22 novembre 2024
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« Les Vertueux » de Y. Khadra, la morale, force des dominés (2)

Les Vertueux

« L’imam nous exhortait de prendre notre mal en patience car le Seigneur se tient aux côtés de ceux qui subissent avec courage et humilité ce qui est écrit. Il décrétait surtout que celui qui refuse son destin n’y changera pas grand-chose et que le malheur assumé mène droit au paradis ».

Dans ce deuxième volet, nous allons examiner le lexique utilisé par l’auteur afin de faire ressortir les subtilités.

La Vertu est définie par le Dictionnaire Le Robert comme l’énergie morale, comme une force d’âme. C’est la force avec laquelle l’homme tend au bien, force morale appliquée à suivre la règle, la loi morale définie par la religion et la société. Et de vertu vient Vertueux qui se décline comme courageux, vaillant, noble. Qui fait habituellement le bien par volonté. Est vertueux celui qui a des qualités morales.

Cette qualité est au cœur de ce roman de Khadra. Nous voulons mettre en lumière deux points : le titre est au pluriel alors que le texte nous raconte l’histoire d’un seul homme : Yacine Cheraga. Pourquoi ? peut-on s’octroyer une qualité qui ne peut être attribuée que par une tierce personne sauf à souffrir d’une hypertrophie de l’égo, ressort du pathologique. Peut-on se congratuler d’une telle qualité soi-même. C’est aux autres de nous qualifier. Et en toute modestie, nous pouvons accepter le propos tout en le nuançant du fait que nous sommes humains et que nous sommes faillibles, faibles et inconstants. Or le texte, tend à nous prouver le contraire. L’histoire misérable de ce Yacine, entre les deux guerres a en lame de fond cet immense désir de prouver qu’il est un surhomme. Il pourrait aller jusqu’à dire

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« Bien que je fusse objet de traque, de prison, de lynchage, d’avoir traversé les pires situations, je demeure constant. J’accepte et je pardonne ».     

Le narrateur regarde dans le passé, à la fin du récit, fier de lui. Incarnant, à ses yeux l’ultime vertu quand il finit par pardonner

« Oui, j’ai tout pardonné.

Et c’est beaucoup mieux ainsi.

Je suis bien, aussi léger que la respiration du nourrisson qui s’est assoupi en tétant le sein de sa mère, tellement confiant que je n’ai qu’à lever le bras par-dessus le sommet-roi pour cueillir mon étoile de berger. »

Est vertueux celui qui a cette compétence, cette abnégation à accepter la morale définie par la religion, voire la société.   « (…) celui qui refuse son destin n’y changera pas grand-chose et que le malheur assumé mène droit au paradis. ».

Tout le texte, toute la démarche de notre personnage principal est le non-refus de son destin. Il va accepter son sort. Et à la fin du récit, il va pardonner. Tout pardonner. Parce que pardonner suggère la noblesse de l’âme. C’est une qualité qui fait partie du packaging islamique. Le programme narratif de Yacine Cheraga est d’assumer le malheur qui lui tombe dessus, stratégie qui mènerait au paradis. Notre personnage ne remet pas en cause l’Etat du monde, ne déploie pas d’actions en vue de se venger du Gaid. Il ne va pas se déployer dans le temps et l’espace en vue de transformer ses conditions et sa situation. Il va accepter, soumis et aliéné l’ensemble des souffrances qui lui sont infligées et par-dessus tout, il va pardonner à ceux qui sont les responsables.

Le second point est que le combat ou la confrontation ne s’opère pas sur le plan physique mais plutôt moral.

La vertu, force des faibles

« L’imam nous exhortait de prendre notre mal en patience car le Seigneur se tient aux côtés de ceux qui subissent avec courage et humilité ce qui est écrit. Il décrétait surtout que celui qui refuse son destin n’y changera pas grand-chose et que le malheur assumé mène droit au paradis. Ainsi, chacun assumait son malheur avec dévotion »

Ce passage résumerait à lui seul ce roman picaresque de Yasmina Khadra. L’auteur s’est attelé à nous narrer l’histoire d’un jeune marginal, Yacine Cheraga qui vivait avec ses parents sur les terres d’un notable Gaïd Brahim :

« Je m’appelle Yacine Chéraga. Ceci est mon histoire avec Gaïd Brahim.

Je suis l’aîné d’une fratrie composée de quatre filles et de trois garçons. Deux de mes sœurs, à peine pubères, avaient été mariées à des gamins obtus qui les retenaient captives loin de chez nous – on ne les voyait presque pas ; les deux autres prenaient leur mal en patience en attendant un prétendant. Hassan, mon cadet, et moi étions des bergers. Quant à Missoum, notre benjamin, il était parti pour rester petit toute sa vie. »

Yasmina Khadra nous offre un roman intéressant. Il s’inscrit dans une temporalité de l’avant et après première guerre mondiale. Pour l’historiographie, il pourrait se présenter comme un roman de témoignage, un texte ou l’on pourrait puiser quelques vérités sur la vie de deux communautés en présence. La communauté européenne et l’autochtone et les rapports de force qui les travaillent. Les notables qu’incarne l’archétype Gaïd Brahim, inféodés au colon français :

« Gaïd Brahim était à l’image du bon Dieu. Sévère et miséricordieux. Il pouvait faire d’un vaurien un notable et d’un insolent un gibier de potence, sauf qu’il était plus enclin à sévir qu’à gratifier. Il nous envoyait ses fiers couteaux, à l’improviste, pour s’assurer que nous veillions religieusement sur ses champs, que son bétail se portait mieux que ses sujets et que les échines étaient bien courbées.

Tout ce qu’il y avait sur les terres de Gaïd Brahim appartenait à Gaïd Brahim : les vergers, la rivière, les sources, le mausolée ainsi que le marabout qui y reposait, la mosquée et son imam, nos taudis, notre sueur et notre chair, jusqu’aux pierres pavant les collines, jusqu’aux renards qui venaient dans le noir semer la pagaïe dans les poulaillers. Et tout lui réussissait. Ne craignant ni le mauvais œil des envieux ni la vindicte des humiliés, il régnait sans partage sur les êtres et les choses. Il était donc naturel de se soumettre à ses lois, qui étaient très simples : le servir ou disparaître. Comme nul ne savait où aller, on s’ancrait dans nos taudis et on évitait de faire du bruit. En ces années-là, les déracinés crevaient de faim sur les routes et aucun ciel ne valait un toit. » page 15.

le roman est écrit à la première personne du singulier. C’est la narration d’un bout de vie de Yacine Cheraga, et son entrée dans le monde moderne sans avoir rien demandé.

« J’étais un garçon docile, jamais un mot plus haut que l’autre, jamais un geste déplacé». On vient l’arracher à son monde misérable et le propulser dans un combat qui n’est pas le sien :

« Les voisins étaient sortis de leurs terriers. Ils se tenaient devant leur porte, aussi silencieux que      les spectres. Dans les champs, des silhouettes se dressaient çà et là et observaient la carriole qui cahotait sur la piste comme on regarde un drame en train de s’opérer.

Beaucoup de malheureux avaient suivi les hommes du caïd sans que personne sache pourquoi et n’avaient plus redonné signe de vie. »

« Au douar, nous étions le visage d’une même infortune, tellement identiques qu’il nous était difficile de distinguer qui était de chair et de sang de qui était un fantôme. »

A la veille de la première guerre mondiale, Gaïd Brahim fait enrôler notre narrateur à la place de son fils, supposé malade :

« — C’est toi qui vas partir à sa place, m’annonça-t-il d’un ton péremptoire. Tu porteras son nom, Hamza Boussaïd, et tu tâcheras d’en être digne ».

(…)

— Vous voulez que j’aille faire la guerre à la place de votre fils, sidi ? m’entendis-je balbutier.

— Absolument. Le nom des Boussaïd doit figurer dans les livres d’Histoire. C’est impératif. Mon fils veut y aller, malgré son cœur défaillant. C’est très courageux de sa part, mais il ne tiendrait pas une heure sur un cheval. J’ai eu du mal à le dissuader. Il est tout chagrin à l’heure qu’il est. Il ne mange pas, ne dort pas, ne supporte personne autour de lui. Il s’en veut d’être souffrant et il a cassé ses miroirs pour ne plus se regarder dedans. Mais le courage est une chose, et la santé en est une autre. Dieu ne nous charge que de ce qu’il nous est possible d’entreprendre. Mon fils n’aura pas la force de brandir son sabre en criant sus à l’ennemi. Le moindre effort l’essouffle. C’est pourquoi j’ai décidé d’envoyer quelqu’un de robuste à sa place. J’ai cherché parmi les braves jeunes gens des quatre tribus. Aucun ne t’arrive à la cheville.

En contrepartie, il sera récompensé et glorifié :

« Je t’offre l’opportunité de changer le cours de ton destin. La guerre ne durera pas longtemps. Si ça se trouve, elle sera terminée avant que ton régiment n’atteigne le front. À ton retour, je te célébrerai en héros. Je te traiterai comme mon propre fils. Tu auras des terres où ta famille vivra dans l’aisance. Je te marierai à la plus belle vierge de la région. Tu marcheras la tête haute parmi les notables. Tout ce qui t’a manqué, tout ce dont tu as rêvé, tu n’auras qu’à claquer des doigts pour l’obtenir.

Il quitta son trône et vint poser sa main sur mon épaule.

— Tu n’es pas obligé de me répondre tout de suite. Je te laisse regagner la chambre qu’on a préparée pour toi. Tâche seulement de ne pas t’endormir sur tes deux oreilles. De toi dépendra le sort de ta famille. Il te revient de la mettre du bon ou du mauvais côté de la balance. Si tu es d’accord avec mon offre, à la bonne heure. Tu tourneras définitivement le dos à la misère. En revanche, si ma proposition ne te convient pas, je veux que tu disparaisses de ma vue avant l’aurore. Tu retourneras dans ton douar dire à ton père et à ta mère de ramasser leurs rejetons et leurs balluchons et de quitter mes terres sans tarder. Je n’ai pas besoin de te prévenir qu’ils ne trouveront nulle part un endroit où se poser. Quant à toi, tu ne seras plus digne de garder notre secret… et je ne courrai pas le risque que notre petit entretien s’ébruite, si tu vois ce que je veux dire. »

(…)

« C’est à toi de décider, mon garçon : la gloire et la fortune ou bien l’errance et la mouise pour les tiens. Je compris aussitôt que j’allais devoir faire un choix qui ne serait pas le mien (…). »

« Les Vertueux » de Y. Khadra, la morale, force des dominés (I)

Yacine Cheraga endossera le nom de Boussaïd Hamza et son identité tout au long de la guerre.

Il fera la guerre qui n’est pas sienne, en sortira indemne et reviendra au pays retrouver les siens. Dans son récit, bien qu’il fît part à la guerre et à la confrontation, il n’en demeure qu’il reste passif ne provoquant pas le duel.

« Brusquement, surgi je ne sus d’où, un soldat se rua sur moi, les bras en l’air. Nicht schießen… ich bin verletzt… J’eus juste le temps de me retourner. Le soldat écarquilla les yeux. Jamais je n’oublierai ce regard. Un regard terrifié, puis incrédule ensuite, d’une tristesse immense. Cela s’était passé en quelques secondes. Le soldat tomba sur moi, la bouche ouverte, ich gebe auf…, se ramollit, tenta de s’accrocher à moi avant de glisser lentement en entraînant mon fusil dans sa chute. Je mis un certain temps pour me rendre compte qu’il s’était empalé sur ma baïonnette. 

Le roman est composé d’une seule ligne narrative ; celle du personnage principal qui est aussi la voix qui raconte l’histoire : Yacine Cheraga. L’élément déclencheur est l’appel à la guerre. Sous prétexte que l’enfant du Gaid ne peut honorer ce devoir pour la patrie, Gaid va enrôler le plus vaillant et le plus apte des jeunes de son âge qui vivent sur ses terres. La structure tribale qui régit les relations du Gaid à ses sujets :

« Tout ce qu’il y avait sur les terres de Gaïd Brahim appartenait à Gaïd Brahim : les vergers, la rivière, les sources, le mausolée ainsi que le marabout qui y reposait, la mosquée et son imam, nos taudis, notre sueur et notre chair, jusqu’aux pierres pavant les collines (…) »

autorise et accepte cette soumission à sa volonté. Le pauvre Cheraga, c’est ainsi qu’il se présente à nous, sous des traits misérabilistes, admettra l’état de choses et partira à la guerre.

La structure profonde du récit peut se comprendre sous l’angle de la paire Résistance versus Invasion. Le récit, dans sa globalité est travaillé par l’idée directrice de Résistance. Aux agressions des éléments naturels, (le désert, la boue, le déchainement de la mer lors du voyage en bateau vers la France pour rejoindre le front, la neige, la nature inhospitalière) notre personnage fait de la résistance. A son retour du front, il aura la vie sauve en résistant à l’assaut de celui qui devait le tuer, Babai.

Il quittera les terres du Gaid, les différentes péripéties par lesquelles il passera sont autant de résistance à l’adversité que d’élan de vie.

Est-ce un roman d’apprentissage ?

Dans la littérature occidentale, au XIXe siècle, le roman d’apprentissage nous fait évoluer un personnage dans un monde hostile, mais en grandissant, il apprend, se transforme et s’insère dans la société marchande et devient prospère. Charles Dickens, dans Oliver Twist et autres écrits excelle dans ce type de roman. Et ce qui fait le succès intemporel de ses romans, c’est que nous, lecteurs, nous nous identifions aux héros et nous évoluons et apprenons à fur et à mesure que l’intrigue se déploie.

Quel serait le lecteur type que s’imagine notre auteur en écrivant ce roman Les Vertueux ? bien sûr, un lectorat aussi varié que possible. Mais l’un des secrets de l’écriture, c’est que nous écrivons pour quelqu’un. Notre message s’adresse toujours à un Destinataire virtuel. Et que veut-il nous apprendre ? quelle est la leçon de vie que véhiculerait ce roman ?

Maalich est le vocable qui résumerait la morale sous-jacente que véhicule ce roman. Vocable de chez nous. La compétence encyclopédique est une condition nécessaire pour pouvoir interpréter et comprendre un message. Il faut mobiliser la mythologie algérienne, le vécu social et l’ensemble des références qui travaillent la société en profondeur pour comprendre et saisir la subtilité du message que l’auteur nous suggère.

Acceptez le sort qui vous est réservé, oh Algériens, puisque je vous démontre par un plus un que le plus malheureux des êtres, qui a subi toutes les souffrances terrestres a fini par accepter son sort et à pardonner à ses bourreaux.

Nous aurions aimé voir un Yacine qui se bat, qui lutte, qui vaillant, va dans un geste de désespoir tenter quelque chose pour sa dignité et son honneur quitte à mourir, comme dans la Tragédie grecque. Remettre en cause ce mektoub, oser insulter le ciel, oser transformer le monde. Mais l’acte de transformer est remise en cause de la volonté divine, la volonté des grands de ce monde. Et cela n’est pas dans la possibilité de Yacine. S’il possède la compétence à transformer, elle ne se réalise pas. Yacine Cheraga restera au seuil de la performance. Il ne cessera de pérorer, d’enjoliver son discours. Son terrain demeure celui du plaidoyer pour une morale figée et mortifère. Puisque son souhait est l’étoile du berger. Espace des cieux. Enfin de compte, son gigantesque travail consiste à plaider la cause divine. Puisque l’objectif final est de se montrer digne d’entrer au royaume des cieux. Être conforme à ce que Dieu veut que nous soyons. Ce texte pose d’emblée comme préalable l’existence de Dieu. Ce parti pris rétrécit et handicape sa portée. L’auteur, inconsciemment ou sciemment nous suggère une pratique religieuse, la glorification d’une morale qui se soustrait à la vie. Pour clore, le désir de puissance de ce texte, vocable empreinté à Nietzsche, est celui de démontrer que la puissance s’il y a, elle est morale. Or ce dernier, dit que la morale est l’apanage des faibles. C’est la ruse des faibles envers les forts. C’est l’acceptation de l’Etat du monde par couardise de le changer. Habiller la vertu du manteau religieux est un subterfuge, une ruse et une traitrise intellectuelle. Les Vertueux n’auraient de vertu que celle des demeures closes.

Said Oukaci

Doctorant en sémiotique         

3 Commentaires

  1. Ayavava! Said Ouqaci a ensevelit Y.K sous une immense érudition. Isk ya3ni safidir qu’il faut en savoir au moins auta ,pour apprécier Y.K?

    J’ai comme l’impression que notre sémiologue veuille qu’on ne lise qu’avec sa grille le roman d’Y.K. Moua je ne lis jamais les préfaces des romans et encore moins les critiques. Notre Sémioticien cherche à nous faire croire que la lecture n’est qu’une reproduction de l’écriture. Comme si le lectreur était forcé de donner le même sens aux mots que celui que l’auteur leur attribue. Or le lecteur réécrit toujours les livres qu’il lit en fonction de sa propre expérience. Il les appauvrit comme il les enrichit.

    Prenons le cas D’YK seulement, pour ne pas nous fâcher avec tous les butindeguerristes et tous leurs bigots qui foisonnent au Matin-Dized. Cet illustre écrivain a passé l’essentiel de sa vie dans une caserne d’où il n’est sortit qu’à l’intrite avec le grade de silyotna waqila, et en plus dans une société quasi fermée et totalitaire. Ce qu’il lui a forgé sans doute un imaginaire plus riche que le mien, je le lui concède. Mais je n’autoriserai personne à dire qu il a plus de connaissances que moua ni même qu’il est plus cultivé ou qu’il puisse charger les mots qu’il écrit de plus de sens que moua.

    Or notre sémioticien voudrait que le lecteur chargeât les mots du même sens que lui. Moua je n’appréhende pas du tout le mot  »vertueux » comme lui le définit. Si je m’apprêtais à lire les vertueux , je considérerais d’emblée que le « vertueux » d’Y.K n’est qu’un prétentieux, et je sus sûr que je pourrais trouver plein de phrases dans le roman qui le dénotent .

    Isk yarhem babakoum , si vous vous auriez voulu écrire un livre sur la vertu za3ma. Vous auriez annoncé la couleur d’emblée et vous l’auriez intitulé : les vertueux? Et en plus non seulement ,il est vertueux son personnage bessif , mais il a besoin de le charger avec un lyrisme , circoncisant ! Et je ne parle pas du chwari dont Mas Said Ouqaci l’a affublé.

    Ayakhouzid, si c’est ça la littérature !

  2. Difwa, je me demandes pourquoi , je dégaine avant de lire les articles. Finalement c’est ainsi que je devrais toujours réagir.

    « La morale , la force des dominés » Ih ,la morale, la religion, les scrupules, la vertu, c’est la force des dominés .

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