A la Mostra de Venise, 23 films briguent cette année le Lion d’or, mais la Mostra, ce sont aussi des dizaines de films hors compétition et dans les sections parallèles, qui privilégient les jeunes cinéastes. C’est le cas des Journées des Auteurs, qui mettent en lumière un magnifique premier film algérien : El Akhira, la dernière reine, un long-métrage signé Damien Ounouri et Adila Bendimerad.
1516. La légende dit que le roi d’Alger avait une femme nommée Zaphira. Quand le pirate Aroudj Barberousse arrive pour « libérer » la ville des Espagnols, il est déterminé à conquérir Zaphira ainsi que le royaume lui-même. Mais Zaphira est-elle prête à le laisser faire ou complote-t-elle pour elle-même ?
El Akhira nous entraîne à Alger, à l’époque du pirate Barberousse. Au XVIe siècle, celui-ci libère la ville du joug des Espagnols et prend le pouvoir. Une femme va alors lui tenir tête, la reine Zaphira.
Damien Ounouri et Adila Bendimerad reconstituent la cour, fastueuse et raffinée, de cette reine berbèro-arabe, méconnue en Algérie.
« Ça paraît évident pour les Européens ou pour les pays de grand cinéma d’avoir des images, des repères, explique Adila Bendimerad au micro de RFI, nous on n’en a pas. On a une espèce de trou noir… on n’a jamais vu, par exemple, un film aussi ancien parlé avec notre langue. Ça, c’était très excitant de montrer aux Algériens et à nous-mêmes, des costumes de l’époque, de parler notre langue, c’est très important. »
Adila Bendimerad, comédienne et scénariste que l’on a déjà pu voir dans Normal ! ou Les Terrasses de Merzak Allouache, joue Zaphira, reine combattante, bravant les interdits pour défendre son royaume. Entre combats sanglants, histoires d’amour et intrigues de cour, El Akhira premier long métrage de fiction de Damien Ounouri, contient tous les ingrédients d’un grand film, populaire et romanesque.
Avec RFI
Barbaros a plutôt libéré la classe gouvernante affilié à l’islam et autre clergé musulman qui va avec de la domination chrétienne.
Qu’en est-il des 95% des habitants du pays, les gens des campagnes pour qui l’islam n’est, dans le meilleur des cas que rituels superficiels se superposant à leurs croyances profondes ?