Nouvelle trouvaille dans la Société d’assurance automobile (SAA). Une formule dédiée spécialement aux femmes.

Une réduction de plus de 60% sur le montant de la facture à payer pour les opérations d’assurances automobiles, pourvu que le véhicule soit la propriété d’une femme. Rien que ça ! Pour le responsable de l’entreprise, cette faveur qui est accordée aux femmes est motivée par les dernières statistiques sur les accidents de la route, qui  placent la junte féminine sur le podium des meilleurs conducteurs. La plus part des accidents sont causés par des hommes.

Au-delà du caractère sexiste de la formule, il faut rappeler aux responsables de la SAA que si les accidents sont souvent causés par des moustachus, c’est parce que c’est eux qui conduisent le plus, et c’est eux qui font les longs trajets. Les femmes conduisent généralement dans les villes, roulant à petite vitesse, par conséquent, elles font moins d’accidents.

Dans les pays démocratiques où l’égalité homme-femme est respectée, cette loi n’aurait pas été possible. Sinon, il aurait fait un tollé médiatique.

Chez nous, elle est passée sous silence et les féministes s’en réjouissent. Comment peut-on accepter cette formule sexiste pour des femmes qui militent pour l’égalité ? N’est-ce pas paradoxal ?

Vu l’offre très alléchante, les hommes se mettent vite au féminin. Les nouveaux véhicules achetés sont inscrits aux noms de leurs épouses. Les Algériens sont trop forts dans le contournement des lois.

Plutôt que de dénoncer ce traitement de faveur flagrant, ils trouvent la brèche pour profiter de ce privilège. Si tous les hommes faisaient de même, la SAA en sortirait perdante, car à la prochaine statistique, la donne va changer: les femmes seraient de mauvaises conductrices, à cause de la tricherie de leurs époux, et la SAA serait contrainte d’annuler l’offre. 

Tout compte fait, si la formule paraît sexiste à première vue, la motivation que ne dit pas la SAA, est purement mercantile: moins il y a d’accidents et plus il gagnent. L’argent n’a ni d’odeur, ni de religion, ni de sexe, non plus. 

S. C.

PS: le PDG de la SAA est une femme.