25 novembre 2024
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Tamazight et dziriya, solidarité !

ANALYSE

Tamazight et dziriya, solidarité !

Comme promis lors de la présentation des Éditions électrons Libres (1), voici la présentation d’un premier livre offert gratuitement.

Prémisses

Pour écarter tout malentendu ou procès d’intention (2), précisons des faits.

L’auteur de cette présentation et de l’essai en question a obtenu un baccalauréat puis un Certificat d’Études Littéraires Générales (université d’Oran, en 1965-1966), aussi bien en langue française qu’en arabe classique. Il pratique donc ces deux langues, et apprécie ce qu’elles lui ont donné et continuent à lui donner comme connaissances.

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Donc pas de vulgaire tribalisme linguistique exclusiviste, raciste, élitaire, aussi prétentieux que médiocre et stérile. La « tribu » de l’auteur est l’espèce humaine dans son ensemble, plus exactement celle exploitée-dominée par une minorité de requins assoiffés d’argent. Par conséquent, toutes les langues de la planète, quelque soit leur statut, de la plus scientifique et culturellement raffinée au plus humble dialecte d’une tribu isolée d’Amazonie, tous ces idiomes sont à respecter, protéger, promouvoir, pratiquer dans la mesure du possible. Ils constituent la richesse diversifiée de l’humanité. Un dialecte qui disparaît, c’est un aspect  d’humanité, la nôtre, qui est perdu. À ce sujet, l’auteur pratique, outre sa langue maternelle, employée dans ses œuvres théâtrales dès 1968, l’arabe classique, le français, le latin (un peu oublié par manque de pratique), l’italien, l’anglais et le chinois élémentaire. Si l’auteur vivait en Algérie, il apprendrait volontiers le tamazight, pour enrichir son bagage linguistique et mieux connaître et communiquer avec ses compatriotes amazighes.

Sachant l’intensité des passions que soulève le débat linguistique (pas seulement en Algérie, mais partout dans le monde, et à toutes les époques), ajoutons une prémisse fondamentale ; sans elle aucun débat n’est possible. Si une personne aime exclusivement une seule langue avec passion (en Algérie : arabe classique, français, dziriya, tamazight ou n’importe quel idiome étranger), c’est son droit absolu. Mais celui-ci ne confère en aucune manière à cette personne la prétention d’interdire à d’autres d’accorder leur amour à une autre langue. Bien entendu, il reste à s’accorder sur un consensus : l’emploi de ces divers idiomes comme instruments collectifs de communication officielle, de culture et de science. Cet accord est possible uniquement à une condition :  ne pas imposer autoritairement, par une caste élitaire, la langue qu’elle emploie et dont elle tire des privilèges, mais donner la priorité au peuple, donc à la langue qu’il pratique dans sa vie quotidienne. Autrement, le débat est biaisé. L’essai le démontre, quelque soit le pays de la planète, et l’époque considérée.

Dès lors, la position assumée dans l’essai est claire, sans aucune ambiguïté : les considérations partent, se basent et se proposent de servir le peuple, et non une caste élitaire quelconque, pas même celle à laquelle appartient l’auteur de l’essai. Bien qu’il dispose de la formation linguistique déjà signalée, il estime venu le temps d’accorder toute l’attention méritée à sa langue maternelle : la diziya. Tout en saluant et en soutenant les efforts de ses compatriotes amazighes dans la promotion de leur langue maternelle, le tamazight.

Point de départ et but

Concernant la dziriya (l’essai fournit les motifs, discutables, du choix de ce mot), le point de départ, ayant motivé cet essai, fut celui-ci : toutes les langues officielles actuellement vivantes, sans aucune exception, ont été, au début, des idiomes semblables à ce qu’est actuellement la dziriya, autrement dit un langage populaire, méprisé par l’élite qui pratiquait une autre expression linguistique, jugée par les membres de cette élite comme étant la seule « noble », parce que de « connaissance » et de « civilisation ».

La transformation des idiomes populaires et leur promotion comme langue à part entière fut, partout, l’oeuvre d’un groupe très restreint d’intellectuels. Bien que faisant partie de la caste élitaire, leur souci premier était de communiquer avec le peuple afin de lui permettre l’accession à la connaissance et à la culture. Dans quelques rares cas, la promotion de la langue populaire fut encouragée par des membres de l’oligarchie au pouvoir : le but était de communiquer au peuple les décisions de cette oligarchie. Dans un seul cas, cette transformation-promotion eut comme déclencheur un homme seul, diplomate et poète : la langue ouzbèke. Oui ! Dans tous les cas eut lieu une révolution linguistique, dans le sens le plus authentique du terme, une révolution au service du peuple. Et la communauté nationale en bénéficia dans tous les domaines de l’activité sociale.

Dès lors, l’auteur de l’essai se proposa un but : est-il possible et comment transformer la dziriya en une langue à part entière, c’est-à-dire de culture et de science, ainsi que de communication officielle ?… Utopie totalement folle, détachée de toute réalité présente ? Régression absurde ? Démagogie scandaleuse ? Menace contre les langues déjà existantes, telles l’arabe classique, le français ou même le tamazight ? Ou, encore, menace contre la religion musulmane ?… Qu’on lise l’essai. On constatera comment les langues, toutes les langues humaines sans aucune exception, y compris le français et l’arabe classique, sont parvenues à la dignité de langue à part entière

Comme l’auteur de l’essai, certains comprendront, alors, que les Algériens ont trop longtemps vécu dans une « caverne de Platon » : ils ne voyaient que le français et l’arabe classique comme langues valables, en ignorant totalement comment ces idiomes sont nés et ont conquis leur statut linguistique prestigieux. Finalement, des mouvements de protestation populaires, parfois sanglants, leur ont fait voir l’existence (valeur) du tamazight. Il leur reste à se rendre compte de l’existence (valeur) de la dziriya. Et, comme les enfermés de la caverne de Platon, regarder la lumière de la réalité n’est pas facile. Les résistances seront aiguës, à la mesure des positions sociales de classes qui conditionnent les protagonistes. Et, les motifs réels de ces résistances seront difficiles à admettre, parce qu’elles se cachent derrière des considérations nobles et censées. Les laïcs francophones se scandaliseront contre ce qu’ils appelleront une « régression », et les arabophones religieux crieront au « blasphème » contre la religion à travers sa langue sacrée. L’essai montre que ces deux arguments ont été exactement ceux soulevés partout dans le monde, pour s’opposer à la promotion des langues populaires.

Implication politique du problème linguistique

L’un des tourments actuels de l’Algérie est une guerre linguistique, plus exactement une guerre sociale menée en employant l’instrument de la langue.

L’auteur précise qu’il n’est pas un « expert » en linguistique, mais simplement un citoyen intéressé par le problème des langues en Algérie. Il a consacré un certain temps à l’étudier, à le comprendre, à connaître les diverses positions exprimées. Finalement, il propose des pistes de réflexions ainsi que des propositions concrètes de solutions, au bénéfice du peuple algérien dans son ensemble, en respectant ses spécificités et son droit à une culture réelle, autrement dit de promotion sociale.

L’essai s’adresse principalement aux compatriotes libres penseurs, dans le sens précis de l’expression, autrement dit non inféodés à une idéologie procurant des privilèges matériels au détriment du peuple laborieux. Les idéologies en question présentent l’une des deux formes suivantes.

L’une est cléricale. Elle prétend défendre la religion, laquelle n’en a pas besoin, car ce qui est bon finit par être adopté par le peuple. En réalité, cette prétendue défense de la religion cache un dessein qui n’a rien de spirituel : mettre la main sur le pouvoir étatique afin de constituer une oligarchie jouissant des ressources naturelles du pays et de l’exploitation des travailleurs. Pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qui se passe dans les pays dominés par une oligarchie cléricale.

L’autre idéologie est laïque capitaliste. Elle déclare promouvoir le progrès économico-social de l’Algérie. En réalité, elle occulte ce qu’implique ce projet : l’exploitation des ressources naturelles  et de la force de travail algériennes en vue, d’abord, de fournir un profit aux patrons, au détriment des salariés. Là, aussi, pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qui se passe dans les pays dominés par ce genre d’oligarchie.

La formulation de ces prémisses sert à ne pas être victime d’un piège. Il consiste à occulter, dans le débat linguistique, la dimension économico-sociale, plus exactement l’existence d’une oligarchie dotée de privilèges, basés sur l’instrument linguistique. Le cas n’est pas spécifique à l’Algérie. Les nations du monde entier ont rencontré ce problème. C’est la raison pour laquelle l’essai commence par un exposé historique général. Il démontre ceci : tout instrument linguistique, depuis toujours et partout dans le monde, est un moyen soit de domination (sociale) et aliénation (idéologique) du peuple, soit de sa libération (sociale) et promotion (idéologique) de ce même peuple.

Le gros pavé dans la mare

On comprend, alors, que cet essai lance ce qui est, à notre connaissance, le plus gros pavé dans la mare linguistique algérienne actuelle. En effet, outre au tamazight, il défend la totalement ignorée, délaissée, méprisée : la dziriya. À ce parler populaire est nié un statut de langue digne de ce terme, à l’exception de domaines limités : tels la poésie, le théâtre, le cinéma et la chanson, dits « populaires ». Même parmi les promoteurs du tamazight, rares sont les personnes qui, dans leur légitime effort de promotion de leur langue populaire, rappellent également la nécessité du même effort concernant cette autre langue populaire qu’est la dziriya.

L’essai s’efforce de démontrer l’inconsistance intellectuelle et la visée dominatrice des personnes qui stigmatisent les langues parlées algériennes, comme vulgaires dialectes : la dziriya (arabe parlé algérien, dit, de manière erronée, « darija ») et le tamazight. L’auteur ne pratiquant pas cette seconde langue, il se contente d’en considérer des aspects généraux ; et il se concentre sur la dziriya, qui est son idiome maternel. Cependant, les conclusions générales s’appliquent également au tamazight, en tant que langue populaire.

Reste que si le tamazight, suite aux combats pour sa promotion, commence à être, plus ou moins reconnu, comme langue officielle, la dziriya, elle, demeure totalement ignorée, au niveau officiel. Quant à ce qu’on appelle l’ « intelligentzia » algérienne, dite « démocratique » et « progressiste », une partie non négligeable de celle-ci manifeste envers la dziriya un mépris qui la stigmatise  comme « vulgaire ». L’essai montre comment, par qui et pourquoi cet argument fut, partout et toujours, formulé contre les langues populaires, aussi bien en « Occident » qu’en Extrême-Orient. Donc, en Algérie, absolument rien de nouveau sous le soleil. Dans les autres pays, substantiellement, le même problème s’est posé, avec les mêmes types d’adversaires, les mêmes positions de classes, les mêmes privilèges socio-économiques, les mêmes enjeux de pouvoir, les mêmes résultats.

Dans l’essai, ce qui scandalisera certainement plus d’un Algérien est l’examen des deux slogans dominateurs dans le pays : la langue française comme « trésor de guerre » et la langue arabe classique comme « retour aux sources ».

L’essai expose les arguments défendus par ces deux conceptions, et présente les objections qui les réfutent. D’un côté, il montre qu’en fait le « trésor de guerre » (langue française), comme le « retour aux sources » (l’arabe classique) sont deux formes d’une même reddition néo-coloniale intellectuelle, masquée par de fallacieuses justifications. De l’autre côté, l’essai explique que la promotion des langues maternelles n’est pas une « régression » culturelle, une attaque à l’Islam,  une négligence des langues arabe classique et française ; mais, au contraire, cette promotion des langues maternelles est la condition indispensable du progrès culturel et social du peuple, comme le prouve l’histoire mondiale de l’humanité, dans chaque nation particulière.

Dans l’essai, aux langues française et arabe classique est reconnue l’importance en Algérie, à condition d’être des instruments de connaissance (non d’aliénation) et de promotion (non de domination) sociale. De même, est formulée l’invitation à s’intéresser à d’autres langues, non seulement l’anglais mais, en particulier, le chinois. Le motif n’est pas uniquement d’opportunité commerciale, mais, d’abord, d’élargissement des connaissances intellectuelles, et donc de développement social.

Il ne serait pas surprenant que le présent essai soit ignoré et occulté par beaucoup de personnes en Algérie. Elles refuseront toute discussion, les unes sur le « trésor de guerre », les autres, sur le « retour aux sources ». Et ces personnes dominent les moyens d’information de masse, aussi bien officiels que d’une certaine « opposition ». Le motif de leur refus de discussion est simple à comprendre : les questions posées dans cet essai, et les propositions de réponses vont à l’encontre des privilèges mandarinaux dont jouissent ces personnes. Seules tiendront compte de cet essai une minorité de personnes. Bien que privilégiées, parce que pratiquant l’une des deux langues dominantes (français ou/et arabe classique), elles ont comme premier souci l’intérêt du peuple et, donc, la promotion de sa langue ordinaire.

Un autre problème est à considérer. Des personnes qui ont un sincère souci du peuple ignoreront ou mésestimeront le contenu de cet essai, parce que, malheureusement, elles sont victimes de l’idéologie dominante, soit cléricale (en ce qui concerne l’arabe classique), soit laïque (en ce qui concerne le français). Ces personnes sont dans cette situation par manque de connaissances suffisantes sur le problème linguistique, en général, et concernant l’Algérie, en particulier. Souhaitons que ces personnes, étant donné leurs indéniables souci et respect du peuple, feront l’effort de lire cet essai, en mettant de côté leurs préjugés. L’auteur, lui aussi, reconnaît que dans sa jeunesse il fut victime de ce genre de préjugés.

Pour résumer cet essai, disons ceci. Il présente les expériences exemplaires dans le monde en matière de promotion des langues vernaculaires, examine la situation en Algérie et propose des solutions. L’exposé révèle ce que cache tout discours «politiquement (ou religieusement) correct », autrement dit biaisé par une quelconque oligarchie et ses représentants idéologiques. Tout l’effort est de déceler les réels enjeux qui conditionnent le problème linguistique, et leurs conséquences sociales et, – ne l’oublions pas -, psychiques. Le but est de provoquer, finalement, une discussion publique la plus large et la plus approfondie possible, afin de trouver les solutions réellement démocratiques. Elles permettront aux deux composantes linguistiques principales du peuple algérien, arabophones et amazighophones, de promouvoir leurs idiomes respectifs en langue à part entière, en vue de construire une communauté nationale sereine, réciproquement coopérative, libre et solidaire (3).

 

Le facteur essentiel.

Il est vrai que tous ces propos et ceux de l’essai sont formulés de loin, géographiquement parlant, par rapport à l’Algérie. Mais, précisément c’est le séjour de l’auteur, non pas dans un pays francophone ou arabophone, mais au Vietnam et en Chine, qui l’a le plus sensibilisé aux langues maternelles algériennes.

Il est également vrai que l’Algérie actuelle a subi beaucoup de changements, notamment une arabisation à outrance, aux résultats très discutables, sur les plan scientifique et psychique.

Il est également vrai que des influences néo-coloniales ont pris comme cible le peuple algérien : l’oligarchie française par l’intermédiaire de la « francophonie » (favorisée  par le « trésor de guerre »), l’oligarchie arabe moyen-orientale (soutenue par le « retour aux sources »), l’oligarchie états-unienne (soutenue par une « coopération » culturelle prétendant favoriser le progrès économique). Ces conditionnements se présente comme étant des enrichissements généreux et gratuits dans le domaine linguistique. Avez-vous vu des oligarques offrir gratuitement quoi que ce soit, en le finançant ? Regardez bien, et vous constaterez qu’il s’agit, en réalité, d’entreprises néo-coloniales. Elles sont soutenues par l’argent et les moyens matériels adéquats, pour obtenir du profit sonnant et trébuchant, en exploitant les ressources naturelles et la force de travail du peuple algérien. On est en présence d’une version macroscopique de la fable du petit chaperon rouge. Ces conditionnements linguistiques menacent gravement les identités linguistiques, donc les identités culturelles, par conséquent l’équilibre psychique du peuple algérien.  Répétons-le : n’importe quelle langue, maternelle ou pas, nationale ou étrangère, soit libère l’esprit, soit l’asservit. Il ne faut jamais perdre de vue cet aspect, si l’on veut comprendre la nature du problème linguistique, et lui trouver des solutions au bénéfice réel du peuple, et, ceci, quelque soit le pays considéré.

En définitive, à propos de cet essai, plus exactement de la promotion des langues populaires algériennes, tout dépendra de la combinaison de trois éléments : 1) l’action d’une minorité d’intellectuel-le-s résolu-e-s (4), 2) l’accueil d’un public cultivé, constituant un agent de transmission des idées vers la majorité du peuple travailleur (et chômeur), 3) la réception par ce peuple, et son  engagement conscient et volontaire. L’histoire linguistique des nations, exposée dans l’essai, et les manières dont les langues populaires sont devenues des langues à part entière, et, ainsi, ont contribué au progrès indéniable de la société dans tous les domaines, cette histoire est là pour éclairer le chemin, en Algérie comme ailleurs. Connaissons cette histoire, débarrassons-nous de nos lunettes idéologiques diverses, libérons-nous de nos conditionnements de privilégiés. Alors, nous pourrons discuter sereinement, démocratiquement, pour savoir comment un peuple peut conquérir l’indispensable dignité linguistique, une des conditions de sa dignité en tant que peuple.

K. N.

kad-n@email.com

Notes

(1) Voir https://lematindalgerie.comesperons-fournir-une-bonne-nouvelle

(2) On les constate, par exemple, dans le commentaire d’un lecteur, suite à la publication du texte annonçant la création des Éditions Électrons Libres. Voir le lien dans la note 1. Très curieux, en outre, l’absence d’autres commentaires. Comme si les défenseurs du tamazight ne se sentent pas concernés par celui de la dziriya ; pourtant les deux sont des langues populaires, et leur solidarité serait réciproquement très précieuse.

(3) l’essai « DÉFENSE DES LANGUES POPULAIRES : le cas algérien », est gratuitement télé-déchargeable ici : https://www.editionselectronslibres-edizionielettroniliberi-maddah.com/ell-francais-sociologie-oeuvres-defense_langues_populaires.html

(4) Pour sa part, l’auteur propose cet essai comme base de discussion, et a créé les Éditions Électrons Libres, en réservant une section à la dziriya, voir https://www.editionselectronslibres-edizionielettroniliberi-maddah.com/dziriya.html. Nous y reviendrons dans une prochaine contribution.

 

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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