Lundi 30 mars 2020
Le prix du pétrole frôle les 20 euros le baril
Les prix du pétrole se sont effondrés lundi sur les marchés asiatiques, suivant la chute des autres marchés financiers et une aggravation de la crise de coronavirus durant le week-end.
Le prix du brut West Texas Intermediate (WTI), référence aux Etats-Unis, a perdu 5,3% à 20 dollars le baril, tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord était de 23 dollars, en baisse de 6,5%, des niveaux jamais vus depuis 2003.
La chute est intervenue après que le bilan des décès en raison de la pandémie de coronavirus Covid-19 a dépassé le nombre de 30.000 avec l’Italie et l’Espagne, en tête des pays les plus touchés en Europe, et une augmentation des cas de contaminations aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis comptent désormais environ 140.000 cas de Covid-19 pour plus de 2.400 décès.
Et cette aggravation a poussé le président Donald Trump à être moins optimiste sur le retour à la normale pour l’activité économique américaine, lui qui affirmait jusque-là qu’il interviendrait mi-avril.
Le conseiller du président Donald Trump sur la pandémie, le Dr Anthony Fauci, a dressé un scénario terrifiant en estimant que le virus pourrait faire « entre 100.000 et 200.000 morts » parmi les Américains.
Les marchés du pétrole ont chuté depuis des semaines alors que les gouvernements à travers le monde imposent des restrictions de voyage et des mesures de confinements pour parer à la propagation du virus.
Les principaux producteurs dont l’Arabie saoudite et la Russie s’affrontent eux dans une guerre des prix qui a entraîné une augmentation des réserves ce qui a pousse les prix vers le bas.
Parallèlement aux bourses, les prix avaient repris du terrain la semaine dernière alors que les décideurs politiques du monde entier ont annoncé des mesures de relance massives pour soutenir l’économie mondiale touchée par le virus.
Mais Stephen Innes, expert chez AxiCorp, a fait valoir que les prix pourraient baisser tant que les producteurs n’auraient pas réagi à la perspective de voir les capacités de stockage pleines partout dans le monde.
« Plus leur réaction prendra de temps, plus il y aura de risque d’une nouvelle chute des cours », a-t-il estimé.