25 novembre 2024
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France/législatives : opposition et majorité en quête de soutiens

Nupes

Alors que les Français se rendront aux urnes pour le second tour des élections législatives ce dimanche 19 juin, la Nupes et la coalition présidentielle abattent leurs dernières cartes pour rassembler les électeurs abstentionnistes. 

En Seine-Saint-Denis, un département important pour l’Union de la gauche (Nupes), le leader insoumis est arrivée en tête dans toutes les circonscriptions au 1er tour, malgré l’abstention record de 61 % au premier tour des législatives. Dans la campagne de l’entre-deux-tours, Jean-Luc Mélenchon a fait des jeunes des quartiers populaires qui n’ont pas voté une cible prioritaire, notamment dans la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis à Noisy-le-Grand.

Thomas Porte, le candidat Nupes, a une obsession : convaincre les abstentionnistes et surtout les jeunes. « Il faut voter dimanche, ne pas oublier », lance-t-il aux passants. Sa cible : Emmanuel Macron. « Si vous vous déplacez dimanche, vous pouvez véritablement reprendre votre destin en main. Vous pouvez gagner. Je compte sur vous ? ». « Ah, je n’allais pas voter de toute façon. Je ne vous le cache pas. Là, vous n’étiez pas là. J’aurais laissé tomber », réponds un jeune au candidat de l’Union de la gauche.

« C’est à eux qu’on s’adresse. À celles et ceux qui ne se sont pas exprimés au 1er tour et qui pourtant ne veulent pas d’une majorité d’Emmanuel Macron, ne veulent pas d’un député d’Emmanuel Macron », déclare Thomas Porte à Pierre Olivier, du service politique de RFI, en faisant référence à Patrice Anato, candidat de la majorité présidentielle qu’il affrontera ce dimanche.

Le discours de l’équipe du candidat est bien rôdé et cela semble fonctionner ! Des militants : « L’abstention va jouer en faveur d’Emmanuel Macron. Bernard Arnault, lui, va aller voter » ! « Je ne suis pas allée voter au 1er tour, mais je vais aller voter », lui répond-on. « Le fait que ce soit un peu un référendum contre Macron, je crois que ça va les motiver à aller voter, oui »

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Thomas Porte accuse le député sortant LREM : « Celles et ceux qui s’engagent en politique, qui sont élus et qui derrière ne respectent pas leur parole, qui ne sont pas présents, découragent les gens qui se disent : à quoi ça sert d’aller voter finalement ». Arrivé deuxième, le député Patrice Anato lorgne lui aussi sur les abstentionnistes : « Ceux que je vais aller chercher, c’est pour les convaincre, parce que ce qui va se jouer dimanche, c’est un référendum pour ou contre la démocratie ».

Référendum contre Macron ou pour la démocratie. Dans cette dernière ligne droite, c’est à celui qui aura la formule la plus choc pour convaincre les abstentionnistes au détriment parfois du programme de fond.

La majorité présidentielle, elle aussi, en quête d’alliés 

La plus grande incertitude règne dans le camp du président Macron autour du résultat final. L’alliance présidentielle pourrait en effet ne pas obtenir la majorité absolue et l’union de la gauche pourraient entrer en force à l’Assemblée.

Parmi les lieux symboliques de ce scrutin, la 7ᵉ circonscription du Val-de-Marne en région parisienne où l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu est en mauvaise posture face à l’une des nouvelles figures de la gauche, la militante pour les droits des travailleurs Rachel Kéké.

« J’espère qu’on peut compter sur vous, ça va se jouer à quelques centaines de voix ». Roxana Maracineanu tracte sans relâche sur le marché de Thiais. Le 1er tour a laissé l’ex-ministre 14 points derrière sa concurrente Nupes dans une circonscription pourtant détenue par le camp présidentiel. Il y a donc urgence : « J’en appelle à tous ceux qui ne veulent pas que la France insoumise gouverne ce pays », explique-t-elle au micro d’Aurélien Devernoix, du service politique de RFI.

Et parmi ceux-là, il y a les 18 % d’électeurs ayant voté à droite au 1er tour, comme Philippe, s’arrêtant de longues minutes discuter avec la candidate. « Vous représentez quand même une certaine France que nous on a connue et qu’on a toujours défendue. On va voter pour elle, c’est sûr ».

Le rire sonore de Rachel Kéké résonne dans les rues de Fresnes, quelques kilomètres plus loin. L’heure est aussi à la campagne tous azimuts pour la Franco-Ivoirienne qui peine encore à réaliser son score du 1er tour : « À Rungis où on n’est même pas allé tracter, on se disait : non, c’est une ville de droite, ça ne va pas passer. Mais là, j’ai passé la barre des 5 % ».

Mais sa réserve de voix est plutôt chez les abstentionnistes. Tractage et porte-à-porte se succèdent. Pas de quoi effrayer celle qui s’est fait un nom en défendant ses collègues femmes de chambre face au groupe hôtelier qui les employait, et justement son patron vient de l’appeler pour lui apporter son soutienUn signe du destin, veut croire à Rachel Kéké. RFI

 

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