Les richissimes qataris, favoris pour le rachat de Manchester United, ont déposé une nouvelle offre dans la nuit de vendredi à samedi, rapportent samedi l’agence Press Association et le Guardian.
Les candidats connus au rachat du géant du football européen sont désormais trois. Outre les Qataris, conduits par le cheikh Jassim Bin Hamad al-Thani, président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, patron du groupe pétrochimique INEOS, et un homme d’affaires finlandais, Thomas Zilliacus, sont sur les rangs. D’autres candidats pourraient rester dans l’ombre pour le moment.
« Une source proche de la candidature dit que les Qataris restent confiants dans l’issue de (leur projet de) reprise en dépit de l’intérêt de Sir Jim Ratcliffe et de l’homme d’affaires finlandais Thomas Zilliacus », écrit Press Association.
Selon les médias britanniques, les offres des Qataris et de Ratcliffe tourneraient autour des 5 milliards de livres (5,7 mds EUR).
Cette somme, si elle se confirme, constitue un record mondial pour un club de sport collectif, mais reste en deçà des 6 milliards qu’espère la famille Glazer, les actuels propriétaires américains du club.
Jim Ratcliffe et des représentants du cheikh qatari ont visité séparément les installations du club et le stade d’Old Trafford la semaine dernière.
L’offre finlandaise, selon la presse, serait nettement inférieure, mais Thomas Zilliacus se propose de laisser 50% du capital du club entre les mains des supporters.
Après le premier tour d’enchères le mois dernier, le délai de dépôt d’une deuxième offre avait été fixé à mercredi soir, mais avait ensuite été allongé jusqu’à ce vendredi, selon la chaîne de télévision Sky.
Au moment du premier tour de février, la presse faisait état de huit repreneurs potentiellement intéressés.
Après la prise de contrôle en 2008 de Manchester City, champion d’Angleterre en titre, par le Cheikh Mansour, membre de la famille régnante d’Abu Dhabi, puis de Newcastle par l’Arabie saoudite en 2021, les investissements massifs de pays du Golfe en Premier League suscitent des controverses.
Récemment, l’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International a appelé la Premier League à renforcer ses règles pour éviter que l’actionnariat dans les clubs ne devienne « une opportunité de faire encore plus de +sportwashing+ », le procédé qui permet à un pays d’améliorer sa réputation par l’intermédiaire du sport.
Avec AFP