L’Algérie connaît l’escalade permanente en matière des violations des droits de l’homme et des libertés. Les Algériens sont réprimés au mépris de tous les textes de loi en vigueur dans le pays.
La descente dans la terreur se poursuit. Les Algériens sont surveillés, menacés de poursuites judiciaires pour la moindre déclaration sur les réseaux sociaux, seul espace encore d’expression. Sous la très démocratique Algérie de Tebboune, la terreur est la norme. Tous les compteurs sont au rouge. Les noms des Algériens convoqués et condamnés se suivent.
Merzouk Kachi a été arrêté lundi 17 janvier 2022 par 8 éléments de la BRI dans une cafétéria à Iferhounène (Tizi-Ouzou) aux alentours de 11h. Merzouk Kachi comparaîtra devant le procureur du tribunal de Draa El Mizan dimanche 23 janvier, nous apprend le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
A Bejaia, Samir Touba a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal d’Akbou, mardi 18 janvier, avec renvoi du procès pour le 25 janvier.
Samir Touba, atteint d’un diabète de type 1, a été convoqué pour audition devant le procureur du tribunal d’Akbou pour le 18 janvier 2022, mais à sa surprise il a été placé sous mandat de dépôt suite à un verdict par contumace le condamnant à 5 ans de prison ferme assorti d’une amende de 200 000 Da avec mandat d’arrêt, ajoute la même source.
Les chefs d’inculpation : « Détention d’affichages et de publications sur Facebook des propos qui portent atteinte à l’unité nationale ». Rien que ça !
Toujours à Bejaia, le procès de l’universitaire et militante Mira Moknache est renvoyé au 24 février 2022 au tribunal d’Akbou (Béjaïa), avec huit personnes dont Madjid Ait Taleb, Arezki Hidja, Sofiane Zerkak, Bilal Amouri, Noureddine Redouane…., qui étaient sous contrôle judiciaire depuis plusieurs mois après leurs arrestations en 2019.
Il y a 324 détenus dont six femmes, une avocate, trois journalistes, un coordinateur national d’un parti politique, des étudiants universitaires… La mécanique judiciaire appuyée par l’écosystème policier ont conduit à l’arrestation de 7000 citoyens. Des Algériens de tous âges de 17 à 72 ans sont réduits à courir les tribunaux où l’arbitraire fleurit.
Depuis février 2019, le régime a redoublé de férocité pour tuer le Hirak qui voulait sa tête. Les arrestations se sont multipliées depuis l’intronisation de Tebboune au pouvoir par Gaïd Salah. Depuis, l’Algérie l’Algérie vit sous un état d’urgence qui ne dit pas son nom.
L.M.