Samedi 2 décembre 2017
Addra demande un nouvel accord entre Alger et Paris
L’Association des Algériens des deux rives et leurs amis (ADDRA) nous a fait parvenir le communiqué suivant :
« Une visite officielle du président Emmanuel Macron est prévue en Algérie ce mercredi 6 décembre 2017 afin de rencontrer son homologue algérien, le président Abdelaziz Bouteflika. Dans ce cadre-là, l’association ADDRA souhaite une nouvelle fois porter une attention particulière sur la situation des étudiants Algériens en France et espère que ce sujet sera porté à l’ordre du jour de cette visite afin que les deux chefs d’états algérien et français puissent convenir, ensemble, de nouveaux accords afin de remédier à cette situation handicapante à laquelle ils font face.
En effet, parmi les 26000 étudiants algériens actuellement en France, beaucoup d’entre eux vivent, malgré eux, dans la solitude et la dépression. Ils se trouvent confrontés à une triple précarité : notamment administrative mais aussi sociale et pédagogique. Ceux-ci se trouvent livrés à eux-mêmes souffrant d’un manque criant d’informations en amont mais aussi en aval à leur arrivée en France. Ce manque d’informations et d’orientation de la part de campus France et des autorités algériennes n’est pas sans conséquences que l’association ADDRA mesure au travers de très nombreux appels et mails qu’elle reçoit tous les jours.
Pour rappel, les étudiants algériens en France font l’objet de plusieurs discriminations comparés à leurs camarades issus d’autres nationalités. En effet, ils n’ouvrent pas droit aux dispositions du CESEDA qui prévoit l’attribution d’une autorisation provisoire de séjour (APS) d’une durée d’un an pour les étudiants diplômés d’un Master 2, l’exercice d’une activité salariée à titre accessoire aux études ou encore le bénéfice de la carte de séjour « compétence et talent »…
Les accords franco-algériens ne prévoient pas ces options limitant ainsi les droits des étudiants algériens et les marginalisant par la même occasion.
Nous appelons ainsi les deux gouvernements à travailler ensemble afin de réviser la rédaction d’un avenant à l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, et ce afin d’améliorer la situation de ces étudiants Algériens arrivant en France. »