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La FMC en médecine dentaire, état des lieux et perspectives  

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La FMC en médecine dentaire, état des lieux et perspectives  

La formation médicale continue (FMC) dans le domaine dentaire, est une formation qui s’acquiert après le diplôme, au cours de l’exercice professionnel, par opposition à la formation initiale reçue en faculté au cours des études de médecine dentaire.

Dans les pays développés, ce terme de FMC a évolué vers la notion de développement des connaissances et des compétences. Désormais, on ne parle plus de FMC, mais de DPC (Développement professionnel continu). 

En Algérie, on continue de parler de la notion FMC. Mais quelle que soit l’appellation, l’amélioration des compétences est nécessaire pour s’adapter aux données actuelles de la science et pour faire face aux mutations techniques et numériques rapides et de plus en plus appliquées à toutes les spécialités en médecine dentaire (endodontie, parodontie, implantologie, orthodontie, etc…). 

En réalité, hormis le code déontologie  médicale qui stipule que le praticien « a le droit et le devoir d’entretenir et de perfectionner ses connaissances » la FMC reste facultative et il n’existe aucune loi en Algérie qui instaure l’obligation opposable de formation permanente. Car c’est une chose de se former, c’en est une autre d’en attester et de rendre compte de son obligation périodique auprès d’une autorité compétente de contrôle. 

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Si conseil de l’ordre, garant de la qualification des praticiens, a toujours joué un rôle prépondérant dans la promotion et la mise en place d’une formation de qualité, ce dernier manque de moyens octroyés par les pouvoirs publics. En revanche, les sociétés de formation ou les formateurs autonomes ne sont soumis ni à des référentiels, ni à une certification et ni aucune accréditation!

Actuellement, la FMC est à un stade embryonnaire dans sa structuration réglementaire, scientifique et socio-économique. À ce stade, les acteurs n’ont aucune visibilité sur les droits et les devoirs de chacune des parties prenantes et les orientations générales et les périmètres d’actions sont mal définis. 

Ce manque de visibilité est le résultat de l’absence d’un organisme indépendant régulateur de la FMC. La place de cette institution est nécessaire pour mieux répondre aux enjeux du système de santé publique. Son rôle sera d’évaluer les organismes et structures de formation, de garantir la qualité scientifique et pédagogique des programmes proposés, ainsi que  la gestion et le suivi de l’obligation de formation des praticiens.

Actuellement, les praticiens n’ont aucune obligation règlementaire réelle et opposable de se former et ceux qui souhaitent se former volontairement pour améliorer leurs pratiques, n’ont pas d’autres choix que de se retourner  vers les offres  de formations existantes sur « le marché » de la FMC  au niveau national ou régional. Parmi ses offres, on peut trouver tout et n’importe quoi !

Du vrai professionnel  de formation  avec  des contenus pédagogiques et  scientifiques actualisés et une  méthodologie  dans le transfert de savoir, tout en tenant compte des règles éthiques dans la tarification de l’offre et une indépendance dans le choix des partenaires commerciaux  afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Ces offres répondent aux besoins  des praticiens et notamment les jeunes  diplômés qui cumulent des lacunes dans la pratique clinique non comblées durant leur cursus universitaire et dont les causes sont multifactorielles. Ces formations trouveront toute leur place dans un dispositif de formation obligatoire et opposable pour tous les praticiens.

Cependant, on peut trouver malheureusement certaines dérives où des  apprentis sorciers de la formation ne respectent aucune éthique des bonnes pratiques de la FMC. Car, il ne suffit pas d’être expert dans son domaine pour s’inventer formateur, une certaine expertise pédagogique est nécessaire  si on veut atteindre les standards internationaux.

Face à ce constat, la question fondamentale que l’on devrait se poser est : voulons-nous vraiment changer cette situation pour ne laisser  place qu’aux compétences validées, certifiées et contrôlées ? Ou bien, la situation actuelle arrange tout le monde ! Donc, il est inutile d’en parler et ma présente contribution n’a pas lieu  d’être !

En revanche, s’il y a vraiment une volonté de changement de pratiques, c’est aux praticiens d’amorcer cette dynamique car se sont les premiers concernés et les principaux payeurs. Dans ce cas, il est urgent d’ouvrir un vaste champ de réflexion inclusive avec tous les acteurs pour tapisser le chemin vers une refonte de tous les aspects de la FMC.

Cette réflexion aboutira, tôt ou tard, vers un projet institutionnel dont l’objectif principal est le renforcement d’une formation de qualité, obligatoire et accessible à tous les praticiens, ainsi que la professionnalisation des organismes de formation afin qu’ils puissent produire une offre de formation certifiée, accréditée et contrôlée, car finalement il s’agit d’un enjeu  de santé publique. 

Auteur
Dr Mimoun

 




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