23 novembre 2024
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Le dilemme algérien : entre prison et fuite…

Haragas algériens
Haragas algériens : les barques du dernier espoir d’une vie meilleure.

Une embarcation de fortune coule! Une fois encore, la nouvelle nous tombe sur la tête. Les jeunes Algériens quittent leur pays par dizaines, en empruntant des voies de plus en plus dangereuses.

Mais, pardi, la fuite est-elle la seule solution à nos maux ? Là encore, beaucoup me diront que je suis en train de divaguer, de dire n’importe quoi, d’espérer remonter la pente d’une Algérie en naufrage. Faut-il céder au pessimisme ? Faut-il cesser de croire en un jour meilleur? Faut-il fermer la porte à la brise du changement ?

Quand on compte le nombre des cadres, des compétences, des jeunes, des harraga qui partent, sans espoir de retour, on est en droit de dire que rien n’enchante dans cette Algérie aux mille et une contradictions.

Entre la case prison et celle de l’exil, il n’y a qu’un pas. Et ce pas a été franchi ces derniers temps, d’une manière inquiétante.  Nos jeunes méritent autre chose que de sombrer dans cet éternel dilemme d’otages symboliques d’un jeu de cartes, en haut lieu, dont ils ne saisissent rien.

Le cri du 22 février, ce n’était pas pour rigoler, mais c’était pour changer. Et changer, c’est réformer, c’est nettoyer les écuries d’Augias, c’est assainir les comportements et les habitudes, c’est redonner de l’espoir à la jeunesse, c’est tendre la main au peuple et aller à sa rencontre, c’est remonter le morale à cette nouvelle génération qui, lasse des promesses non tenues et de nombreux échecs des générations qui l’ont précédées, aspire à conclure un New Deal. Le New Deal, c’est la démocratie et l’Etat de droit.

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Il est inutile de répéter tout ça, car tout le monde le sait, mais il serait incongru qu’on oublie de le répéter tant que l’état actuel du pays n’est pas si reluisante qu’on tend à nous le faire croire.

Quand un médecin, formé par l’Algérie durant toute sa scolarité, décide du jour au lendemain de la quitter, afin de travailler pour des pays qui n’ont dépensé aucun centime pour sa formation, c’est qu’il y a un gros souci.

Cette jeunesse pétillante, compétente, avide du savoir et de la connaissance a besoin d’être valorisée, reconnue, estimée à sa juste valeur. Il n’y a pas que l’aspect matériel qui compte, mais aussi la dimension  symbolique de la reconnaissance. On ne peut jamais convaincre un Harrag de rester en Algérie, alors qu’il n’y travaille pas et n’a plus aucun avenir.

Plus qui est, méprisé symboliquement par la communauté des citoyens qui y voient une moins-value.  Comme il n’est pas facile de persuader un médecin qui, avec toutes les conditions médiocres dont est victime le secteur de la santé, souffre au quotidien, de rester à patauger dans un système social pourri. Impossible.

Un pays où un cambiste à Port-Saïd, vaut plus qu’un médecin d’un hôpital public, est voué à l’échec d’insertion sociale. Et cet échec se répercutera négativement sur la cohésion  nationale.  L’Algérie est appelée à capter ses compétences et sa jeunesse, en redonnant l’espoir de vivre aux masses.

La dignité, c’est de se sentir chez soi, et de voir son amour-propre protégé des assauts de la hogra et de l’injustice. Valoriser les valeurs, sacraliser l’effort, porter au summum l’intelligence, ouvrir la porte de la liberté seront, sans doute, la recette d’urgence à  appliquer pour rattraper tout notre retard.

Kamal Guerroua

Harga : « Le pouvoir feint d’ignorer un  phénomène qui endeuille de nombreuses familles », selon le RCD

8 Commentaires

  1. Oui, réduit à sa plus simple expression et tenu par les kouilles c’est comme cela qu’on voit  »les choses ».

    Poser comme ça je ne vois même pas l’utilité de poser la question. Les gens vont où ils se sentent mieux. Pourquoi ne pas quitter un endroit où on souffre?

     Je sais maintenant que ma patrie est classée dans des dossiers, je l’ai vue sous les espèces de fonctionnaires habiles à effacer en moi les dernières traces de patriotisme. Où donc est ma patrie ? Ma patrie est là où je suis, où personne ne me dérange, où personne ne me demande qui je suis, d’où je viens et ce que je fais. » (Extrait de Le Vaisseau des morts) B.T Raven.

    Moua quand j’ai kiti mon piyé ma grand-mère m’a dit : Ruh a mmi ,tamurt ik sdaw idarnik.

    Steinbeck retournant un jour visiter Salinas où il est né juste cordial et où il reçu un accueil ni chaud ni froid, juste cordial, a eu se sentiment : on ne retourne jamais chez soi , car ce chez soi n’existe plus. Il aurait juste pu dire que ce chez soi n’existe pas.

    Steinbeck retournant un jour visiter Salinas où il est né juste cordial et où il reçu un accueil ni chaud ni froid, juste cordial, a eu se sentiment : on ne retourne jamais chez soi , car ce chez soi n’existe plus. Il aurait juste pu dire que ce chez soi n’existe pas.

    Steinbeck retournant un jour visiter Salinas où il est né juste cordial et où il reçu un accueil ni chaud ni froid, juste cordial, a eu se sentiment : on ne retourne jamais chez soi , car ce chez soi n’existe plus. Il aurait juste pu dire que ce chez soi n’existe pas.

    Steinbeck retournant un jour visiter Salinas où il est né juste cordial et où il reçu un accueil ni chaud ni froid, juste cordial, a eu se sentiment : on ne retourne jamais chez soi , car ce chez soi n’existe plus. Il aurait juste pu dire que ce chez soi n’existe pas.

    Steinbeck retournant un jour visiter Salinas où il est né juste cordial et où il reçu un accueil ni chaud ni froid, juste cordial, a eu se sentiment : on ne retourne jamais chez soi , car ce chez soi n’existe plus. Il aurait juste pu dire que ce chez soi n’existe pas.

    Steinbeck retournant un jour visiter Salinas où il est né et où il reçu un accueil ni chaud ni froid, juste cordial, a eu se sentiment : « on ne retourne jamais chez soi , car ce chez soi n’existe plus ». Il aurait juste pu dire que ce « chez soi » n’existe pas.

    Il eût donc phalus spliker pourquoi les gens ne partiraient-ils pas?

    La vérité c’est que cette fuite ne fait passer la plupart des gens que de Charybde en Scylla. Combien parmi tous ces partants et ces haragas se feront une place  »respectable » là où ils vont ?

    Combien parmi les médecins formés par l’Algérie sont traités comme des médecins dignes de ce noms? La plupart d’entre eux subit un long parcours humiliant , avec peu de chance d’être un jour reconnue. Et encore les concernant il y a une demande. Ne me contredisez pas,je connais ce sujet à fond. Et vous avez le droit de dire que quoi qu’il en soit Chez Scylla c’est mieux que chez Charybde , lhih khir men hna.

    A la rigueur je comprends parfaitement celui qui part avec un visa, un point de chute calculé, et des bagages. Ou celui qui part sans rêves et sans illusions,pour changer de misère.

      • Azul a Dda Mha;je crois qu on dit Tomber de charybde en Sylla…et non pas Passer de……Merci et Prends soin de ton Parkinson Ha l aaaaage quand tu nous tiens.

        • Alla khati @Founas Mouloud des AthWassif : passer de Charybde en Scylla ce n’est ni à cause de Parkinson ni à cause de Al Zheimer, mon documentaliste. L’âge n’a rien à y faire non plus, je suis con de naissance. C’est avec l’autorisation de mon propre plein gré à mouamim queje cause ainsi. Mais c’est surtout juste parce que j’ai un droit de licence langagière et de l’allégorie renforcée parce que j’ai fait mes classes à l’école buissonnière de Guezgata. Ce qui me dispense de respecter rigoureusement les formules consacrées par Lla kadimi. Il y a aussi Lla giougrafie:toutes les villes côtières sont situées sur la même altitude. Je crois que les lois de 3archi Hmed et de la pesanteur ne fonctionnent pas horizontalement.

          Et ceux qui reviennent de Scylla par avyou avec laisse-passer consulaire, kisk’on dit: remonter vers Charybde ?

  2. Putain ! Quand j’ai relu mon commentaire ,je me suis dit que j’aurai mieux fait de me bran… Surtout quand je vois le Matin-Dized avec cette photo où on voit ces candidats heureux comme Ulysse, comme s’ils étaient en croisière

    Dans un autre contexte que celui de cet article qui, lu à l’endroit, parait comme un encouragement à la harga j’aurais juste compati, fauderchement mais j’aurais kamim compati, rien que pour faire chier ceux qui croient avoir le monopole de la compassion. Comme s’il p
    Chacun a sa propre histoire avec l’exil. Il faut faire attention aux généralisations. Mais chacun est responsable de ce qu’il pense et de ce qu’il fait. Sauf que quand je vois que c’est toute une famille, un village, une mentalité, une culture qui accompagnent le candidat à l’exil , et que, vous, vous poussez, moua ça me fait moins chialer que chier.
    En écrivant mon précédent mais non moins brillant commentaire, à pied levé comme on dit , par-dessus la jambe plus précisément, je savais que j’allais m’attirer les foudres des bigots du Matin-Dized et des ses snippers conditionnés qui pensent que leur Jarnane n’est qu’un journal d’opposition exclusif. Je savais, mais je me suis dit j’y vais kamim et après : ahaba men ahaba wa karaha men karaha, apritou.
    3lakhar cet article laisse entendre que loukane l’Ingiri était un paradis les gens ne tenteraient pas l’enfer pour y échapper. Ce n’est pas dit exactement dans ces termes-là parce que ça a moins de sens poétique , mais tout est fait pour ne pas le comprendre autrement. C’est du blé tendre à moudre pour ceux qui ont les crocs aiguisés.
    Ohqarbi que si vous ne me laissez pas braire je vais virer nationaliste !
    Iben moua quand j’ai kiti mon piyé je ne peux pas dire comme Slimane 3azem que c’est à l’insu de mon propre plein gré à mouamim. Non solma j’assume tout mais je m’en réjouis complètement.
    Mais quand je pense à ces harragas d’aujourd’hui, je ne crois pas qu’ils aient plus de raisons de partir que j’en avais à mon ipouk ,ni plus de chance de réussir de l’autre côté, et c’est peut dire. Car figurez-vous que certains paient 7000 euros leur passeur sans compter apipri 3000 euros d’argent de poche pour leurs futures dépenses. Soit quelques 200 millions de centimes en dinars wistitis. « Putain ! 200.000.000! » aurait dit Chirac.
    Quand je pense que moua je suis parti avec 320 francs français de loukasyou diviz ( 50 euros) , une misère même à l’ipouk, je m’autorise à dire qu’ils ne sont pas malheureux kamim ces haragas.
    Moua, avec mes trois pauvres derniers neurones qui lambinent encore dans ma cervelle d’abruti, j’ai beau retourner la kistyou dans tous les sens je ne trouve rien de rationnelle comme réponse. Comment, ya Boundyou, une mère, peut-elle risquer sa vie et celles de ses trois enfants, payer autant, et prendre des risques énormes , pour entreprendre cette dangereuse traversée ? Surtout quand je vois ce qu’ils font quand ils ont la chance de passer de l’autre côté et que la majorité d’entre eux reproduit dans son exil la vie qu’elle a fui. Enrico au moins n’emportait qu’un peu de zbel au talons de ses souliers.
    C’est pour ça que je zoze penser que je comprends ceux qui fuient une zone de guerre ou ceux qui sont personnellement persécutés dans leur pays. Mais ces Algériens j’ai comme l’impression que c’est le luxe qu’ils cherchent. Ils ne veulent que des voiles et des 3bayas Vuiton , Hermès ou Saint Laurent .

  3. Là où j’ai de la misère à comprendre votre contribution et analyse et c’est toujours le même classique qui revient encore et encore.

    C’est que toi déjà instruit, puisque tu ne manques pas de mots et de phrase pour rédiger si bien sur le matin.
    En plus tu essaies de convaincre les autres à croire que l’Algérie existe déjà comme pays, et qu’un peuple Algérien existe comme nation.

    Dorénavant, je dois me méfier des gens qui n’ont aucune logique mathématique dans leur formation académique.
    Avant de parler sur les sujets qui concernent d’Algérie, ayez la bienveillance de définir le sujet avant de sombrer dans une interminable rédaction qui n’a ni queue ni tête.

    définition : pays.
    tu vas voir que pays ne correspond pas à d’Algérie.
    L’Algérie c’est juste un territoire, délimité par une frontière. Ça peut être une prison , un asile, un camps de concentration ou juste un champs.

    Nation: c’est pareil , les groupes ethniques Algériens n’ont aucune volonté de vivre ensemble ni de constituer une nation, déjà la cellule familiale est déchirée, comment veux-tu organiser une population complètement désorientée autour d’une idée de fonder un état???

    Mais comme toi et comme tous les autres qui n’arrêtent pas de nous bourrer la tête avec des histoires de science fiction, aucun de vous n’est favorable à la liberté individuelle ni la liberté collective.
    Regardes au tour de toi! Comment tu te comportes avec ta femme, ta fille , ta sœur, ta mère, ta cousine, ta nièce, ta voisine, la femme dans la rue, au travail. Ensuite comment tu te comportes avec ton frère, ton père, ton fils, … est-ce que ces gens là en face de toi, sont libres dans leurs actions et dans leurs opinions?

    La France avait fraudé dans une seule élection et avait falsifié les résultats et c’est le référendum sur l’indépendance de l’Algérie.
    Voilà ou aller fouiller, pour avoir les réponses à tes questions.

  4. Combien parmi les médecins formés par l’Algérie sont traités comme des médecins dignes de ce noms?

    Et vous ne vous êtes pas demandé pour quelles raisons ces médecins doivent se remettre à niveau pour exercer? N’avez vous jamais entendu parler de ces étudiants (es) en médecine de la faculté d’Alger qui, après avoir mené plusieurs actions de protestation contre les conditions défavorables du déroulement des enseignements, et tenu plusieurs réunions sans résultats avec différents responsables de la faculté, avaient exprimé leur mécontentement des conditions d’études et d’enseignement devenues inacceptables, selon eux ?

    Ces protestations ont eu lieu au moment du covid dont on connaît la gestion désastreuse par cette gouvernance qui se pare de toutes les qualités!

    Ces étudiants mettaient en cause la mise en place d’un enseignement à distance inefficace qui ne pouvait remplacer un enseignement en présentiel. De plus le ministère avait procédé à la réduction du nombre de semaines pédagogiques nécessaires à l’enseignement de chacun des modules ainsi qu’à la suppression de la majorité des stages pratiques à l’hôpital, comme celle des TD/TP du cycle préclinique…

    Pour la réputation du médecin formé en Algérie et du destin médical du patient n’est il pas normal que le médecin soit parfaitement formé et compétent ? Et qu’il reçoive quand c’est nécessaire la formation obligatoire qu’il n’a pas reçue  durant ses études?

    Il y a des lois en Europe et en France permettant de valider les études suivies hors de l’UE, Si l’on est titulaire d’un diplôme obtenu dans un État hors Union européenne et hors AELE on doit solliciter auprès du Centre National de Gestion la délivrance d’une autorisation d’exercice.

    Pour pouvoir présenter son dossier à la commission d’autorisation d’exercice, on doit  être lauréat des épreuves de vérification des connaissances de la PAE (concours ou examen selon votre situation) et justifier de 3 années d’exercice, en France sous le statut de praticien attaché. La procédure est claire et nette.

    Un autre petit rappel est nécessaire.

    En janvier 2018, au cours d’une manifestation à l’Hôpital Moustafa, les Médecins, dentistes et pharmaciens réclamaient la réforme du service civil et demandaient en particulier plus de mesure incitatives. Et surtout le garantie d’un logement et des moyens qui étaient particulièrement insuffisants , une amélioration des conditions de travail « effroyables » qu’ils rencontraient, ils faisaient aussi part de l’insécurité qu’ils vivaient et du manque de considération de la part de l’administration dans le grand sud.
    La manif s’est terminée par l’intervention de la police avec son cortège de blessés et d’arrestations. Digne de la police de Macron ! N’est il pas ?

    A noter qu’en 2017, en effet, le ministère de la Défense a dispensé les citoyens algériens nés entre 1985 et 1987 du service national, excluant médecins, dentistes et pharmaciens de cette dispense. Une exclusion qui a scandalisé le corps médical et qui est à l’origine d’une protestation. Chacun sait, qu’ici, on est pas très fort dans les études de droit et lorsqu’on signe les traités internationaux sur les Droits de l’Homme par exemple c’est pour faire comme tout le monde. Mais dans les faits on en est resté au droit tribal de nos vénérables ancêtres.
    Le principe d’égalité en droits et devoirs garantis par la Constitution à tous les citoyens est une notion très occidentales et semble incompatible avec le monde multipolaire qui nous attend. C’est ce que demandaient le corps médical, une égalité de Droits.

    En tous les cas, nos jeunes médecins femmes et hommes font un excellent travail en France (et ailleurs) et témoignent d’un courage et d’une grande volonté si l’on se réfère à des reportages parus dernièrement. Alors bonne chance à eux et comme disaient les romains Ubi bene, ibi patria.

    Enfin, petite touche de méchanceté, qui aurait dit que notre pays viendrait au secours de l’ancien colonisateur pour sauver son système de santé qui foirerai sans la présence de nos médecins?

    Conclusion : voilà comment notre intelligente gouvernance traite aussi nos jeunes médecins ?

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