L’historien Ali Guenoun animera ce samedi 10 juin à 14h une conférence débat « 1949-1980 : La question amazighe face à un système uniciste et autoritaire » à Paris (12, rue Moulin des Lapins – 14e).
« Quelles sont les causes du Printemps amazigh d’avril 1980 ? », « Quel est le rôle des organisations politiques de l’époque ? », « Quel était la réaction du pouvoir algérien ? », « Et après 1980, un mouvement divisé ? Une mémoire défaillante ? ».
Voici, entre autre, les questions auxquelles tentera de répondre l’historien Ali Gouenoun lors de la conférence-débat qui aura lieu le samedi 10 juin à 14h à Paris.
Docteur en Histoire, Ali Guenoun a soutenu sa thèse de doctorat d’Etat en 2015, sous la direction d’Omar Carlier à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne. A travres sa thèse intitulée « Une conflictualité interne au nationalisme radical algérien : « la question berbére-kabyle » de la crise de 1949 à la lutte pour le pouvoir en 1962 », Ali Guenoun a montré comment l’émergence d’une génération porteuse de nouveaux questionnements sur le fonctionnement du parti PPA-MTLD, sur le projet insurrectionnel mais aussi sur la définition de la nation a donné lieu à des clivages ayant suscité des conflits d’ordre politique qui ont conduit les tenants de la direction du Parti, acquis à l’idéologie arabo-musulmane, à stigmatiser les « contestataires », tous issus de Kabylie, les accusant de « berbérisme », d’où la « crise berbériste ».
L’historien montre également comment la Kabylie s’est imposée comme une région pivot dans la lutte libératrice, pendant la guerre contre la colonisation française, et a permis à ses cadres de jouer les premiers rôles dans la direction du FLN et de l’ALN et d’être perçus comme « hégémoniques » dans la conduite de la guerre, d’où l’exaspération du sentiment anti-kabyle chez leurs concurrents.
