25 novembre 2024
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L’ONU appelle l’Algérie « à cesser les expulsions des migrants africains »

POLEMIQUE

L’ONU appelle l’Algérie « à cesser les expulsions des migrants africains »

L’Algérie est encore une fois mise à l’indexe pour sa politique de traitement des migrants d’Afrique noire. Dans un rapport, l’ONU exhorte l’Algérie à arrêter l’expulsion de migrants africains vers le Niger.

Un responsable des droits de l’homme aux Nations unies a appelé l’Algérie à « cesser immédiatement les expulsions de migrants » africains vers le Niger, dans un rapport transmis mardi à l’AFP.

« J’appelle le gouvernement algérien à cesser immédiatement les expulsions collectives de migrants » africains « vers le Niger », a écrit Felipe Gonzalez Morales, Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme des migrants, à l’issue d’une mission au Niger du 1er au 8 octobre.

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12.000 Nigériens expulsés en 2018

Selon les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Algérie a expulsé vers le Niger 35.600 Nigériens depuis 2014 – dont plus de 12.000 depuis le début 2018 – ainsi que plus de 8.000 migrants d’Afrique de l’Ouest depuis septembre 2017.

Parmi ces derniers, de nombreux migrants « vivaient et travaillaient depuis plusieurs années en Algérie, où leurs enfants étaient nés et scolarisés », s’est indigné Felipe Gonzalez Morales.

« Les migrants sont raflés à leurs domiciles en pleine nuit », « sans même avoir le temps de s’habiller, de prendre leurs affaires et leurs économies ». Ils sont emmenés dans des postes de police, « battus » puis déportés par bus vers la frontière du Niger, où ils doivent marcher pour rejoindre la ville la plus proche, accuse le rapport.

Mauvais traitement

L’OIM a critiqué à plusieurs reprises le traitement des migrants africains par l’Algérie, et notamment ces opérations de rapatriement forcé. Alger avait réfuté en juillet les accusations de mauvais traitement.

Felipe Gonzalez Morales a par ailleurs appelé dans son rapport le Niger à réformer sa loi (votée en 2015) contre le trafic de migrants, jugeant qu’elle pénalisait autant les migrants que les trafiquants, tout en saluant les efforts d’accueil déployés par ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, un des principaux pays de transit de migrants vers l’Europe.

Auteur
Avec AFP

 




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