Lundi dernier, de nombreux manifestants, des expulsés d’Algérie essentiellement selon des sources locales, se sont rassemblés devant l’ambassade d’Algérie sise à Daoudabougou. Objectif ? Dénoncer « les conditions inhumaines » de leur expulsion d’Algérie. 

Devant la tournure des événements, la police malienne a dispersé par des tirs de gaz lacrymogènes et à coups de matraques. 

« Le gouvernement de la République du Mali porte à l’attention de la Communauté nationale et internationale qu’un groupe de manifestants a attaqué les locaux de l’Ambassade de la République Algérienne Démocratique et Populaire le lundi 12 mars 2018 », a fait savoir un communiqué du gouvernement malien rendu public vendredi par l’APS.

« Le gouvernement (malien) condamne cet acte inamical et informe qu’une enquête a été ouverte à l’effet d’en rechercher les auteurs et commanditaires éventuels », a ajouté la même source.

« Le gouvernement de la République du Mali exprime au Gouvernement de la République Algérienne Démocratique et Populaire ses regrets », a noté le communiqué.

C’est la première fois dans l’histoire qu’une représentation diplomatique est attaquée par des manifestants dans les pays du Sahel. Les nombreuses opérations de « reconduites à la frontière », pour reprendre le jargon pudique des autorités, ont créé un sentiment de rejet de tout ce qui représente l’Algérie en Afrique.