« La lutte d’Ali Mécili et d’Hocine Aït-Ahmed contre le régime autoritaire d’Alger, se poursuit. La jeunesse algérienne, à travers le Mouvement Citoyen, a repris le flambeau et s’est engagée à perpétuer leur combat pour l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit. »

Voilà 33 ans que l’avocat Ali-André Mécili tombait sous les balles d’un truand à la solde des services secrets algériens. Le 7 avril 1987 Ali, compagnon de lutte de Hocine Aït-Ahmed, grand opposant au régime militaire d’Alger, était lâchement assassiné à Paris, sur ordre de la police politique algérienne.

Cet assassinat politique couvert par les hautes autorités françaises, demeure à ce jour impuni ; la raison d’État l’ayant emporté sur les principes de vérité et de justice.

Comme chaque année, le mois d’avril vient nous rappeler la nature criminelle du régime politique qui a spolié les Algériennes et les Algériens de leur souveraineté au lendemain de l’indépendance nationale. Le spectre d’Ali Mécili continuera de hanter les commanditaires de son assassinat et leurs protecteurs de ce côté-ci de la méditerranée.

La lutte d’Ali Mécili et d’Hocine Aït-Ahmed contre le régime autoritaire d’Alger, se poursuit. La jeunesse algérienne, à travers le Mouvement Citoyen, a repris le flambeau et s’est engagée à perpétuer leur combat pour l’instauration de la démocratie et d’un État de droit.

Les portraits d’Ali Mécili ont été fièrement brandis par les manifestants tout au long de la dissidence citoyenne. Quelle belle preuve de reconnaissance ! La mémoire d’Ali continue d’accompagner la longue marche du peuple algérien vers son destin.

Nous interpellons encore une fois les autorités françaises afin d’apporter leur concours pour que toute la lumière soit faite sur cet horrible assassinat. Les relations entre nos deux pays ne s’apaiseront véritablement que quand la justice sera rendue à Ali Mécili.

Cette année, en raison des mesures de confinement prises pour lutter contre la pandémie du Covid-19, nous ne pouvons hélas pas nous recueillir pour l’instant sur sa tombe, comme nous le faisions chaque fois à cette même date. Nous aurons cependant une pensée toute particulière pour lui, sa famille et tous ses compagnons de route, en ce jour anniversaire de sa disparition et nous nous promettons d’honorer sa mémoire et d’aller fleurir sa tombe, une fois le confinement levé.

Nous exigeons Vérité et Justice sur le crime d’Etat dont a été victime Maître Ali-André Mécili

Vive L’Algérie Libre et Démocratique

Vive le FFS

Paris, le 07-04-2020
Pour le Bureau

Saddek Hadjou

Premier Secrétaire