22 novembre 2024
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AccueilPolitiqueDécouverte Sonatrach /ENI : Oui, c’est un mauvais contrat ! (I)     

Découverte Sonatrach /ENI : Oui, c’est un mauvais contrat ! (I)     

Eni Sonatrach

Que certains montent au créneau ou descendent au bas du sous-sol, financent une campagne de médiatisation jusqu’à toucher les journaux qui ont cessé depuis longtemps de parler du bien de l’Algérie ne changera rien au fait que le partenaire ENI dans ce contrat est de trop. Il affecte les recettes du Trésor public. Et techniquement il s’agit bien d’un mauvais contrat

Ce Trésor public a toujours été le parent pauvre en Algérie auquel on pense en dernier mais son retournement a un  effet de ressort tranchant, on l’a vu avec les oligarques.

I- Pourquoi le partenaire ENI est de trop dans ce contrat

Rappelons d’abord les chiffres avancés par le premier responsable de Sonatrach son président directeur général, (PDG) ensuite son vice président qui était chargé de piloter avec les cabinets étrangers l’avant projet de loi sur les hydrocarbures et actuellement devenu lui même PDG du groupe Sonatrach qui ont été entendus par la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’Assemblée Populaire Nationale (APN) (01).

Ainsi avons-nous mémorisé selon ce dernier que Sonatrach n’a rien capitalisé, ni consolidé en savoir et en savoir faire pétrolier et gazier voilà maintenant plus de cinq décennies et demie d’exercice dans la prospection, la recherche, le transport, le traitement et la commercialisation des hydrocarbures pour finalement ignorer complètements le domaine minier national alors que le mastodonte agissait en tant National Oil Company  (NOC)  pour le compte de l’Etat.

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On apprenait  par cette équipe que  Sonatrach avait investi 16 milliards de dollars entre 2000 et 2015 soit en moyenne un milliard de dollars par année mais les « résultats ne reflètent pas l’important volume des investissements engagés par le groupe ».

Tandis que les partenaires étrangers en beaucoup plus de  temps 1986 à 2015 c’est à dire 29 ans ont investi 9961 millions de dollars seulement soit 524 millions de dollars par année, ont obtenu un résultat meilleur. Ces partenaires, lit-on (02) ont contribué à faire passer les réserves en une décennie 1989-1999 de 3,47 milliards de tonnes équivalent pétrole (Tep) à 5,12 Tep soit une augmentation substantielle des réserves de près de 68%.

En termes simples, on comprend par là que les partenaires campent près des gisements existants (Near Field) (Berkine, Ourhoud and Co.) et laissent à Sonatrach les zones les plus difficiles d’où ce résultat. On estime selon une source que près de 80% des investissements consentis par les étrangers dans le cadre de loi des hydrocarbures de 1986 instaurant le partage de production se situent soit près des gisements existants soit près des installations existantes mais le risque, c’est la NOC qui le prend alors que c’est l’inverse qui devrait se faire pour orienter les investisseurs à partager le risque en allant en profondeur dans le domaine minier algérien pour étoffer ses 60% de libre.

Il est à souligner qu’à partir du constat d’un déclin de ces gisements existants en 2008, ces investissements en effort propres de la NOC ont parfois doublé pour atteindre les 2,5 milliards de dollars  par année jusqu’en 2014 puis redescendre à cause de la chute des prix cette même année.

Il se trouve justement que  par décret présidentiel N° 15-280 du 25 octobre 2015, les pouvoirs publics ont octroyé à leur groupe Sonatrach seule, pour le soulager un package de 12 permis dont Zemlet El Arbi et Sif Fatima qui était justement près de Berkine et des installations existantes et sans aucun risque d’exploitation. Sonatrach avait déjà pris en charge tous les travaux de recherche Exploration /Production(E&P) de Zemlet El Arbi et passer à la phase de délinéation et développement sans aucun risque géologique de part les résultats.

Alors, pourquoi ce contrat avec un partenaire étranger ENI et à quoi il sert un partenaire pour le forage de quelques puits et leur raccordement à une installation existante que Sonatrach a l’habitude de pratiquer et elle l’a déjà fait ? Alors pourquoi le partager avec l’italienne ENI ou quelqu’un d’autre ? La part que prendrait ce partenaire diminuerait ce qui revient au trésor public,  d’où la baisse de sa rentabilité, quel a été l’avis du garant des ressources nationales Alnaft ?                  

A suivre : Pourquoi c’est un contrat techniquement mauvais 

Rabah Reghis 

Renvois

  1. http://www.aps.dz/economie/96604-la-loi-sur-les-hydrocarbures-affranchira-sonatrach-des-contraintes-reglementaires-et-fiscaleshttp://www.aps.dz/economie/96584-hydrocarbures-le-projet-de-loi-offre-plus-de-flexibilite-a-travers-les-differents-types-de-contrat.
  2. (02)-https://fr.calameo.com/read/000781596b34b0fd74102

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