Vendredi 15 janvier 2021
Ouyahia ou le carnaval fi dechra !
Si l’on s’en tient aux propos d’Ahmed Ouyahia, un des premiers ministres de Bouteflika, à s’être rendu coupable de poursuites judiciaires dans un procès en appel ouvert au niveau du pôle économique du tribunal de Sidi M’hamed, en date du samedi 9 janvier 2021, il y a de quoi s’arracher les cheveux.
En effet, cette révélation qui n’a pas manqué de jeter le pavé dans la mare au niveau des médias particulièrement qui ont trouvé uniquement matière à disserter sans pour autant avoir le courage de disséquer les contours d’un tel propos.
Cette sortie de quelqu’un qui incarne à lui seul toute la philosophie sur laquelle est érigé le système algérien, n’est pas du tout innocente faisant dire aux hommes forts du moment, qu’il ne continuera plus à se taire indéfiniment pendant que son sort demeure pour le moment incertain.
Un langage que seuls les uns et les autres parviennent à décoder, d’autant que la scène politique ait connu un revirement extra-judiciaire caractérisé par l’annulation purement et simplement des condamnations aux griefs gravissimes retenus à l’encontre des relaxés.
Ahmed Ouyahia n’est pas un imbécile pour balancer pareille idiotie pour uniquement vouloir justifier les montants consignés dans ses comptes bancaires. Et ce que je trouve ridicule est la manière avec laquelle les médias se sont comportés pour en faire un scoop d’une « aadjouza hakmat sarek ».
L’erreur dans ce délire « informationnel » est d’avoir occulté la véritable question celle qui relève de la responsabilité des juges en charge de son audition qui n’ont pas eu l’audace de lui soutirer les noms de ceux en compagnie desquels il a utilisé le créneau informel pour écouler ses lingots d’or, selon ses propres aveux.
Cette attitude quelque peu ubuesque de vouloir faire rire la galerie dans une situation aussi grave qu’inquiétante, dénote le peu d’intérêt que cette catégorie de personnages accorde à la notion de patrie et de peuple, pour ne pas s’en rendre compte du tort infligé à l’endroit de la société.
Dans ce ballet d’auditions incessantes, l’expédition des affaires se succèdent à un rythme cadencé donnant la nette impression d’une joute à compétition, sans parvenir à connaitre réellement les dessous ni les noms de ceux également impliqués dans les faits qu’ils leurs sont repprochés.
Moralité : Dans un duo de jeu, quel que soit l’avantage du joueur à distribuer les cartes, la partie ne serait que biaisée d’avance, puisque « Arracham H’mida oua laab H’mida ».