23 novembre 2024
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Le Forum social algérien rejette les propositions d’Ould Kaddour

Gaz de schiste et migrants…

Le Forum social algérien rejette les propositions d’Ould Kaddour

Dans un déclaration commune, cinq mouvements citoyens appellent les autorités à plus de retenue sur la question des migrants et à reconsidérer leur décision d’exploiter le gaz de schiste.

Nous, les signataires, associations et dynamiques de la société civile, participants et organisateurs de l’Iftar collectif  à Ouargla le mercredi 14 ramadan 1439 correspondant au 30 mai 2018 et qui était dédié au soutien de la cause des migrants africains et au renouvellement de notre rejet total du projet d’extraction du gaz de schiste.

Le monde est le théâtre de foyers conflictuels entre les grandes puissances pour le contrôle des richesses sous différents titres : la guerre contre le terrorisme et l’attisement des guerres civiles et de l’insécurité en Afrique. Ce qui a provoqué de grands déplacements des populations pour leur survie et en l’absence de mécanismes internationaux équitables, sans pour autant masquer l’exploitation immorale par des organisations internationales et locales des principes humanitaires. En même temps, le peuple algérien s’est avéré le plus grand réceptacle de flux migratoires.

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Tout comme nous condamnons le renouvellement du mandat de l’ancienne présidente du Croissant Rouge algérien, connue par tous d’exploiter à des fins inavouables les questions des femmes, des chômeurs et des victimes du terrorisme en Algérie. C’est ainsi que le Croissant Rouge, sous son autorité, a dévié de sa vocation séculaire dans les missions humanitaires pour devenir une structure politicienne travaillant pour des intérêts occultes internes et externes. De même que nous dénonçons les mécanismes adoptés pour résoudre la question des migrants à travers les arrestations et les interpellations arbitraires suivies d’expulsions massives sans aucune décision judiciaire, sachant pertinemment qu’il n’y aucun accord ni demande d’extradition de leurs gouvernements respectifs.

Enfin, nous demandons au gouvernement algérien de considérer la dimension humanitaire de la tragédie des migrants et de se conformer scrupuleusement aux traités et conventions internationaux relatifs aux droits des réfugiés, ratifiés et devenus des engagements avec obligation d’exécution. Tout comme nous appelons de nos vœux l’élaboration d’un cadre juridique qui consacre le respect des droits des travailleurs migrants et la promulgation d’une loi instituant le bénéfice du statut de réfugié. En outre, nous affirmons notre refus de voir l’Algérie jouer le rôle de gendarme entre les deux rives de la Méditerranée dans l’application des politiques inspirées par l’idéologie d’extrême droite en Europe.

Il est parmi les projets étrangers visant notre région celui de la contamination des eaux souterraines et de l’environnement par l’extraction de gaz de schiste.

Nous déclarons que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste par des procédés industriels à travers la fracturation hydraulique, constitue une technologie extrêmement polluante, hautement toxique et cause causante de multiples cancers.

Ce qui est pose des risques majeurs pour l’environnement et la santé humaine et animale susceptibles de provoquer de grandes vagues de déplacement des populations vers le nord.

Considérer le gaz de schiste comme unique alternative économique est en soi une mystification de l’opinion publique alors que notre pays dispose d’un immense potentiel de richesses et d’énergies renouvelables comme par exemple l’énergie solaire et l’agriculture dans la perspective de redynamiser l’économie nationale et doter le pays d’une base de sécurité alimentaire.

A ce titre, nous rejetons fermement l’initiative autant de l’ex-ministre de l’Énergie Chakib Khelil que du PDG de Sonatrach Ould-Kaddour d’organiser des voyages d’études à l’étranger (Amérique, Argentine, Canada …) au profit de jeunes militants opposés au gaz de schiste pour voir de près les techniques d’exploration et d’exploitation censées être propres et respectueuses de l’environnement. Or il s’agit d’une question d’intérêt national et interpelle l’ensemble du peuple algérien. Pour les promoteurs de ce projet, le but principal est d’obtenir un soutien extérieur pour les prochaines étapes politiques.

Nous condamnons avec force tous les accords conclus dans le secret entre des lobbies du pouvoir avec diverses sociétés multinationales qui veillent à la préservation de l’environnement quand il s’agit de leurs propres pays et qui ne manquent pas de développer des énergies alternatives irrespectueuses de l’environnement et peu soucieuses du principe de précaution et de sécurité environnementales en Algérie. C’est ainsi que notre territoire est livré à toutes sortes de dangers et que des crimes sont commis contre le milieu humain et le milieu naturel, le tout planifié dans le cadre d’une politique néocoloniale.

Nous exigeons des structures institutionnelles et constitutionnelles en charge de la défense et de la sécurité nationales de protéger le pays contre ce projet funeste et d’être à la hauteur de leurs obligations constitutionnelles pour faire cause commune avec les forces populaires qui résistent à ce projet d’inspiration colonialiste. Dans ce cadre, nous proposons un moratoire, en ce sens que le potentiel de gaz de schiste appartient aux générations futures et qu’il leur reviendra le soin de mener les programmes d’exploration et d’exploitation du gaz de schiste, à condition d’acquérir des technologies fondées sur le respect et la protection de l’environnement. Nous restons dans l’attente d’une conférence nationale qui regroupera des experts, des militants, des universitaires et des politiciens. Nous insistons que la solution ne peut être qu’intérieure dans le cadre d’un dialogue national sans aucune ingérence extérieure dans les choix politiques, économiques et technologiques qui nous incombent.

A la fin, nous lançons un appel à tous les acteurs politiques et sociaux de toutes les formations et de tous les courants à rejoindre notre démarche de constituer une riposte nationale contre le gaz de schiste.

Les dynamiques du Forum Social Algérien :

  • C.N.D.D.C. Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs

  • C.E.L.A. Conseil des Enseignants des Lycées d’Algérie

  • C.I.V.C. Comité d’Initiative et de Vigilance citoyenne d’Oran

  • G.A.S.O. du Groupe Anti-Schiste d’Oran

  • C.P.A.G.S. Comité Populaire Contre le Gaz de Schiste

 




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