25 novembre 2024
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Les historiens appellent Tebboune à ouvrir les archives de la révolution

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Les historiens appellent Tebboune à ouvrir les archives de la révolution

Dans une lettre ouverte à Abdelmadjid Tebboune, neuf historiens tirent la sonnette d’alarme et appellent à l’ouverture des archives de la révolution pour les chercheurs.

Les autorités algériennes ne ratent pas une occasion pour réclamer de la France la restitution des archives de la révolution algérienne, cependant, ces mêmes autorités empêchent l’accès aux archives du FLN/ALN et du MALG situées pour beaucoup dans les bâtiments des archives nationales dans le quartier du Hama. Ce que déplorent les signataires de cet appel.

Les neuf historiens constatent que « malgré nos nombreux appels et protestations à travers les médias nationaux, nous n’arrivons toujours pas à accéder aux fonds d’archives, pourtant légalement communicables, particulièrement ceux portant sur le Mouvement national et la Révolution algérienne ». 

Nous publions l’appel de ces historiens dans son intégralité ci-dessous :

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Monsieur le Président de la République

Le devoir moral et donc le devoir national, nous commandent de vous adresser la présente lettre ouverte dans l’espoir que soit résolue la problématique des dépassements par la Direction des Archives nationales de ses prérogatives. Une situation qui dure depuis deux décennies, ce qui n’a pas été sans impacter négativement les études historiques et le travail sur la mémoire nationale.

Monsieur le Président

Malgré l’intérêt que vous portez à l’Histoire nationale et plus particulièrement à l’Histoire du Mouvement national et la Révolution algérienne de façon particulière,

Bien que vous ayez décrété le 8 mai 1945, « Journée nationale de la Mémoire » et créé une chaîne d’histoire (Edhakira),

Bien que vous ayez nommé auprès de votre personne, un Conseiller chargé des Archives et de la Mémoire nationale,

Malgré l’intérêt grandissant pour les questions de Mémoire,

Malgré nos nombreux appels et protestations à travers les médias nationaux, Nous n’arrivons toujours pas à accéder aux fonds d’archives, pourtant légalement communicables, particulièrement ceux portant sur le Mouvement national et la Révolution algérienne.

Monsieur le Président de la République

Nous vous sommes gré

1- d’ordonner l’application de la loi régissant les Archives nationales, à savoir la loi 88-09 du 26.1.1988, sans qu’interfèrent des interprétations personnelles qui vont à l’encontre de l’esprit même des archives qui sont un patrimoine de la Nation,

2- de mettre fin à toutes les entraves bureaucratiques qui viennent à bout des chercheurs les plus opiniâtres parmi lesquelles

Le droit d’accéder au contenu des dossiers communicables en lieu et place des feuillets communiqués un à un aux chercheurs,

Le droit de reproduire les fonds communicables sous quelque forme que ce soit comme cela a cours dans les différents centres d’archives à travers le monde.

3– L’application de la loi 88.09 du 26.1.1988, permettrait

– de rendre le Centre national des archives et les services d’archives de Wilaya, attractifs aussi bien pour les chercheurs nationaux qu’étrangers,

– de hisser la recherche et les études historiques ainsi que dans les domaines des Sciences Humaines et Sociales, à un rang académique mondial.
 

– de domicilier la recherche historique en Algérie et non pas à l’étranger,

Monsieur le Président de la République,

Notre démarche s’inscrit au cœur même de la « Journée nationale de la Mémoire ». Aussi sommes-nous convaincus d’être entendus.

Croyez Monsieur le Président de la République en notre profond respect.

Liste des signataires

  1. Mohamed El Korso, Professeur, Alger3, département d’histoire, retraité, ex. Président de l’association « 8 mai 1945 » ;
  2. Daho Djerbal, Professeur, Alger3, département d’histoire, Directeur de la revue « Naqd » ;
  3. Ahmed Charafeddine, Professeur, Alger3, département d’histoire, retraité, chercheur ;
  4. Ali Tablit, Professeur, Alger2, historien, retraité, chercheur ;
  5. Amar Mohand-Amer, Chercheur, Directeur de la Division « Histoire et mémoire », CRASC ;
  6. Mustapha Nouisser, Professeur, Alger3, département d’histoire, chercheur ;
  7. Lazhar Bedida, Professeur, Alger3, département d’histoire ;
  8. Affaf Zekkour, Maître de conférences, Université Hassiba Ben Bouali, Chlef, département d’histoire ;
  9. Allal Bitour, Maître de conférences, Alger3, département d’histoire.

 

 




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