25 novembre 2024
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44 morts dans un pèlerinage juif en Israël

PROCHE-ORIENT

44 morts dans un pèlerinage juif en Israël

Le plus grand rassemblement en Israël depuis le début de la pandémie de Covid-19 a tourné au cauchemar vendredi lorsqu’une bousculade géante a fait au moins 44 morts lors d’un pèlerinage juif orthodoxe au mont Méron, dans le nord du pays.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé sur place en fin de matinée.

Le Magen David Adom, équivalent de la Croix-Rouge en Israël, a pris en charge 150 blessés durant la nuit, dont six dans un état critique, selon un communiqué.

La chaîne de télévision israélienne Kan, dont les images montraient une barrière métallique cassée par une foule compacte, a ajouté que 18 personnes se trouvaient dans un état « préoccupant ».

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L’un de ses journalistes a raconté avoir vu « un tapis de vêtements » joncher le sol, parmi lesquels des chapeaux, des habits et des livres.

« Les gens étaient empilés les uns sur les autres », a raconté Rubi Hammerschlag, journaliste de Kan, ajoutant qu’ils « s’écrasaient les uns les autres ».

Les circonstances exactes du drame ne sont pas établies jusqu’ici.

« La police est arrivée (…) et a décidé de fermer » la rampe de sortie d’un des bûchers entouré par beaucoup de gens, a raconté à l’AFP Shmuel, témoin du drame âgé de 18 ans. « Davantage de gens sont arrivés, de plus en plus, de l’intérieur et des côtés. (…) La police ne les laissait pas sortir donc ils ont commencé à être serrés les uns contre les autres, puis à s’écraser mutuellement ».

« Catastrophe »

« La police n’a pas rouvert (la barrière) jusqu’à ce qu’elle se casse et toute la foule a explosé sur les côtés. Des dizaines de personnes sont mortes écrasées, c’est une catastrophe », a-t-il poursuivi.

Plusieurs dizaines d’ambulances sont intervenues pour évacuer des corps et des blessés, que des secouristes ont indiqué avoir peiné à atteindre à cause de la foule. Six hélicoptères ont aussi transporté des blessés dans des villes proches.

Des funérailles sont prévues vendredi à Jérusalem et à Tel-Aviv.

« C’est l’un des incidents les plus difficiles que j’aie jamais eu à gérer. Ca m’a rappelé l’époque des bombardements », a raconté Dov Maisel, du service de secours United Hatzala, sur la radio militaire: « C’était un chaos de gens essayant de sauver leur peau tandis qu’ils s’écrasaient entre eux ».

Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent une procession fendant une foule très compacte et approchant une structure métallique où des juifs religieux se tiennent debout aux abords d’un feu.

Des images filmées par l’AFP avant le drame montrent une foule dense arpenter des couloirs et des salles, danser et chanter, prier et allumer des bougies et des feux. Hommes et femmes étaient séparés, des enfants étaient également présents.

Inquiétante foule

Amit Sofer, membre du conseil régional de Merom Hagalil, a indiqué sur Kan que les autorités avaient pensé dans un premier temps « qu’une scène s’était effondrée. Ce problème de foule nous a toujours inquiété (…) depuis longtemps ».

Le commandant de la police de la région nord, Shimon Lavi, a qualifié la nuit de « tragique », déclarant à des journalistes qu’il « endossait la responsabilité » de la catastrophe.

Des dizaines de milliers de personnes participaient dans la nuit de jeudi à vendredi à ce pèlerinage annuel, plus grand événement public dans le pays depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Les autorités avaient permis la présence de 10.000 personnes dans l’enceinte du tombeau mais, selon les organisateurs, mais plus de 650 bus avaient été affrétés dans le pays, soit au minimum 30.000 personnes. La presse locale a fait état de près de 100.000 participants, ce que l’AFP n’a pu confirmer de source officielle dans l’immédiat.

En 2019, les organisateurs avaient estimé à 250.000 le nombre de pèlerins présents. Ce pèlerinage, qui a lieu à l’occasion de la fête juive de Lag Baomer, se tient à Méron autour du tombeau présumé de Rabbi Shimon Bar Yochaï, un talmudiste du IIe siècle de l’ère chrétienne auquel on attribue la rédaction du Zohar, ouvrage central de la mystique juive.

Lag Baomer est une fête joyeuse marquant de surcroît le souvenir de la fin d’une épidémie dévastatrice parmi les élèves d’une école talmudique à cette époque-là.

Auteur
Avec AFP

 




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