25.5 C
Alger
jeudi 11 septembre 2025
Accueil360°L’effet miroir

L’effet miroir

Date :

Dans la même catégorie

Marseille se prépare : samedi prochain, « Bloquons tout » reprend la rue

Samedi prochain, Marseille sera à nouveau le théâtre d’une...

Tragédie de la migration : 7 morts ou disparus, dont une femme et son bébé, au large d’Oran

Une nouvelle tragédie de la migration clandestine s’est produite...

«Bloquons tout» : le mouvement qui veut secouer la France ce 10 septembre

L'actualité de ce mercredi 10 septembre est marquée en...

Éducation nationale : nouvelle organisation pédagogique pour la 3e année primaire 

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé une refonte...
spot_imgspot_img
- Advertisement -
REGARD

L’effet miroir

Notre dernier souvenir positif de l’Algérie ? Fin des années 90. Zizou, la coupe du monde. Puis Bouteflika dont l’arrivée signe la fin des maux d’estomac de nos parents. Un symbole de paix, la promesse d’un nouveau dialogue social illustré par un trilinguisme parfait.

Quatre mandats plus tard, la désillusion est à son apogée.

Cristallisée par un blocage institutionnel sans précédent, à peine secouée par la brise de Jasmin tunisienne, la situation algérienne semble inébranlable. Comment s’intéresser à un débat qui n’émeut même plus nos aïeux ? En mai 2012, le hasard fait se rencontrer les calendriers électoraux des deux rives. Lorsque les journalistes algériens partent faire des micros-trottoirs au sujet des législatives, les interlocuteurs répondent naturellement par leurs pronostics sur … les présidentielles françaises !

Si cela peut paraître grave, ou tristement drôle, il est communément admis depuis longtemps que le peuple n’est plus consulté. Depuis le troisième mandat, la démocratie est officiellement morte. L’espoir de nos ascendants avec.

L’intérêt de notre génération pour le pays décroît au fur et à mesure que les ports d’Europe se noircissent de Harraga.

L’absence de perspective a un effet miroir mais le reflet ne plaît pas, et la France reste silence. Ici la question algérienne est vécue comme une entorse mal soignée dont la douleur se ravive régulièrement. On peut toujours marcher avec un pied qui fait mal. Surtout si l’argent du pétrole se charge d’atténuer la douleur.

Dans les banlieues, dans les quartiers, on est fatigués de boiter. Nous voulons et pouvons faire autre chose que de fournir des footballeurs aux Fennecs. Nous sommes ailleurs mais notre problème est commun. Aujourd’hui, se dessine une occasion unique de se réapproprier l’Histoire. Voir plus valorisant dans notre pays d’origine qu’une blessure mal soignée. Participer au débat, soutenir le mouvement. La diaspora ne demande que cela. A Marseille, les immigrés rêvent d’une Algérie qui ressemble à la Provence. Un pays aux mille parfums qui ne se vide pas de sa jeunesse. Qui ne mendie pas de visa.

Nous sommes fiers de vous voir reprendre la parole. Pacifiquement. Car conscients des « horreurs déjà vécues ». Octobre 1988. Puis la décennie sanglante. Nos souvenirs sont moins vifs que les vôtres mais pas notre envie d’en être. La Méditerranée est un miroir et nous sommes votre reflet.

 

Auteur
Zina Mebkhout

 




Dans la même catégorie

Marseille se prépare : samedi prochain, « Bloquons tout » reprend la rue

Samedi prochain, Marseille sera à nouveau le théâtre d’une...

Tragédie de la migration : 7 morts ou disparus, dont une femme et son bébé, au large d’Oran

Une nouvelle tragédie de la migration clandestine s’est produite...

«Bloquons tout» : le mouvement qui veut secouer la France ce 10 septembre

L'actualité de ce mercredi 10 septembre est marquée en...

Éducation nationale : nouvelle organisation pédagogique pour la 3e année primaire 

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé une refonte...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici