Le comité d’organisation de la marche du 23 avril à Paris pour commémorer le printemps amazigh de 1980 nous a fait parvenir le communiqué suivant.
Dans une volonté de commémorer ensemble le printemps d’avril 1980, des militants de la cause amazighe dans la diaspora et venant de différents régions amazighes d’Afrique du Nord et du Sahel ont appelé à une marche unitaire le 23 avril à Paris entre la place de Stalingrad et la place de la République à 14h.
Cet appel de toutes les composantes du monde amazigh a été soutenu par de nombreuses associations et personnalités dont les acteurs du printemps berbère 1980 et 1981.
La marche est organisée par le tissu associatif amazighe dans sa diversité et par les militants activant dans la diaspora.
Pour préserver le caractère consensuel de l’appel, les organisations politiques du monde amazigh n’ont pas été associées à cette action pour privilégier au mieux le rassemblement autour de la cause amazighe commune et des fondamentaux d’avril 1980.
Pour assurer de bonnes conditions et le succès de cette marche unitaire, voici les règles établis au départ par les initiateurs :
Ne seront permis que les drapeaux, emblèmes, slogans et banderoles qui cadrent avec l’objectif de la marche:
.Le drapeau fédéral amazigh va être mis à l’honneur, avoir une place centrale et présent en nombre.
.Les drapeaux nationaux de douze pays seront présents pour rendre visible l’étendue géographique de Tamazgha, terre des Amazighs, et donner à voir le caractère transnational de ce combat à l’international.
.Le drapeau historique et identitaire du Rif qui a précédé dans le temps les drapeaux des États nations actuels et qui symbolise l’histoire glorieuse de la résistance des Amazighs à l’occupation, y aura sa place.
.Les drapeaux et emblèmes d’organisations politiques actuelles ainsi que les revendications politiques spécifiques et partisanes ne sont pas autorisés pour rester dans l’esprit de la marche.
-.Les banderoles, pancartes, fanions et slogans doivent respecter l’esprit de l’appel pour la revendication identitaire, culturelle et linguistique ainsi que pour le respect des droits humains, les libertés démocratiques, la libération des détenus et la dénonciation des exactions commises contres les Amazighs.
.Pour une plus grande visibilité de la richesse culturelle du monde berbère, il est également recommandé de montrer la diversité des costumes traditionnels, des hymnes et chants engagés des différentes régions amazighes et, dans la communion, envoyer un message de paix et de fraternité.
Amazighs de tous pays, amis et soutiens, venez nombreuses et nombreux, en famille, afin de donner de la visibilité à nos peuples et à notre combat commun en commémorant le printemps berbère à Paris et sensibiliser l’opinion française et internationale à notre cause.
LE COMBAT AMAZIGH CONTINUE !
Tant de détours pour signifier que le drapeau kabyle que certains prestidigitateurs qualifient de « drapeau du MAK » n’est pas autorisé. Il faut se rendre à l’évidence: on est 43 ans après le printemps amazigh et les choses ont évolué; aujourd’hui la majorité des Kabyles (qui sont les principaux organisateurs des marches tans en Algérie qu’à Paris) s’est recentrée sur la revendication de l’autodétermination du peuple kabyle. Ces indépendantistes sont les acteurs des événements qui se déroulent en Algérie depuis 40 ans. Vous appelez à l’union et vous fermez la porte à la seule organisation politique qui défend la dignité de la Kabylie. Quel paradoxe ! Le 16 avril il y avait entre 10 et 15 000 personnes qui ont manifesté à Paris; le 23 avril il y aura quelques centaines. Bonne marche.