Les incidents et les actes de violence qui ont émaillé le match qui a opposé la JS Kabylie à l’ES Tunis, samedi dernier au stade de Radès en Tunisie n’ont pas laissé indifférente la CAF.
Dans une déclaration publiée, lundi 1 mai, par le site officiel de l’instance footballistique africaine, son secrétaire général, M. Veron Mosengo-Omba, condamne ces violences et annonce une enquête et des sanctions.
Des mesures similaires seront également entreprises à propos des incidents qui ont touché le match du Raja contre Al-Ahly au Maroc.
« Les scènes qui se sont déroulées à Tunis et au Maroc sont inacceptables et nous ne pouvons pas tolérer cela dans le football. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les actions indisciplinées de certains supporters. La CAF va confier l’affaire à ses structures judiciaires pour une enquête plus approfondie » a-t-il assuré.
Réaction de la direction de la JSK
Il convient de rappeler que dans un communiqué diffusé dimanche 30 avril, la direction de la JS Kabylie a dénoncé les conditions dans lesquelles s’est déroulé le match de Ligue des Champions ayant opposé le club kabyle à l’ES Tunis au stade de Radès.
« Suite aux graves incidents qui ont émaillé la rencontre de quart de finale de la ligue des champions africaine, nous tenons à apporter des éclaircissements quant à la question relative à l’arrêt de la partie…
Ayant constaté de visu toutes les scènes de violence qui ont caractérisé les tribunes du stade de Rades et déclenchées durant la pause, nous avons immédiatement introduit une plainte auprès des officiels de la rencontre : traitement hostile envers notre galerie, agressions, supporteurs blessés, déclenchement de feux dans les gradins de la galerie de l’EST, jets de projectiles et artifices de toutes natures qui ont inondé le terrain, actes délictuels des supporters locaux et usage de gaz lacrymogènes par la sécurité locale et qui aura rendu l’atmosphère irrespirable…
Tel a été le climat apocalyptique et bien loin des valeurs du sport, qui a régné à la mi-temps du match. Nos dirigeants ont activement interpellé les officiels de la CAF quant à l’atmosphère invivable qui remettait en question la sécurité de nos supporters et celle de notre délégation, allant même à demander l’arrêt du match au fil du temps qui s’écoulait » explique la JSK.
« Hélas, poursuit le communiqué, les officiels, ont persisté dans leur démarche de faire reprendre le jeu en brandissant étrangement les sanctions qui tomberaient sur la JSK en cas de refus de regagner le terrain. Les officiels ont estimé que la violence était concentrée dans les gradins et n’avait pas d’influence sur la sécurité des acteurs sur le terrain, et que la situation était sous contrôle. Suite à quoi, le commissaire au match a ordonné aux arbitres ainsi qu’aux deux équipes de regagner le terrain ».
La direction du club kabyle annonce, enfin: « Par ailleurs, nous nous attelons depuis très tôt ce matin à la préparation d’un dossier virulent, comportant de solides pièces matérielles qui retracent l’enfer de Radès. Le rapport sera déposé auprès de la CAF dans les prochaines heures ».
Samia Naït Iqbal