Eh oui, Hollywood n’aurait pas fait mieux ! pour la première fois dans l’histoire des nations, un général de corps d’armée mort a-t-on dit, d’une crise cardiaque est accompagné jusqu’à sa tombe par un peuple convoqué pour la circonstance. Un peuple frelaté. Le vrai est dans la rue tous les mardis et vendredis.

Depuis dix mois, la »zéro », Canal Algérie quoi! fait semblant d’aller sur une édition spéciale professionnelle… Lamentable ! Ce qui est, tout de même, stupéfiant c’est que ce « machin » audiovisuel, depuis très longtemps grillé par les réseaux sociaux, arrive encore à ramasser quelques thétoriciens aux ordres et une population kachériste transportée par bus pour applaudir.

Je n’ai aucune envie d’insulter la mémoire de Gaïd Salah. Je veux juste rappeler que lorsque Mohamed Boudiaf, un des pères de la  révolution algérienne a été assassiné face aux caméras de la « zero », ce même général était aux affaires. Il savait. 

Quid de ses enfants ? De l’argent qu’ils ont détourné ? De la sueur des Algériens qu’ils ont bue ? Le cortège qui a accompagné sa dépouille vers le cimetière d’El Alia a savamment évité la rue Didouche Mourad et, bien sûr, la place Maurice Audin. C’est là où niche le peuple. C’est là où tous les jours, les Algériens vomissent le système.

Jusqu’à quand ceux qui détiennent le pognon et la matraque vont-ils continuer à prendre leurs concitoyens pour des pipes ?

Lorsqu’ils n’ont plus d’arguments, ces idiots qui seront bientôt convoqués par l’histoire nous sortent quelques sourates du coran ou quelques chants patriotiques. ces litanies éculées, ces psalmodies surannées ne marchent plus. Ce peuple, jeune à 60%, n’entend plus le monde de la même oreille que les vendus qui le sucent depuis 1962.

La rue algérienne exige la fin du système. Le départ de tous les corrompus. Cela adviendra !

Les mauvaises mises en scène comme celles que vient de nous offrir la télé algérienne, aujourd’hui, n’y feront rien. Ce pouvoir traîne tellement de casseroles que nulles couleurs, nulles musiques ne pourront l’absoudre.

Le palais d’El Mouradia a toujours menti à l’instar de ses organes de presse. Un commentateur de la « zéro » disait tout à l’heure qu’entre le palais du peuple et le cimetière d’El Alia il y avait 30 km. Nous prend-il pour des cons ? Depuis quand Alger s’étire vers l’est sur autant de km ? 

Focale sur la foule accompagnée de commentaires enflammés sur la foule venue accompagner Gaïd Salah vers sa dernière demeure.

Faux ! Que du faux ! Aux alentours de ce magma compacte, il n’y avait que du vide. Les commentateurs nous ont promis une nuée à l’arrivée au cimetière. Ils savaient donc combien les bus affrétés par le FLN et ses sbires allaient déverser de supporteurs.

Tant que les menteurs ne quitteront pas leurs fauteuils, l’Algérie restera au milieu du gué.

Tant que l’Algérie se prendra pour le nombril du monde, son peuple ne sortira pas du gué.