le dernier mais nous continuerons le combat ». L’ONG de défense des droits de l’homme appelle les citoyens à venir renforcer la révolution démocratique.