25 novembre 2024
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Le groupe Wagner recrute parmi les détenus africains

Wagner

Ces derniers mois, Evguéni Prigogine, le patron du groupe paramilitaire, a proposé à plusieurs détenus africains en Russie d’être libérés et de voir leurs peines annulées en échange de leur participation à la guerre en Ukraine. Depuis le début du conflit, au moins trois ressortissants africains, ont été enrôlés par Wagner. Leur arrivée est facilitée par des partenariats historiques entre Moscou et plusieurs pays du continent. Explications.

« Si vous combattez pendant six mois, vous êtes libres. » Quand ils ont été approchés par Wagner en prison, Lemekhani Nathan Nyirenda, un Zambien de 23 ans, et Nemes Tarimo, un Tanzanien de 33 ans ont accepté l’offre faite par le groupe paramilitaire.

Ils avaient été condamnés dans deux affaires distinctes de détention de stupéfiants alors qu’ils étudiaient à Moscou. Mobilisés comme « soldats d’assauts » en première ligne des combats, ils sont tués entre septembre et octobre dernier.

Le 24 janvier, le gouvernement tanzanien a relayé la mort de Nemes Tarimo après avoir reçu confirmation des informations des autorités russes. L’homme s’était installé en 2020 à Moscou où il étudiait à l’Académie de Technologie. « Après ses études en Russie, il est rentré en Tanzanie, il voulait être député pour le parti d’opposition. Mais ça n’a pas marché. Il est retourné à Moscou pour faire sa vie là-bas », précise Pauline Bax, directrice du programme Afrique à l’International Crisis Group.

Une recrue se présentant comme ivoirienne

L’installation durable de jeunes ressortissants africains en Russie est facilitée par des partenariats universitaires historiques entre Moscou et plusieurs pays du continent, dont la Zambie et la Tanzanie. Une tradition qui remonte à la Guerre Froide. « A cette époque, beaucoup de Russes qui travaillaient dans l’ingénierie civile venaient donner des cours dans des universités », explique Pauline Bax.

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Début janvier, une autre recrue qui se dit de nationalité ivoirienne a été identifiée. Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, le jeune homme, qui se tient aux côtés d’Evguéni Prigojine (le fondateur de Wagner), est filmé en tenue de combat. Il s’exprime en russe et précise avoir lui aussi été recruté en prison.

 «Ils reçoivent un petit entraînement mais ça n’est pas long »

Des méthodes récurrentes mais sommaires. Avant de combattre, « ils reçoivent un petit entraînement mais ça n’est pas long, peut-être quelques semaines ou quelques mois, pas plus […] le risque est énorme », affirme la chercheuse.

Wagner cherche..

Le groupe Wagner ne parvient toujours pas à prendre Bakhmout, ce que Prigojine a tenté de justifier. L’ISW explique que Prigojine pourrait être « vraisemblablement en train de mettre en place les conditions pour pouvoir accuser le ministre russe de la défense de l’échec du groupe Wagner а prendre Bakhmout« . Le manque de soutien à Prigojine n’est probablement pas responsable de l’échec du groupe Wagner à Bakhmout. Ses méthodes brutales et sanglantes seraient principalement responsables de l’échec du groupe.

Près de 40.000 criminels ont disparu

De nombreux soldats du groupe sont, en effet, décédés, comme l’affirme Volodymyr Zelensky. « La zone de Soledar est couverte des corps des envahisseurs, C’est а cela que ressemble la folie. » Les chiffres qui ressortent sont, en effet, effrayants. Pour combattre, le groupe Wagner a notamment mobilisé des prisonniers avec l’accord de Vladimir Poutine. Le plus grand tueur en série russe s’est notamment dit intéressé pour rejoindre le front. Or, sur les 50.000 prisonniers qui ont été recrutés, il n’en reste que 20 %. « 10.000 d’entre eux se battent encore sur le front, car le reste a été tué, s’est rendu, ou a déserté » constate Olga Romanova, patronne de Russia Behind Bars. Prigojine pourrait avoir lui-même libéré des prisonniers de leurs obligations. La libération et la disparition de ces criminels font peur en Russie.

Les Moscovites sont alertés par des appels des forces de sécurité, révèle le Daily Beast en relayant le média russe Baza. Ils sont incités à rester en alerte face au retour de ces criminels.

Avec RFI 

 

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