Jeudi 15 février 2018
Une économie de 5,4 milliards USD grâce au système de licences d’importation !
Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi a affirmé, jeudi à Alger, que le système des licences d’importation adopté par le Gouvernement durant les deux dernières années dans le cadre des démarches visant à réguler le commerce extérieur a permis une économie de 5,4 milliards USD.
L’Algérie a réalisé, grâce au système de licences d’importation, une économie de plus de 3 milliards USD en 2016 et de 2,4 milliards USD en 2017, a précisé M. Benmeradi en réponse à une question orale au Conseil de la nation.
L’application du système des licences, qui vise à assainir le commerce extérieur et à protéger la production nationale, a été limitée aux produits ayant une incidence sur la balance commerciale (ciment, rond à béton et véhicules), avant son extension progressive à des produits de consommation de luxe.
Cependant ce système a « montré ses limites », reconnaît le ministre qui a ajouté que le gouvernement a mis en place un système supplémentaire pour réguler le commerce extérieur et protéger la production nationale de la concurrence des produits importés.
Ce nouveau dispositif comprend la suspension provisoire de l’importation de 851 produits finis qui « seront remplacés par des produits nationaux actuellement disponibles en quantité et en qualité requises » et l’augmentation des droits de douanes pour 129 produits finis. Il a été question également de l’extension de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de la consommation (TIC) à 35 produits finis.
Outre ces mesures à caractère législatif, le nouveau système d’encadrement du commerce extérieur, en vigueur depuis 2018, introduit des restrictions supplémentaires susceptibles de réduire la facture d’importation en exigeant des importateurs la présentation au préalable de documents et de déclarations techniques.
Le ministère du commerce travaille en collaboration avec les autres départements ministériels concernés, à leur tête les ministères des Finances, de l’Agriculture et de l’Energie, à travers une commission consultative chargée de la gestion et du suivi des mesures préventives et dont la principale tâche est d’examiner les demandes de protection présentées par les opérateurs économiques (producteurs) et à proposer toutes les mesures préventives nécessaires au profit du produit national.
Cette commission veille à étudier et à évaluer les différentes filières de la production nationale pour formuler des propositions au Gouvernement pour leur développement. Il s’agit également de l’actualisation périodique de la liste des marchandises suspendues d’importation.