Les familles restées au pays comptent beaucoup sur l’argent envoyé par les immigrés. 577 milliards d’euros ont été envoyés en 2021 vers les pays à revenus faibles et moyens, selon les chiffres publiés par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Et ce en dépit des prévisions selon lesquelles la pandémie du Covid-19 réduirait ces envois.
Les restrictions sanitaires, et notamment la fermeture des frontières, ont forcé les travailleurs partis à l’étranger à utiliser leurs téléphones portables pour les transferts d’argent. Une hausse de 48% en 2021, précisent les auteurs du rapport.
Certes, l’argent liquide tient encore le haut du pavé, mais les envois par portables ont désormais le vent en poupe. L’Afrique à elle seule a reçu 90 milliards d’euros. Des virements qui coûtent plus cher qu’ailleurs. Les commissions appliquées par les sociétés de transferts de fonds peuvent aller jusqu’à 7,8% en Afrique, alors que la moyenne globale des commissions appliquées par les sociétés de transferts de fonds est de 6%.
Si ce taux arrivait à 3%, comme prévu par les Objectifs de développement durable (SDGs) de l’ONU, cela représenterait près de 4,6 milliards d’euros de revenus additionnels pour les familles des émigrés africains.
Une planche de salut
La moitié des sommes envoyées va vers les zones rurales. Une planche de salut pour des millions de familles. Cet argent leur permet de se nourrir, de payer les frais de scolarité des enfants ou encore de couvrir les dépenses de santé.
Les envois de fonds vers la zone Europe-Asie centrale ont atteint 70 milliards d’euros. Mais la guerre en Ukraine pourrait entrainer une forte baisse de ces sommes qui représentent une source vitale de financement et de croissance, notamment pour les pays d’Asie centrale. RFI