A 41 ans, Sultan al-Neyadi, surnommé le « Sultan de l’espace », deviendra le premier astronaute issu d’un pays arabe à passer six mois dans l’espace lorsqu’il s’envolera pour l’ISS le 26 février à bord d’un vaisseau SpaceX.
L’astronaute émirati s’est dit jeudi prêt à passer le mois du ramadan dans la Station spatiale internationale (ISS), en soulignant le « défi » que représente le jeûne dans ces conditions.
Les Emirats arabes unis, riche pays du Golfe qui s’est lancé dans la course spatiale il y a quelques années, avaient envoyé dans l’espace en 2019 un autre de leurs ressortissants, Hazzaa al-Mansoori, pour une mission de huit jours.
Celle de Sultan al-Neyadi coïncidera en mars avec le mois sacré du ramadan, au cours duquel les musulmans jeûnent généralement de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
Observer cette règle dans l’ISS, qui « tourne autour de la terre en 90 minutes », est un véritable « défi », a expliqué jeudi l’astronaute lors l’une conférence de presse à Dubaï.
Avec « en moyenne 16 levers et couchers de soleil par jour (…) quand faut-il rompre le jeûne ? », s’est-il demandé en précisant toutefois que l’ISS utilisait le fuseau horaire GMT. Vaste question auquelle sans doute les islamologues n’ont pas pensée.
Après avoir affirmé mercredi à Houston, aux Etats-Unis, qu’il n’était pas tenu de respecter le jeûne durant sa mission, l’astronaute a dit cette fois se « préparer pour le mois sacré avec l’intention de jeûner ».
L’Emirati a servi pendant 20 ans dans l’armée, avant d’étudier l’ingénierie électronique et des communications au Royaume-Uni.
Choisi parmi plus de 4.000 candidats, l’astronaute a dit vouloir étudier les effets de la microgravité sur le corps humain en vue de futures missions sur la Lune et sur Mars.
Avec AFP