L’Algérie va mal. Le pays vit sous tension et son avenir semble incertain. Le régime aux commandes depuis 61 ans n’a pas été à la hauteur des espérances du sacrifice suprême des martyrs de la guerre de libération.
Il est temps pour un changement pacifique de régime qui permettrait la liberté, la dignité, la justice sociale et la démocratie. Ce sont les objectifs du Hirak, cet extraordinaire moment de fraternité du peuple algérien dans toute sa diversité.
Le Hirak, ce sont des idées généreuses, solidaires et libératrices. Il est temps que tous les opposants au régime en place, de toutes les tendances politiques, se regroupent autour de l’idée du changement. Il est temps de construire la souveraineté populaire et le vivre-ensemble.
Pour cela, aucune fraction de la société, quelles que soient ses croyances, ne peut être marginalisée. Il est temps de remettre le pays en marche, en préservant l’état, en consolidant la force de l’armée en la mettant loin de la politique, en activant la dissolution de la police politique.
C’est ce rassemblement de toutes les forces politiques de l’opposition qui peut générer un compromis historique afin de permettre le changement de régime. Ce compromis historique sera suivi par des manifestations pacifiques de terrain en Algérie et dans la diaspora.
L’Algérie va mal. Il est inutile de revenir ici sur la réalité du pays que les Algériens connaissent bien. Il est temps de construire la liberté, la dignité, la justice sociale et la démocratie.
Youssef Zirem, écrivain