Mardi 5 juin 2018
Le système sioniste (1re partie)
L’ambassade des États-Unis est transférée officiellement le 14 mai 2018 dans le quartier Ouest de Jérusalem, ville considérée comme sainte par les trois religions monothéistes. Ce transfert s’est fait en violation du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies. Il s’est fait aussi en violation de la loi américaine de 1995. Cette loi stipule clairement que la signature d’un traité de paix durable entre Israéliens et palestiniens est un préalable à un tel déplacement.
Cette date est symbolique à la fois pour les Israéliens, le 70ème anniversaire de l’Etat hébreu, et pour les Palestiniens, la Naqba (catastrophe). Pourquoi les Etats-Unis continuent-ils à soutenir inconditionnellement en violation de toutes les lois ce « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur », pour ne pas reprendre la célèbre expression du Général Charles de Gaulle ? La relation spéciale entre les Etats-Unis et Israël n’est-elle pas finalement contre-productive pour l’intérêt national américain, la stabilité géopolitique du Moyen-Orient et la paix mondiale?
La relation inédite US-Israël
Depuis plusieurs décennies, la clef de voûte de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient a été le soutien indéfectible à Israël et cela dans tous les secteurs d’activités, économique, financier, militaire, diplomatique et symbolique. Pour expliquer cette relation inédite entre deux Etats souverains, il est bien admis aujourd’hui que cette relation, bien que très complexe mais perçue d’une manière simpliste, est une relation tutélaire. Les Etats-Unis protègent par tous les moyens Israël pour service rendu à telle enseigne que ce dernier est perçu comme le 52ème Etat des Etats-Unis d’Amérique.
Un consensus international a cimenté cette idée marxisante exprimant une vision réductrice des relations internationales. Il faudrait donc agir à Washington pour établir un rapport de forces plus équilibré entre les Etats-Unis et la communauté internationale. La diplomatie arabe sous la houlette de la Ligue des Etats Arabes a adhéré par paresse intellectuelle à ce consensus et s’est même activée dans cette perspective à un moment donné mais en vain. Au lieu de construire un lobby pro-palestinien avec la manne des pétrodollars susceptibles de faire accepter les résolutions des Nations unies, les élites politiques ont préféré tout simplement s’armer pour consolider l’autoritarisme de leur régime tout en attisant des conflits frontaliers. La réalisation des éléphants blancs dans les plus riches de ces pays dissimule péniblement la politique «tout sécuritaire» que la campagne anti-terroriste sous la houlette américaine viendra légitimer et renforcer au détriment de la promotion de la société civile et de la transparence dans les affaires de la cité.
L’idée de base de ce consensus, c’est qu’Israël est un instrument privilégié de politique étrangère au Moyen-Orient. Cet Etat permet aux USA d’acquérir du pétrole à bon marché indispensable à la prospérité du complexe militaro-industriel et à la croissance économique de ce pays. L’Etat hébreu n’a aucune autonomie par conséquent dans ses actions. Il doit souvent attendre le feu vert pour toute décision importante en politique interne comme en politique étrangère. D’après cette logique de raisonnement, les véritables décideurs n’évoluent pas dans un théâtre d’ombres mais au vu et au su de tout le monde à Washington.
Le lobby Israélien et le système politique américain
Ce qui a motivé le président Trump à faire ce transfert, selon une large opinion dans le monde, réside dans la grande influence du lobby israélien au sein du congrès, du sénat américain et des autres institutions. En revanche, des observateurs avancent, pour justifier cette décision, l’argument de la promesse électorale, comme si les candidats à une élection sont tenus à respecter tout ce qui est dit lors des campagnes électorales.
Le lobbying nait en Angleterre mais pas aux Etats-Unis comme il est souvent admis fait aujourd’hui partie intégrante du paysage politique américain alors que ce terme est péjoratif en France. Le lobbying n’est ni une activité mafieuse ni une activité secrète. Les activités du lobbying israélien ne sont pas une conspiration, telle qu’elle est exposé dans les Protocoles des Sages de Sion, reprise par les groupes islamistes et d’autres. Le lobbying constitue une activité essentielle de la démocratie américaine, une ploutocratie reposant sur une corruption institutionnalisée. «Tout ce qui est bon pour General Motors », selon la formule consacrée mais simpliste « est bon pour l’Amérique ». Mais en politique étrangère, tout ce qui est bon pour Israël n’est pas nécessairement bon pour les USA.
Le lobbying est devenu aujourd’hui une véritable industrie soutenue par plus de 50.000 lobbyistes à Washington et un budget estimée à 10 milliards de dollars Le lobbying israélien a 5 objectifs principaux:
1. Assurer une aide financière et militaire généreuse envers Israël.
2. Coordonner et orienter les donations pour les candidats aux élections présidentielles, législatives et autres.
3. Surveiller les catégories professionnelles influentes. Des organisations recensent, par exemple, les votes et les propos des élus américains concernant les affaires liées de près ou de loin à Israël. L’ADL, la ligue anti-diffamation, une des plus grandes organisations avec des bureaux en Europe, lutte contre le racisme sous toutes ses formes. Sa mission principale a changé depuis la Guerre des Six Jours, elle répertorie les propos et les écrits « antisémites ». La Ligue a constitué une base de données de tous ceux qui est critiquent Israël, perçu comme antisémite, antisioniste ou antijudaïste. L’ADL a accusé Philip Roth antisémite lorsqu’ il a publié son premier ouvrage en 1959. Toute personne qui critique publiquement la politique israélienne à l’égard des palestiniens n’échappe pas à cette ignoble accusation, comme Noam Chomsky, Edward Said, le sénateur Paul Findley et le président Jimmy Carter, pour ne citer que quelques-uns. Quant au site Internet, www. campus-watch.org, il focalise ses activités sur les campus universitaires en recensant tout se dit ou s’écrit sur le conflit israélo-palestinien. Il appelle les enseignants et les étudiants à signaler les cours, les conférences et les manifestations où s’exercerait ce que la presse appelle «l’antisémitisme de campus». Les organisations qui font le formatage de l’opinion publique sont nombreuses.
4. Préparer idéologiquement la future génération de leaders. Des organisations offrent des voyages éducatifs en Israël aux jeunes de confession juive afin de « renforcer les liens entre Israel et la diaspora juive » La fondation Taglit a fait découvrir Israël à plus de 400,000 jeunes venant de 66 pays. D’autres organisations appellent tout simplement des volontaires pour s’enrôler dans les rangs de Tsahal. Le phénomène de l’alya (ascension en Terre Sainte) a fait polémique en France ces dernières années. Un grand nombre de pèlerins terminent leur voyage dans l’armée israélienne et certains d’entre eux en reviennent blessés à la suite des conflits armés .
5. S’assurer du veto des États-Unis contre toute résolution du conseil de Sécurité de l’ONU condamnant les actions israéliennes en territoires occupés. Les Etats-Unis ont mis leur véto sur les 42 résolutions condamnant Israël.
La politique étrangère américaine et l’AIPAC
La publication de l’ouvrage de l’ancien représentant républicain au Congrès, Paul Findley, en 1985, les études sérieuses sur la politique extérieure américaine à l’égard d’Israël sont très nombreuses aux USA. A la surprise générale, deux universitaires John Mearsheimer de l’Université de Chicago, Stephen Walt de Harvard université publient, en 2006, Le lobby pro-Israël et la politique étrangère américaine, un ouvrage qui a secoué l’establishment politiquement correct. La surprise fut d’autant plus grande que les auteurs de ce livre ne sont pas des activistes gauchistes ni des hommes politiques, mais par des universitaires exerçant de surcroit dans les plus prestigieuses universités au monde. Toutefois cette littérature n’a pas visiblement altéré les opinions au regard du soutien américain à la politique israélienne de peuplement.
Les deux politologues constatent que les Etats-Unis ont aidé généreusement Israël depuis sa création dans plusieurs secteurs d’activités. Ce soutien indéfectible a été apporté même sur des questions très sensibles, comme le développement illégal de l’arme nucléaire, la colonisation des territoires palestiniens ou la violation des droits de l’homme. L’assistance la plus problématique reste financière toutefois, elle se fait en violation de la loi américaine. Pourquoi les Etats-Unis apportent-t-ils une telle assistance soutenue, de surcroît, au détriment de leur propre intérêt et de la sécurité de plusieurs de leurs alliés ? Comme réponse à cette question, les universitaires démontrent que cette assistance ne peut pas s’expliquer par des intérêts stratégiques communs ni par des impératifs moral et idéologique. Ce soutien indéfectible est surtout le fait de l’influence du lobby juif qui travaille activement à l’orientation de la politique étrangère américaine dans un sens pro-israélien. Il exerce des pressions efficaces sur le Congrès, les présidents et leur administration et jouit d’une influence considérable dans les médias, les universités et les think tanks. L’AIPAC (American Israel public Affairs Committee), le lobby le plus puissant joue un rôle clé dans cette politique comme en témoignent, par exemple, la désastreuse invasion de l’Irak, la confrontation avec l’Iran et la Syrie, ainsi que la guerre au Liban de juillet 2006. En outre cette influence écorne le capital symbolique américain à l’étranger que le président Barack Obama a tenté de soigner dans ses discours. En vain.
L’on constate que la menace communiste n’existe plus depuis la chute du Mur de Berlin en 1989 en supposant qu’elle était bien réelle. Cette influence n’a pas diminué depuis pour faire crédibiliser la thèse du partenaire stratégique.
Au niveau énergétique, la révolution du schiste est en train de changer radicalement l’ordre géo-pétrolier. Les Etats-Unis ne dépendent plus du pétrole du Moyen-Orient. Ils sont parvenus même à influer sur le cours mondial du pétrole. En dépit de tous les bouleversements et les autres opérés dans la région et dans le monde, le soutien américain à Israël n’a pas changé d’un ioda. Ce soutien a même augmenté ces dernières années dans plusieurs secteurs activités, à tel point qu’Israël est devenu plus intransigeant dans les négociations de paix et son personnel plus arrogant à l’égard de la communauté internationale. Cette relation inédite prendra dans le future une plus grande importante comme l’attestent les décisions du président Trump et le rapport de force dans l’ordre sécuritaire en gestation.
Une aide américaine illégale
Le lobbying, permet à Israël d’être le premier récipiendaire annuel de l’aide extérieure américaine et le premier bénéficiaire d’aides étrangères depuis sa création. Contrairement aux autres bénéficiaires, Israël reçoit son aide en un seul versement. Il lui est permis de l’investir aux Etats-Unis et de percevoir des intérêts.
Le soutien financier américain à Israël est unique en son genre, tant pour l’importance des sommes en jeu que pour ses conditions de conditionnalités. Cette aide se caractérise par des pratiques politiques qui violent les règles en vigueur. Depuis le début des années 2000 cette assistance est beaucoup plus militaire qu’économique, elle permet ainsi à soutenir le complexe militaro-industriel israélien. Israël est devenu le 9ème exportateur d’armes au monde alors que l’Algérie est le 9ème importateur au monde, le 5ème parmi les pays en voie de développement et le premier en Afrique.
Depuis 1976 Israël a bénéficié, selon la compilation de documents officiels faite par IRMEP (Institut de Recherche sur la Politique au Moyen-Orient (IRMEP), de 234 milliards de dollars. Cette aide est en réalité illégale car une loi de 1976 interdit d’assister tout État possesseur d’armes nucléaires qui n’a pas signé le TNP (Traité de Non-Prolifération).
Avant son départ de la Maison Blanche, Barack Obama a signé un accord historique d’un montant de 38 milliards de dollars échelonné sur 10 ans alors qu’ Israël reçoit régulièrement une aide annuelle de l’ordre de 3 milliards de dollars. Son successeur n’a d’autre choix que la prise de mesures pour son application.
L’aide accordé à Israël ne se fait plus dans un cadre précis depuis 1979. C’est un transfert de liquidités sans autre condition que celui d’alimenter le budget national. De ce fait il est très difficile d’établir clairement si cette aide sert à la politique sécuritaire ou la construction de logements pour les nouveaux colons en en Cisjordanie et Jérusalem-Est. En 1992 les Etats Unis ont mis à la disposition d’Israël 10 milliards de dollars pour prendre en charge l’immigration en provenance de l’ex-URSS. L’argent non utilisé a été investi dans d’autres projets en violation des accords signés entre les deux pays.
Les Etats-Unis, des pays européens et d’autres appliquent rarement la préférence nationale à l’égard d’Israël. Des milliards de dollars sous forme de pertes de marchée sont ainsi contractés au profit d’Israël. Quand l’industrie de l’Holocauste, elle permet à Israël de siphonner une masse considérable de capitaux. En bref il n’est pas aisé d’estimer cette aide multiforme devenue un élément structurant et structurel de l’économie nationale israélienne.
L’industrie de l’Holocauste
L’exploitation de la souffrance des juifs est devenue un fonds de commerce florissant à travers le monde. Cette industrie génère un capital symbolique inestimable sous-tendant l’appareil idéologique du système sioniste. Un travail d’investigation sur cette question très sensible et hautement stratégique n’a pas été rigoureusement examiné de crainte d’être taxé d’antisémite. L’étude de ces activités révélerait que les activités du système d’influences sont intimement liées à l’existence d’Israël en tant que telle.
Le système sioniste
On prête au lobby israélien, notamment à l’AIPAC, généralement des capacités exceptionnelles qui nourrissent toutes les thèses complotistes. La politique pro-israélienne dans toutes ses dimensions ne peut être le résultat uniquement de l’AIPAC, fut-il le lobby plus puissant que la NRA, la plus influente organisation des armes à feu. Depuis la publication de cet ouvrage de Measerhmer et Walt, les relations US-Israël se sont davantage intensifiées en devenant plus inextricables. L’influence du lobby juif sur la politique extérieure américaine ne peut être par conséquent circonscrite exclusivement à l’AIPAC. Il est très difficile d’isoler les activités de ce lobby de celles des autres organisations qui sont de l’ordre de 300 aux USA, d’une part et d’autre part, des autres organisations dispersées à travers d’autres pays.
Le « lobby juif » (israélien ou sioniste), expression générique et commode, désigne en réalité une coalition de relations travaillant pour orienter la politique étrangère d’un pays en faveur d’Israël. Il ne se limite pas aux organisations officielles, la partie visible de l’iceberg. Le lobbying sioniste constitue un ensemble de réseaux à travers le monde que la révolution des TIC rend de plus en plus inextricable et labyrinthique. Ce lobby est un enchevêtrement de plusieurs milliers d’organisations, d’institutions, de relations formelles et informelles, des partis politiques, des think tanks et des personnalités mondiales et locales dans tous les secteurs d’activités (arts, média, cinéma) qui contribuent à soutenir l’Etat israélien qu’il soit dominé par le Likoud, le parti travailliste, Kadima ou autre. Il ne s’agit nullement, en opposition aux groupes islamistes, d’extrêmes droites ou d’autres, d’un complot juif pour dominer le monde. Ce lobby est aussi constitué de non juifs, comme les sionistes chrétiens et d’autres groupes. Il se trouve que des groupes d’intérêts de ce lobby coïncident avec des secteurs du complexe militaro-industriel mondial. Ce lobbying constitue un véritable système avec des inputs et des outputs dans le sens David Easton dans lequel l’Etat hébreu est le maillon fort soutenu par la communauté internationale, de surcroit. L’AIPAC, en tant que groupe de pression, n’est qu’une organisation ordinaire parmi tant d’autres, comme argue Noam Chomsky rigoureusement dans ses écrits. Mais si cette organisation est isolée de ce système, elle n’aurait plus sa puissance que l’on connait, ce lobby ne serait qu’une organisation ordinaire au même titre que les autres. C’est le cas lorsque des sujets de l’AIPAC ne sont retenus par le Congrès. Ces cas de figure sont vraiment rares parce que l’AIPAC est intimement lié à ce système.
Est-il envisageable de concevoir la genèse de cet Etat et à plus forte raison son évolution en dehors de ce système lui assurant un flux massif et interrompu de capitaux divers et une influence médiatique et diplomatique considérable à travers le monde? Comment expliquer qu’un pays émergent de 6 millions d’habitants parvienne à torpiller l’accord nucléaire iranien, un accord de paix signé par les grandes puissances, y compris les Etats-Unis? La solution de deux Etats, un Etat palestinien et Etat israélien, que les gouvernements américains successifs n’ont pas réussi à mettre en place, ne va-t-elle pas finalement se jouer dans la Pax Hébraïca au dépens de la Pax America ?
Dr Rachid Tlemçani est Professeur en Relations Internationales et Sécurité Régionale. Université d’Alger
- La fin du mythe de l’Etat palestinien (2ème Partie)
Notes
1- Le transfert de l’ambassade américaine a fait rapidement des émules. Une dizaine de gouvernements envisagent déjà de déplacer leur ambassade dans la ville sainte. D’autres Etats sous la pression des Etats Unis et d’Israël, notamment africains, feront ce transfert. Plus problématique encore, c’est la réaction mitigée de la Ligue des Etats arabes qui a soulevé une grande indignation au sein des opinions. L’Egypte, l’Arabie Saoudite et la Jordanie ne se sont pas pressés pour manifester leur « mécontentement » alors que la Turquie a brutalement demandé à l’ambassadeur Israélien de quitter Ankara. Le souhait du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, de prier à la Mosquée Al Aqsa ne sera visiblement réaliser par aucun leader.
2- Entre 1947 et 1949, plus de 700.000 Palestiniens ont été chassés de leurs terres, environ 500 villages et villes ont été nettoyé ethniquement ou détruits, 15.000 palestiniens tués et la perte de 78% de la Palestine historique Tel est le premier bilan de la campagne de spoliation des terres et d’expulsions des populations qui a conduit à la création de l’Etat d’Israël en 1948. Ce nettoyage ethnique (Ilan Pappé) a pour avantage économique d’épargner sur les frais en main-d’œuvre, en matériaux et sur les coûts de la propriété foncière. Il constitue les fondations physiques de l’Etat Hébreu. Ce nettoyage se poursuit de nos jours puisque la construction de cet Etat singulier n’a pas encore atteint sa configuration territoriale.
3- Un gouvernement Gaulliste aurait certainement reconnu, comme c’est le cas de la Suède, l’Etat palestinien. Il ne faut pas s’étonner de constater – que ni le gouvernement de gauche ni le gouvernement de droite et à plus forte raison un gouvernement hybride de type Emmanuel Macron qui ont affaibli la « politique arabe »- de ne pas avoir fait cette avancée diplomatique.
4- Le terme de «lobby» évoque les couloirs de la Chambre des Communes britannique où des groupes d’intérêt, non admis dans les salles, attendaient pour tenter d’influencer les élus du peuple. Cette activité s’est rapidement développée aux USA avec l’essor du capitalisme monopoliste d’Etat
5- L’ADL a accusé Philips Roth d’antisémite dès la publication, Goodbye Colombus. Ces graves accusations ne l’ont pas toutefois empêché de continuer sa quête pour la liberté. Un homme libre ayant refusé d’être cataloguer de communautariste par l’establishment politiquement correct devient rapidement un géant de la littérature américaine et mondiale. Cet enfant juif éduqué dans la pure tradition judaïque fut pressenti nobélisé à plusieurs reprises. «L’antisémisme», une tache indélébile, n’autorisait pas une telle consécration qui sera accordée à la surprise de tout le monde au président Barack Obama pour ses intentions à faire la paix mondiale alors qu’il ne sera pas en mesure de faire appliquer le droit international en Cisjordanie et Jérusalem-Est.
6- Certains disent que des organisations islamistes, financées par les pétrodollars, envoient bien en Europe des jeunes se faire hara-kiri en criant Allah akbar, cri symbolisant la nouvelle conflictualité en relations internationales.
7- Paul Findley, They Dare to Speak Out: People and Institutions Confront Israel’s Lobby, Chicago Review Press, 1985 et Jimmy Carter, Palestine: Peace Non Apartheid, New York, Simon & Schuster, Inc, 207.
8- Ces dernières années le Maroc tend à acheter beaucoup d’armes avec l’aide américaine et Israélienne. L’enjeu de la course aux armements est de rattraper le retard à l’égard de l’Algérie. Un conflit armé n’est pas à exclure entre les deux pays puisque les opinions des deux pays sont préparées à une telle éventualité. Les effets de ce conflit seront plus dévastateurs que « la guerre des sables » de 1963. Par ailleurs, l’Algérie reste le seul pays du «Front de la fermeté » (OLP, Irak, Lybie, Yémen du Sud, Syrie et Algérie) des années 1970 que le Printemps arabe n’a pas ébranlé profondément. Il serait la prochaine cible, selon une large opinion complotiste, puisque ce pays a échappé à la déferlante vague islamiste des années 1990.
9- Cet institut a tenté une action en justice contre l’administration américaine. C’est la première fois qu’une action d’une telle envergure est intentée en justice. La suite de ce dossier sera un excellent indicateur du pouvoir du lobby juif. Mais il ne faut pas s’y faire beaucoup d’illusions. L’administration Trump s’attèle déjà à mettre en application cet accord.
10- Benyamin Netanyahu a humilié une fois encore Barack Obama en délivrant, en mars 2015, un discours très critique de la politique américaine sur la question du nucléaire iranien. L’humiliation est d’autant plus inédite que l’invitation de Netanyahu n’est pas passée via la Maison Blanche. L’affront restera dans les annales de la relation américano-israélienne comme une blessure. Un mois avant la fin de ses deux mandats successifs, Obama avait une opportunité historique de laver l’affront en condamnant au Conseil Sécurité de l’ONU une résolution portant sur à la construction des colonies dans les territoires occupés. Mais en vain.
11- Pour embarrasser Donald Trump, Benyamin Netanyahu a donné lors de la célébration du 70ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël le feu vert à la construction de 2.500 logements en Cisjordanie. A cela s’ajoutent 1.400 autres qui ont reçu une approbation préliminaire.
12- Chaque année, ces organisations collectent et distribuent environ 4 milliards de dollars pour faire avancer leur cause aux États-Unis. À l’horizon 2020, ce chiffre devrait atteindre 6 milliards d dollars.