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Cassandre malgré moi (1)

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PATRIMOINE

Cassandre malgré moi (1)

Mes pire craintes relatives à la prise en charge dérisoire de la sécurité des collections au Musée national des antiquités se sont réalisées le 8 mars 2019.

Lors des manifestations populaires pacifiques contre un 5e mandat présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika, des casseurs ont investi avec une grande facilité l’enceinte du Musée National des Antiquités, saccagé les œuvres exposées dans les jardins et le pavillon d’art islamique, auquel ils ont mis le feu, et dérobé des armes anciennes.

Mais étonnamment, ces objets auraient été rapportés deux jours plus tard et déposés dans le parc.

Signalons qu’aucun dispositif n’avait été mis en place pour protéger le musée après et malgré une première tentative d’intrusion le 1er mars.

Comment le musée le plus ancien d’Afrique et d’Algérie et le plus important a-t-il été rendu aussi facilement accessible aux casseurs ? Rien d’étonnant en réalité !

Outre une très grande légèreté de la part des responsables administratifs à tous les niveaux et depuis des décennies. Quelques spécialistes n’ont cessé d’attirer l’attention sur le danger couru par les collections entreposées ou exposées au sein du musée : bâtisse en chantier d’urgence depuis des années, œuvres laissées en plein air dans le parc, environnement nocif dans les salles (poussière, humidité, aucune surveillance thermique, pollution ambiante, lumière au néon, vitrines dangereuses pour les œuvres), matériaux de stockage non conformes dans des réserves inappropriées, ni luxmètres, ni hygromètres, pas même un déshumidificateur !

Qu’attend ce musée pour se conformer aux recommandations de l’International Council of Museums (ICOM), dont l’Algérie est membre, relatives à la nécessité d’un plan de prévention consigné par écrit, testé et révisé au moins une fois par an, avec les mesures à prendre avant, pendant et après un sinistre (séisme, incendie, émeute, guerre) ?

N. B.

(1) Nacéra Benseddik, Du Musée algérien du Louvre au Musée national des Antiquités, Communication donnée au colloque « Le Patrimoine du Maghreb à l’ère numérique », Constantine, mai 2015 (à paraître).

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Auteur
Nacéra Benseddik

 




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