Dimanche 2 septembre 2018
Soufiane Djilali dépose plainte contre un député du MSP
Le torchon brûle entre Soufiane Djilali et le député islamiste Nacer Hamdadouche. Cet élu du MSP s’en est pris violemment à Jil Jadid et son président. Dans sa page facebook, Nacer Hamdadouche s’est lâché avec une certaine jubilation contre Soufiane Djilali qu’il accuse de tout ou presque : Agent du DRS, éradicateurs, ennemi de la langue arabe…
Dans un communiqué que nous reproduisons, Soufiane Djilali affirme qu’il compte déposer prochainement une plainte contre l’indélicat député du MSP. Aussi, il invite Hamdadouche à se départir de son immunité parlementaire pour aller affronter le président de Jil Jadid devant le tribunal.
Lire le communiqué :
« Dans un long post publié ce samedi 1er septembre sur sa page facebook, le député HMS Nacer Hamdadouche, ex-président du groupe parlementaire, m’a violemment pris à partie avec une série d’accusations et de jugements de valeurs aussi graves les uns que les autres, commettant des diffamations caractérisées à mon encontre.
Après avoir déversé une série de mensonges qualifiés et d’affirmations à l’emporte-pièce (j’aurai ainsi participé avec les « laïcs éradicateurs » et les généraux à l’arrêt du processus électoral en 1992, j’aurai des relations douteuses avec le DRS etc…), le voilà qu’il reprend à son compte les propos d’un ancien porte-parole de Jil Jadid (propos délirants pour lesquels il a été condamné en première instance par le tribunal de Chéraga et jugement confirmé en appel, par le tribunal de Tipaza) m’accusant d’être l’agent de l’ambassade de France ! Je ne reprends pas ici toutes les insanités sur mes prétendues attaques contre la langue arabe et l’identité et surtout ma supposée défense d’un ancien Président de la République française par esprit de solidarité avec lui parce qu’il serait Juif, sioniste et anti-Islam, faisant ainsi un amalgame déplorable mais surtout dangereux.
S’ils avaient été tenus par un simple quidam, ces propos, pour diffamatoires qu’ils sont, n’auraient pas mérité que l’on s’y attarde.
Mais, le Monsieur est membre d’une institution d’Etat, l’APN. Il engage la crédibilité de l’Etat algérien et ce, d’autant plus qu’il se réfugiera, à n’en pas douter, derrière l’immunité parlementaire, attribut de la souveraineté populaire ! Cela est d’autant plus choquant, qu’il représente un parti politique qui a pignon sur rue, qui a participé pendant 17 ans au gouvernement et dont le projet de société serait la restauration de la morale islamique ! Voilà où mènent l’errance et l’incohérence politique, dont le fil conducteur a été et restera l’entrisme à tout prix.
Dans cette situation, il serait inutile, pour le moment du moins, de revenir plus longuement sur les attaques politiques dont moi-même et Jil Jadid ont fait l’objet dans cet écrit et sur ses circonvolutions aussi futiles que simplistes pour essayer de tromper une opinion publique trop longtemps abusée par le discours de duplicité de son parti.
Par contre, concernant les multiples diffamations, qui n’avilissent d’ailleurs que celui qui les a formulées, je déposerai plainte en espérant que le Ministre de la Justice engagera la demande de levée d’immunité auprès du Président de l’APN, pour permettre à la procédure judiciaire de suivre son cours.
En vérité j’ai peu d’espoir de voir cette institution accepter de lever sa protection. J’interpelle alors M. Nacer Hamdadouche, directement, pour lui demander d’être une fois dans sa vie un homme, et se départir de son immunité en même temps que de sa lâcheté, pour venir m’affronter devant le juge. Alors, au lieu de me menacer de loin, il pourra me confondre, s’il le peut, en rendant publiques les informations de corruption dont il m’accuse, de démontrer à l’opinion publique que je n’ai pas d’honneur, et que tout le fatras immoral dont il est l’auteur serait la vérité. »
Le Président, Soufiane Djilali